Si aujourd’hui, les préservatifs trônent dans les tiroirs des tables de chevet et l’alarme à l’effigie de la pilule retentit à heure fixe comme une douce mélodie, il y a 2500 ans la contraception n’était pas aussi aboutie. Pour éviter de se retrouver avec un enfant sur les bras, nos ancêtres romains redoublaient d’inventivité. Lors des retrouvailles sous la couette, ils se protégeaient avec les moyens du bord et autant le dire tout de suite : il y avait de quoi perdre l’envie. Il ne fallait pas être trop sensible pour s’adonner au plaisir de la chair sans risquer la grossesse. Voici ce que les Romains utilisaient comme contraception. Après ça, vous allez apprécier les moyens actuels, beaucoup plus « avancés ».
Des préservatifs primitifs à base de peaux d’animaux
Au 21e siècle, la contraception est bien ancrée dans les chambres à coucher. Entre le stérilet, les implants, les slips chauffants, la pilule et le préservatif, il existe plusieurs solutions pour faire barrage aux spermatozoïdes. À l’ère des Romains, les méthodes de contraception avaient une forme plus archaïque et artisanale. Elles n’étaient pas encore passées entre les mains de la science et ça se voit. Nos ancêtres en toge préféraient s’en remettre à ces accessoires « maison » plutôt que de laisser la nature faire les choses.
À l’époque, pas de préservatif en latex ultra résistant et disponible en XS ou en XXL. Les Romains se barricadaient l’intimité avec des « capuchons naturels » qui suscitent plus le dégoût que la passion. Comme le dépeint la littérature romaine, ils utilisaient la vessie d’une chèvre en guise de « fourreau » lors des rapports sexuels. Difficile d’imaginer des scénarios érotiques avec un tel équipement entre les jambes. Pourtant cette matière première assez insolite et peu attirante ne freinait visiblement pas les ardeurs des Romains, qui avaient d’autres loisirs que les combats de gladiateurs. D’ailleurs, ils l’ignoraient certainement, mais ils avaient là une ébauche du préservatif moderne.
Des plantes et des potions : la nature en soutien
Sans grande surprise, au temps des Romains, la contraception incombait surtout aux femmes. De ce côté, ça n’a pas trop évolué. En revanche, le format, lui, a subi quelques transformations. Alors qu’aujourd’hui les femmes ingèrent ce petit cachet microscopique dès que le téléphone sonne, nos ancêtres se tournaient vers la nature et s’en remettaient à des recettes transmises de génération en génération. Un choix évident pour cette communauté qui se soignait avec de la menthe poivrée, de l’ail et d’autres remèdes issus de la Terre.
En effet, certaines plantes thérapeutiques, comme le silphium, étaient particulièrement prisées pour leurs vertus contraceptives apparentes. Le silphium était une plante que les Romains utilisaient sous forme de décoction. Vous vous dites certainement « sympa le tea time à double usage ». Détrompez-vous. Les femmes ne se contentaient pas de siroter ce breuvage soi-disant efficace. Elles en faisaient une mixture qu’elles appliquaient localement pour « préparer le terrain » et empêcher l’embryon de se former.
Ce dispositif plus connu sous le nom de pessaires avait beau être naturel, il pouvait s’avérer toxique pour ses utilisatrices. Autrement dit, si elle ne voulait pas avoir d’enfant, les femmes devaient soit s’abstenir, soit se replier sur des potions potentiellement fatales. Était-ce vraiment nécessaire de prendre ce risque pour cinq minutes d’ébats ?
Des amulettes « protectrices »
Les pratiques contraceptives des Romains ne se limitaient pas à des méthodes physiques ou naturelles. La contraception était également influencée par des croyances religieuses et des superstitions. Certains Romains accordaient ainsi une confiance aveugle aux amulettes. L’un des objets les plus fascinants à cet égard était le lamina, une sorte de plaque en métal, gravée de symboles et de prières, que les femmes portaient pour se protéger de la conception.
Ce gri-gri était supposé immuniser les Romaines contre les grossesses. Si c’était aussi simple, ça ferait longtemps que les femmes auraient adopté ces pierres contraceptives autour du cou ou dans leur poche à la place du trèfle à quatre feuilles. Malgré la variété des méthodes, la contraception romaine ne faisait pas l’objet d’une législation stricte, comme c’est souvent le cas aujourd’hui dans de nombreuses sociétés.
Après avoir fait leurs affaires sous la couette, les Romains de l’Antiquité ne prolongeaient pas les câlins. Ils avaient l’habitude de sauter les pieds aux fesses ou de filer dans les thermes. Pourquoi ? Pour évacuer tous les restes de semences et éviter que la vie se forme. Le sexe à l’époque, ça devait être sacrément folklorique… Au moins, les Romains avaient le mérite de se protéger.