On nous faire croire l’inverse depuis des dĂ©cennies, pourtant, on sait dĂ©sormais que contrairement aux idĂ©es reçues, contrĂ´ler son alimentation fait grossir. On vous explique pourquoi.
Une étude révèle que manger sain pousse à manger plus
Ce n’est dĂ©sormais plus, ou plus vraiment un secret, contrĂ´ler son alimentation fait grossir. Chercher Ă manger sain pour perdre ou maintenir son poids serait en fait le pire ennemi de notre ligne. C’est ce que nous rĂ©vèle en effet aujourd’hui une Ă©tude amĂ©ricaine publiĂ©e dans le « Journal of the Association for Consumer Research ».
C’est en effet de l’autre cĂ´tĂ© de l’Atlantique que des chercheurs ont cherchĂ© Ă Ă©tudier notre rapport Ă l’alimentation et nos habitudes alimentaires en ce qui concerne les produits perçus comme « sains ». MenĂ©e auprès de 200 Ă©tudiants, cette Ă©tude nous rĂ©vèle un fait tout Ă fait surprenant.
Lorsque nous consommons des aliments « minceur », nous mangerions plus que d’habitude, car nous avons tendance Ă penser que ces produits sont moins rassasiants que les autres et qu’il faut donc en manger plus pour ne pas avoir faim. Cette fausse idĂ©e pourrait alors nous conduire Ă prendre du poids puisque nous augmentons plus ou moins consciemment nos portions. Chercher Ă contrĂ´ler notre alimentation dans ces cas-lĂ ne nous rend donc pas service, au contraire.
L’inefficacitĂ© de la restriction alimentaire
Si les rĂ©sultats de cette Ă©tude en Ă©tonneront certains, pour d’autres, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Cette idĂ©e peine encore Ă convaincre pourtant on le sait, contrĂ´ler son alimentation fait grossir. Pourquoi nous direz-vous ? Et bien tout simplement parce que le restriction alimentaire, plus communĂ©ment appelĂ©e rĂ©gime nous joue de mauvais tours.
On sait en effet que si nous pouvons contrĂ´ler notre poids voire mĂªme en perdre en contrĂ´lant ce que nous mangeons, très vite, ce système ne marche plus et nous finissons en fait par reprendre les kilos perdus voire plus.
Si contrĂ´ler son alimentation fait grossir, c’est tout simplement parce que manger est un besoin naturel qui ne peut Ăªtre dictĂ© par le cerveau mais uniquement par le corps. La volontĂ©, tout ça, c’est du pipeau et on le sait. D’abord, nous ne pouvons dĂ©cider Ă la place de notre corps du moment oĂ¹ nous avons faim et donc, besoin de manger.
Ensuite, s’il est vrai que nous pouvons dĂ©cider de manger de la salade plutĂ´t que des frites, ce « pouvoir » a des limites. Vous vous en Ăªtes certainement rendu compte, après des repas copieux, notre corps rĂ©clame des aliments frais ou lĂ©ger. Ă€ force de ne manger que des aliments « minceur », que se passe-t-il alors ? Et bien c’est l’inverse. Notre corps rĂ©clame des aliments gras, salĂ©s, sucrĂ©s, Ă cor et Ă cri.
Ă€ ce stade, notre comportement alimentaire n’est dĂ©jĂ plus naturel. Au lieu de se faire plaisir et de manger des frites en quantitĂ© « raisonnable », nous finissons par craquer totalement et par manger des aliments rĂ©putĂ©s grossissants ou mĂªmes sains en de bien plus grandes quantitĂ©s.
L’impossibilitĂ© de se contrĂ´ler et la culpabilitĂ©
Si ne pas Ăªtre capable de contrĂ´ler son alimentation est en effet quelque chose de tout Ă fait normal, aux yeux de la sociĂ©tĂ©, cela est une preuve de faiblesse. Car tout le monde connaĂ®t le dicton « quand on veut, on peut ».
GuidĂ©s par cette fausse idĂ©e reçue, nous nous sentons alors pitoyables lorsque nous craquons, lorsque nous mangeons trop, alors que les autres semblent s’en sortir parfaitement bien avec leur rĂ©gime ou avec la manière dont ils gèrent leur alimentation.
On se sent alors faible mais surtout, coupable. VoilĂ un nouvel Ă©lĂ©ment de l’engrenage qui va nous faire perdre pied. Manger devient un acte anxiogène alors que cela devrait Ăªtre la chose la plus naturelle du monde. On ne sait plus manger, on ne fait plus confiance ni Ă soi, ni Ă son corps, et on s’enfonce dans le fameux yoyo si dangereux pour notre santĂ©, physique et mentale.
ContrĂ´ler son alimentation fait grossir car manger est un acte naturel qui devrait Ăªtre guidĂ© par le corps, et pas par le cerveau. Faites-vous confiance.