Compter les calories pour maigrir, c’est dépassé ! Désormais la nouvelle tendance, c’est de se fier à l’index glycémique des aliments qui on le pense, permettrait de perdre du poids. On vous explique cette nouvelle méthode et on vous donne notre avis sur la fiabilité de ce « régime ».
Le régime IG, nouvelle tendance décryptée
Vous en entendez parler partout, le régime IG est à la mode ! Le principe, on ne se prive plus, on ne contrôle plus ses portions ni même le nombre de calories contenues dans les plats. On surveille simplement l’index glycémique des aliments.
L’index glycémique mesure la capacité d’un aliment à faire grimper la glycémie. Lorsque l’on mange en effet, notre glycémie augmente. Mais, une élévation trop importante de la glycémie entraînerait une chute rapide et vertigineuse de celle-ci. On passe d’une hyperglycémie à une quasi hypoglycémie en un temps record. Conséquence, il faut manger de nouveau pour faire remonter la glycémie et ainsi de suite. C’est l’effet yo-yo et les kilos s’installent.
Lorsque à l’inverse l’augmentation de la glycémie reste correcte, la sécrétion d’insuline est plus faible et la redescente est plus progressive. On souffre alors moins de fringales et on favorise la perte de poids.
C’est ici que l’index glycémique des aliments intervient. On classe les aliments en trois catégories : aliment à IG nul ou faible, aliment à IG moyen et aliment à IG élevé. Vous l’aurez certainement compris, ceux à IG nul ou faible augmentent peu la glycémie, ceux à IG élevé à l’inverse l’augmentent énormément.
Pour éviter l’effet yo-yo, maîtriser ses fringales, sa prise de poids voire perdre du poids, il faut donc privilégier une alimentation faisant la part belle aux aliments à IG bas ou modéré.
L’alimentation IG en pratique
L’important lorsque l’on suit un régime IG ce n’est pas de se priver d’aliments à IG élevé mais de composer un repas et une collation équilibrés en faisant la part belle comme on l’a dit aux aliments à IG bas ou modéré.
La plupart des fruits et des légumes, hors carottes et betteraves cuites et bananes mûres ont un IG faible ou modéré. Les sucreries, les sodas, le pain blanc, le riz, les pâtes au contraire ont un IG élevé.
Il est préférable de consommer des céréales complètes plutôt que raffinées. On préférera le pain complet au pain de mie, et les pâtes complètes plutôt que les pâtes blanches. À noter que la cuisson ou la transformation d’un aliment peuvent en modifier l’index glycémique. Aussi vaut-il mieux le consommer cru et/ou peu transformé (exemple des carottes).
Surveiller l’index glycémique des aliments ne peut rien contre les troubles du comportement alimentaire
Si le régime IG est si populaire y compris auprès des professionnels de santé, c’est qu’il n’y a aucune privation et que l’on choisit simplement mieux ses aliments en prêtant attention à leur index glycémique. Maîtriser les variations de sa glycémie pourrait alors effectivement nous permettre de maigrir.
Pourtant, il y a une chose qui nous chagrine. Et si, de la même manière que lorsque l’on comptait les calories pour maigrir, on se trompait encore sur l’origine de la prise de poids ?
Si l’on souffre d’un trouble du comportement alimentaire, que nos kilos sont des kilos émotionnels, que l’on mange pour combler un vide, que peut le régime index glycémique pour nous à part nous induire en erreur sur l’origine de notre surpoids ?
Il nous paraît évident alors que le surpoids et l’obésité sont en constante augmentation dans de nombreux pays à travers le monde que nous passons tous à côté d’une chose essentielle. L’important n’est pas de savoir comment on va maigrir, mais pourquoi l’on a grossi ? Et à cette question, chacun devra trouver sa réponse…