Les scènes de sexe dans les films sont-elles réalistes ? Le cinéma propose-t-il une image représentative de l’orgasme, des préliminaires et de la contraception dans ses productions ? À en croire cette récente étude menée par ZAVA, un service de consultations médicales, la réponse est non, ça ne fait aucun doute !
Une vision de la sexualité en grande partie déconnectée de la réalité
C’est à ZAVA que l’on doit cette fantastique étude sur la représentation de la sexualité au cinéma. Le service de consultations médicales s’est intéressé aux scènes de sexe sur nos écrans. Il s’est ainsi demandé si cette vision était oui ou non représentative de la vie sexuelle des gens lambdas.
L’entreprise a pour cela passé aux cribles pas moins de 50 scènes de sexe extraites de films populaires, de Pretty Woman à Fifty Shades of Grey en passant par Dirty Dancing. Leurs observations ont ensuite été comparées aux résultats d’un sondage auquel 2034 Britanniques ont accepté de répondre en avril 2019. Et les résultats sont sans appel : les films sont bourrés de clichés sur la sexualité !
L’orgasme féminin revu et corrigé
L’orgasme est ainsi l’un des éléments les plus sujets aux stéréotypes, surtout lorsqu’il s’agit de l’orgasme féminin. ZAVA a ainsi pu observer qu’au cinéma, 39 % des scènes de sexe représentent des femmes en train de jouir. Dans la réalité, seuls 19 % des femmes ont un orgasme à chaque relation sexuelle contre 77 % des hommes. Ainsi, 2 femmes sur 5 atteignent l’orgasme dans les films contre seulement 1 femme sur 5 dans la réalité.
La « tromperie » ne s’arrête pas là. 30 % des films montrent ainsi une simultanéité des orgasmes entre hommes et femmes dans leurs scènes. Et le cinéma donne une vision bien plus épanouie de la sexualité chez les jeunes qu’elle ne l’est en réalité. Le sondage ZAVA nous révèle notamment que les seniors prennent plus de plaisir lors de leurs rapports sexuels que les jeunes. Ainsi, 43 % des sondés de plus de 55 ans affirment avoir des orgasmes durant leurs relations sexuelles contre seulement 26 % des 16-24 ans.
Les préliminaires, grands oubliés
Les préliminaires font partie intégrante du rapport sexuel… dans la vraie vie ! Car au cinéma, on ne les voit quasiment pas. Seuls 27 % des scènes analysées montraient ainsi des rapports sexuels avec préliminaires alors que dans la réalité, 69 % des sondés affirment les pratiquer.
On constate d’ailleurs une nouvelle fois un écart important entre les générations. Ainsi, 57 % des 55 ans et plus adoptent les préliminaires à chaque rapport contre seulement 27 % des 25-34 ans.
La contraception a disparu des écrans
Autre différence notable entre les scènes de sexe au cinéma et dans la vraie vie : la contraception. Si le préservatif est un des moyens contraceptifs les plus plébiscités, permettant à la fois de se protéger des grossesses non désirées, des MST et des IST, au cinéma, ils sont quasiment inexistants.
ZAVA constate ainsi que le préservatif est présent dans seulement 2 % des scènes analysées. Dans la réalité, 20 % des Britanniques disent pourtant utiliser un préservatif au cours d’un rapport sexuel.
Quelques similitudes demeurent
Pas étonnant face à ces chiffres de constater que seuls 4 % des Britanniques estiment que le cinéma offre une représentation fidèle de leur sexualité. Pourtant, si les films ont tout faux au rayon contraception, orgasme et préliminaires, ils présentent malgré tout quelques similitudes avec la réalité dans d’autres domaines.
Au rayon vêtements, le cinéma a ainsi visé juste ! Dans les films, les hommes portaient des chaussettes dans 31 % des scènes analysées. Dans la vraie vie, ce chiffre est de 34 % ! Bien joué… Du côté de l’endroit où le rapport sexuel a lieu, là encore le cinéma est plutôt fidèle à la réalité. La relation sexuelle a lieu dans une chambre dans 55 % des cas dans les films. Dans la réalité, ce chiffre est de 50 %.
Enfin, côté « moment », les films ne se sont là aussi pas trompés. Leurs scènes de sexe se déroulent ainsi en journée dans 35 % des cas. On retrouve ce même chiffre lorsqu’on interroge les gens sur leur vie sexuelle le week-end. La semaine en revanche, ce chiffre n’est plus que de 26 %, travail oblige.
Profitons-en pour rappeler que :