Maladies sexuellement transmissibles, grossesse non désirée, infection urinaire, violences et séquelles psychologiques… certaines pratiques sexuelles peuvent se révéler particulièrement dangereuses. Parce que faire l’amour doit toujours avec lieu avec consentement et bienveillance on fait le point.
1 – Le chemsex
Le terme de « chemsex » vient de la contraction des mots « chemical », que l’on peut traduire en français par « chimique » et ensuite « sexe ». Vous l’aurez compris il s’agit de « sexe chimique ». En d’autres mots, cette pratique consiste à avoir des rapports sexuels sous l’emprise de stupéfiants.
Apparu en 2012 au Royaume-Uni, le « chemsex » s’est exporté dans de nombreux pays jusqu’à acquérir une petite notoriété notamment en Espagne. C’est David Stuart, un ancien escort-boy, qui tire la sonnette d’alerte à ce sujet. Il révèle que 60 à 80 % des adeptes du « chemsex » se sont exposés au VIH. En effet, les drogues alternent le discernement. Dans le feu de l’action, les deux partenaires peuvent alors en venir à totalement oublier d’utiliser un préservatif, seule contraception efficace contre la transmission des MST. D’autant plus cette pratique a souvent lieu lors de soirée où l’on change fréquemment de partenaire.
Autre problématique, cette fois liée à la drogue elle-même : elle peut générer une accoutumance qui à terme a des conséquences néfastes sur la santé physique et morale. Hypertension artérielle, accidents vasculaires, augmentation des risques d’infarctus, mais aussi isolement et automutilation. La drogue n’est pas le meilleur ami de l’homme…
2 – Le peegasm
Le « peegasm » consiste à se retenir d’uriner au moment d’aller aux toilettes pour faire monter l’orgasme. Comment est-ce possible ? En se privant de faire pipi, la vessie gonfle ce qui stimulerait certaines zones érogènes comme le clitoris. Mais bien sûr, avoir la vessie pleine, ce n’est pas bon !
En pratiquant le « peegasm », vous laissez l’occasion aux bactéries de proliférer tranquillement dans votre vessie. À vous les infections urinaires et les problèmes de reins !
3 – Souffler lors d’un cunnilingus
Vous en avez toujours entendu parler, mais vous ne saviez pas s’il s’agissait d’un mythe ou d’une réalité ? C’est vrai, souffler dans le vagin lors d’un cunnilingus peut avoir de graves conséquences. En effet, cela peut créer de petites bulles dans le sang qui peuvent provoquer à leur tour une embolie gazeuse, notamment chez la femme enceinte.
Et malheureusement, les conséquences peuvent être dramatiques allant d’une simple perte de connaissance à la mort. Bien sûr les cas sont rares : pour qu’une telle tragédie se produise, il faut que les vaisseaux soient particulièrement dilatés. Mais tout de même, le risque est présent alors autant s’abstenir (hormis le souffle naturel ou l’essoufflement bien sûr) !
4 – Le sodurètre
Cette fois, c’est uniquement aux personnes à pénis que le mal sera infligé. Peu courant, mais pas rare, le « sodurètre » consiste à introduire dans l’urètre des objets tels que des doigts, des crayons ou des tiges. Le but : stimuler le sexe masculin.
Sauf que… l’urètre est fait pour uriner. Ainsi, cette pratique présente un haut risque de dysurie, c’est-à-dire, de difficulté à faire pipi par la suite.
5 – La strangulation
Ce n’est pas un secret, nombreux.ses ont recours avec consentement à cette pratique notamment dans les milieux BDSM. En effet, manquer d’air peut intensifier l’orgasme. Mais pas besoin de vous faire un dessin, manquer d’air trop longtemps c’est aussi risquer l’asphyxie et donc la mort.
Ainsi, pour votre sécurité il faudrait éviter d’étrangler votre partenaire. Ou au moins, convenez ensemble d’un signal d’urgence qui signifierait « Je ne respire plus, on arrête immédiatement ».
6 – Le stealthing
On pourrait traduire cela en français par « furtivement ». Connu réellement depuis la publication d’une étude par une juriste américaine en 2017, le stealthing c’est le fait de retirer son préservatif durant l’acte sexuel sans l’autorisation de son ou sa partenaire.
Pourquoi est-ce dangereux ? Eh bien tout d’abord, car cela engage des risques de grossesse non désirée et de transmissions de MST. Mais aussi, cela constitue une véritable agression sexuelle qui peut être à l’origine de traumatismes. En Suisse, la justice à d’ores et déjà condamné un tel événement comme « viol ». On ne le rappellera jamais assez : tout dans un rapport sexuel doit être consenti !
Libre à chacun.e de prendre son pied avec telle ou telle pratique, veillez simplement à ce que cela n’intente pas à votre vie.