En été, les températures grimpent et pas uniquement sur le thermomètre. Les relations sexuelles sont généralement aussi au beau fixe en cette saison chaude. Toucher à des sensations inédites, connaître le grand frisson des lieux insolites, épancher ses plus grands fantasmes… C’est dans ce climat furieusement « caliente » que l’envie de faire l’amour dans l’eau rejaillit.
Mais avant de sauter dans le grand bain, mieux vaut connaître les risques pour ne pas être trop déçu.e.s à l’arrivée. Vivez d’amour et d’eau fraîche en toute sérénité avec ces quelques conseils éclairants.
1 – Sous l’eau, des microbes en nombre
Invisibles à l’œil nu, les bactéries s’invitent bel et bien dans vos ébats sexuels aquatiques. Ce plan à trois imprévu fait souvent basculer le plaisir vers l’irritation. Le chlore, omniprésent dans les piscines, est connu pour être agressif. C’est à cause de lui que notre chevelure se transforme en botte de paille et que notre peau ressemble à celle d’un crocodile. Dans l’intimité, le chlore est tout aussi fourbe. Il est d’ailleurs indissociable des mycoses. Et votre vagin, très fragile, en sera la première victime. En s’engouffrant dans cette zone ultra-réactive, le chlore détruit les bonnes bactéries du vagin et renverse tout son équilibre.
Même écho dans la mer ou l’océan. La seule vague que vous risquez de recevoir n’est pas celle de la jouissance, mais celle de la douleur. L’acidité du sel n’a rien de très sexy. Coupable de brûlures et de démangeaisons, elle laisse un goût amer sur son passage.
2 – Le sel, ennemi des muqueuses
Les baisers salés langoureux, perturbés par quelques tasses inopinées, annoncent une entrée en matière assez laborieuse. Eh oui, faire l’amour sous l’eau est un véritable challenge pour le corps. Si vous avez choisi la grande bleue comme terrain de jeu sexuel, l’expérience sera certainement houleuse. Au moment de la pénétration, le désir tombe rapidement à l’eau, au sens propre comme figuré.
En effet, les muqueuses vaginales extrêmement sensibles peinent à se lubrifier à cause du sel. Le corps à corps devient alors un véritable casse-tête et les cabrioles relèvent de la contorsion. Le vagin, à sec, s’expose quant à lui à des sensations désagréables lors du rapport. Dans ce cas, mieux vaut laisser couler. À noter aussi qu’en sortant de ce périple charnel marin, le rinçage est primordial.
3 – Le préservatif et l’eau ne font pas bon ménage
Ça coule de source, le préservatif est indispensable surtout si les tests de dépistage n’ont pas été effectués et/ou si les partenaires sexuels ne sont pas « fixes ». Dans les films, faire l’amour sous l’eau semble si facile. Piscine, jacuzzi, crique… peu importe l’endroit aquatique choisi, les protagonistes nagent dans le bonheur. Alors qu’en réalité, quelques mauvaises surprises peuvent causer de grands moments de flottement. Mettre un préservatif sous l’eau n’est certainement pas l’idée du siècle. Procéder ainsi reviendrait à ouvrir grandement la porte aux bactéries, grains de sable, microplastiques et autres réjouissances aquatiques.
Après un contact prolongé, votre organe génital risque de voir trouble, et votre santé aussi. Il est donc conseillé de le mettre sur la terre ferme. En mer ou dans l’océan, le préservatif se fragilise plus rapidement, surtout à cause du manque de lubrification naturelle. Il est donc susceptible de se fendre. Un lubrifiant (de préférence durable) waterproof est donc bienvenu pour un confort optimal.
Petit rappel : Mère Nature n’est pas une poubelle à ciel ouvert et les déchets sexuels n’y ont pas leur place. N’oubliez pas de les repêcher après avoir fait l’amour dans l’eau.
4 – Dans les espaces publics, gare aux amendes
Les fantasmes n’ont pas de prix… que nenni ! Des ébats marins aux menottes, il n’y a qu’un pas. Et on ne parle pas des objets factices employés lors de sessions coquines, mais bel et bien des bracelets métalliques des vrai.e.s policier.ère.s. En faisant l’amour dans l’eau « publiquement », vous pouvez être accusé de « délit d’exhibitionnisme”. Un regard choqué et tout peut sombrer, surtout votre porte-monnaie. Cette infraction pourrait vous coûter 15 000 € d’amende dans le meilleur des scénarios. Dans le pire : un an de prison.
« Pour vivre heureux, vivons cachés », voilà la règle à suivre afin de garder votre casier judiciaire vierge. Alors, essayez de faire l’amour sous l’eau discrètement. Si vous ne souhaitez pas pousser le bouchon trop loin, la baignoire peut faire office d’alternative. Plus exiguë, certes, elle permet néanmoins de goûter à ces sensations tant recherchées.
5 – Prévoir l’effet ventouse
Faire l’amour dans l’eau implique forcément quelques acrobaties. Entre le courant qui part dans tous les sens, l’effet porteur du sel et les vagues qui chahutent avec les corps, l’équilibre en prend un coup. Et ce n’est pas le pire. L’effet ventouse causé par les appels d’air, lui, scelle les deux partenaires. L’expression « ne faire qu’un avec l’autre » n’a jamais été aussi palpable. Cet effet momentané, assez rare, fait remonter de belles frayeurs en surface. Pourtant, il est sans danger.
Ces indications en main, vous pouvez enfin vous jeter à l’eau. À noter tout de même que certaines positions se révèlent beaucoup plus réalisables que d’autres. Le cadenas et l’entrevue promettent une stabilité particulièrement respectable, surtout lorsque les étendues azur nous font des farces. Il serait dommage de conclure la partie de jambe en l’air sur une culbute le nez dans l’eau.
Selon un récent sondage, les couples auraient une libido plus épanouie en vacances. Pourquoi ne pas la pimenter davantage, au rythme de vos baignades ?