Canapé, chaise de bureau, lit… aucun coin de la maison n’a échappé aux plaisirs inouïs de la masturbation, sauf peut-être un : la salle de bain. Si la douche sert d’ordinaire à s’astiquer le corps après une longue journée, elle peut aussi se convertir en sextoy XXL. Le pommeau en sait quelque chose. Combien de fois a-t-il attisé le clitoris sur son passage… Sous ses airs de ne pas y toucher, la salle de bain est en fait le paradis des vulves (et plus encore).
Plus insolite que le lit, par ailleurs déjà bien amorti, la douche a beaucoup à prouver à l’intimité. Voici des petits conseils pour se masturber sous la douche et succomber aux « guilis » sensuels du jet. Le quota des 5 minutes risque d’être largement dépassé, oups…
1 – Variez la température
Certes, d’habitude, jongler entre le chaud et le froid n’est pas très agréable, surtout lorsque la douche n’a pas de mitigeur. Cette température indécise est d’ailleurs sujette à de nombreux gros mots pendant la toilette. Mais pour les séances de masturbation, ce choc thermique n’a pas d’égal. En oscillant entre deux températures opposées, le corps sera soumis à des sensations plus profondes et soutenues. Évidemment, pas question d’aller dans les extrêmes. Le simple fait de basculer du froid au tiède peut créer une belle entrée en matière. Autre surprise : la température de l’eau n’est pas la seule à pouvoir stimuler l’intimité.
Dans les colonnes de Women’s Health, la sexologue Jessica O’Reily recommande de s’approprier toutes les fonctions de la douche avec ruse. Elle conseille « faites couler une douche chaude et appuyez votre front contre un mur froid tout en vous touchant”. Pour information messieurs : même si la douche froide rétrécit drastiquement la taille de la « chose », elle serait capable de doper le taux de testostérone. Ça vaut donc bien une chair de poule.
2 – Mettez une playlist hot
Pour se masturber sous la douche, pourquoi ne pas troquer les karaokés à base de Céline Dion contre des sons plus suaves ? Les musiques, lascives et sensuelles, ont un effet désinhibant. Elles évitent de divaguer vers des pensées inadaptées et créent une atmosphère magnétique. Ces sons pop sont de véritables gourmandises pour l’oreille. Ils ont presque le même rôle que les aphrodisiaques : ils échauffent avant le grand saut.
Ça tombe bien, la marque de lingerie « Pour Moi » a recueilli près de 20 000 données Spotify pour en tirer les sons les plus écoutés lors des auto-caresses. Et à la surprise générale, ce n’est pas « Sexual Healing » de Marvin Gaye qui revient le plus. Le classement affiche « I touch myself » de Divinyls, « Sex With Me » de Rihanna et « Love Myself » de Hailee Steinfeld dans le top 3. De quoi enrichir un peu plus son catalogue audio.
3 – Utilisez du lubrifiant
Ce conseil pour se masturber sous la douche peut sembler curieux, mais il permet plus de confort et de souplesse dans le geste. L’eau a tendance à anesthésier les sensations, à les rendre moins plaisantes. Elle provoque des accrocs sur le parcours des doigts. Résultat : cette impression de rugosité assourdit l’excitation. Et comme si ça ne suffisait pas, l’eau assèche les parois du vagin.
Il est donc probable que malgré l’envie, l’entrée reste impraticable. C’est donc là que le lubrifiant intervient. En plus de faciliter le passage, il va également surjouer le toucher. Pas question d’être radin sur la quantité. Plus il y en a, mieux c’est. À noter tout de même que pour cette utilisation, le lubrifiant se préfère à base d’eau.
4 – Conviez des sextoys waterproof
Les sextoys, régulièrement explorés dans la chambre à coucher peuvent également s’immiscer dans la cabine de douche, entre le savon et le gant de toilette. Certains existent en version étanche et donnent un nouvel élan aux caresses faites un peu au pifomètre. Rabbit, stimulateur clitoridien, vibromasseur… les jouets intimes, pointilleux et performants, accélèrent la montée d’adrénaline. Il y a également les godes à ventouse qui se clipsent directement sur le mur de la douche pour donner l’illusion d’une présence.
Mais Womanizer, marque phare de sextoys, a poussé l’expérience encore plus loin avec une création inédite qui risque de clouer les lèvres (et pas seulement celles du haut). Elle a imaginé le premier pommeau de douche hybride, tantôt usuel, tantôt stimulateur clitoridien. Ce jouet à double portée n’a pas du tout l’allure d’un sextoy « traditionnel », mais il est encore plus compétitif. Une variante ingénieuse aux pommeaux de douche habituels, parfois un peu trop nerveux. Se masturber sous la douche n’a jamais été aussi évident. De quoi vrombir de plaisir sans encombrer sa salle de bain de mille et un joujoux.
5 – Jouez avec la pression du jet
Certes, tout le monde n’a pas une douche digne des hôtels cinq étoiles à la maison. Mais la plupart des douches modernes possèdent plusieurs « modes » allant du jet en pluie au jet pulsant, plus frontal. Pour se masturber sous la douche, sans un tas d’ustensiles, pourquoi ne pas s’amuser avec l’intensité du jet ?
Le jet tonique, concentré et puissant, est plutôt intéressant sur les zones érogènes comme les seins ou la nuque tandis que le jet doux, légèrement moussant, réveille volontiers le clitoris. L’expérience peut-être déroutante, mais après plusieurs tests, le corps parviendra à trouver son petit péché mignon, c’est certain.
Quelles précautions prendre ?
Hormis le risque incontestable de glissade, accident le plus fréquent pendant le sexe (oui, oui même solo), il y a également d’autres précautions à prendre. Se masturber sous la douche induit un contact rapproché entre le vagin et le pommeau. Et dans certains cas de figure, les deux ne font pas bon ménage. Pour éviter de se retrouver avec un entrejambe en feu, voici un petit avant-propos à garder en mémoire avant de penser au 7e ciel :
Ne pas s’insérer de savon dans le vagin
Le vagin est un organe qui s’auto-nettoie et qui possède un pH différent des autres zones du corps. Il ne nécessite donc aucun « clean-up ». Même si l’utilisation d’un savon est plutôt tentante pour fluidifier la masturbation, elle est en réalité totalement contre-productive.
Le savon décape la flore vaginale et la rend plus vulnérable. Résultat : mycoses et infections urinaires deviennent plus fréquentes. Ça veut donc dire abstinence pendant un petit bout de temps. Le vagin se contente très bien d’eau claire.
Ne pas mettre la pomme de douche trop près du vagin
Gare au face-à-face trop direct avec le pommeau douche. Réglé à une intensité vive, il risque de provoquer une déchirure du vagin et le dénaturer. Il est préférable de garder une distance d’environ 15 centimètres pour être sûr de ne pas porter préjudice à son précieux bijou.
Ce qui compte, c’est de ne pas toucher les tissus mous. Sinon bonjour la sensation abrasive dans la culotte le lendemain. Même son de cloche pour les douches vaginales qui consistent à infiltrer de l’eau dans le vagin. En prenant ce pli, les bactéries indispensables à l’équilibre du vagin meurent. Mieux vaut donc positionner le pommeau près du clitoris.
Veiller à ce que l’eau ne soit pas brûlante
Pour se masturber sous la douche sans mettre en danger son intimité, il convient de garder une température en deçà de 25°C. Une eau trop chaude a tendance à dessécher la peau et donc de provoquer des démangeaisons par la suite. Les vapeurs dégagées sur le vagin sont également assez vicieuses. Elles sont susceptibles de brûler les lèvres ou de créer des ecchymoses douloureuses.
Se masturber sous la douche deviendra un vrai réflexe bien-être au même titre que le petit masque au chocolat du soir. En plus, pas de transpiration ou de tâches de lubrifiant, l’eau efface tout (sauf le souvenir de l’orgasme). Pour reproduire cette expérience mémorable en duo, découvrez notre article sur les ébats dans l’eau.
