Dans l’imaginaire collectif, la sexualité décline avec l’âge et les relations deviennent purement platoniques. Pourtant, les séniors sont loin de renoncer au plaisir de la chair et leur intimité est tout sauf rouillée. Même en entrant dans la seconde moitié de leur vie, les femmes de plus de 60 ans savent s’encanailler sous la couette. Malgré les soubresauts de la ménopause, leurs désirs érotiques sont toujours intacts, voire encore plus « culottés ». C’est en tout cas ce que démontre une récente étude réalisée le média Cosmopolitan UK. L’occasion de lever le voile (ou plutôt le drap) sur les fantasmes qui animent les femmes de plus de 60 ans. N’allez pas croire que les séniors occupent tout leur temps libre en jouant au Sudoku ou en allant au yoga… Comme quoi, la sexualité n’a pas de date de péremption.
Le plus grand fantasme des femmes de plus de 60 ans est…
Beaucoup pensent que la sexualité se met en suspens à partir de 60 ans et que les parties intimes prennent définitivement leur retraite lors de cette bascule. Mais une étude commandée par Cosmopolitan UK à l’Institut Kinsey vient balayer d’un revers de main cette idée reçue. Cette enquête d’envergure pousse la porte des chambres à coucher de nos aîné.e.s et dresse le portrait d’une génération, encore pleine de ressources au lit.
Les soixantenaires ne sont pas du genre à se tourner les pouces derrière leur carnet de mots fléchés, iels en font un tout autre usage, sous la culotte. Selon les chiffres, iels excellent encore dans la danse du bassin et les roulements de hanches. Au-delà de révéler au grand jour que la sexualité est « impérissable », cette étude met en évidence les fantasmes des femmes de plus de 60 ans. Contre toute attente, ces mesdames ne se rêvent pas avec Alain Delon dans leur bras ou un autre crooner sur leur oreiller.
Leurs ambitions sexuelles sont bien plus « rationnelles » que leurs cadettes puisque 59 % des femmes de plus de 60 ans évoquent la passion et la romance en premier lieu. Justin J. Lehmiller, chercheur à l’Institut Kinsey, émet une supposition sur ce rêve érotique, d’un tout autre level que le BDSM de Christian Grey et les jeux de rôle en costume de pompier. « Peut-être que les femmes plus âgées ont déjà tout coché sur la liste. Ou peut-être qu’il n’y a pas autant besoin de nouveauté à un âge avancé et que d’autres choses deviennent plus gratifiantes ».
D’autres fantasmes plus « olé olé »
Ce fantasme, qui surprend par sa sobriété, n’est pas le seul à titiller le nerf sexuel des femmes de plus de 60 ans. En effet, 33 % des répondantes seraient ravies d’étoffer un peu plus leur curriculum sensuel en s’initiant à de nouvelles pratiques. Eh oui, il n’y a pas d’âge pour se réactualiser de l’autre côté de la braguette.
Dans un registre plus frivole, 15 % se projettent secrètement dans une orgie et 14 % souhaitent braver les interdits imposés par leur société, leur culture ou leur religion. Enfin, les 10 % restantes, elles, avouent avoir un petit penchant pour des fantaisies à base de lanières, de menottes en froufrou et de laisse en cuir. Le BDSM n’est pas seulement le propre de cette chère Anastasia Grey.
La masturbation, aussi plébiscitée passé 60 ans
Les séniors ont plus souvent la main braquée dans le slip que sur les mots fléchés ou la télécommande de la télé. En plus de pointer le fantasme des femmes de plus de 60 ans, cette étude édifiante ausculte de très près les habitudes sexuelles des séniors. Et ces mesdames semblent muscler leurs doigts de la plus émoustillante des manières, à travers les plaisirs solitaires.
Même si ce rendez-vous avec l’intimité se fait un peu plus rare, il est toujours fidèlement entretenu. Selon les chiffres, 52 % des femmes se masturbent au minimum une fois par an et 14 % reconduisent cet entre-soi plusieurs fois par mois. Pour 46 %, la masturbation est un bon moyen de rester sexuellement active. Les séniors n’ont pas uniquement des livres ou des plaquettes de cachet dans leur table de chevet. Elles cachent aussi des trésors à latex. La Jouvence semble se nicher entre les jambes…
Une sexualité plus épanouissante que dans la fleur de l’âge
Au-delà de dévoiler le fantasme le plus répandu chez les femmes de plus de 60 ans, l’étude menée par Kinsey brosse le portrait de séniors qui ont le sourire aux lèvres (et pas celles que vous pensez). Ces femmes l’affirment de leur propre bouche : leur sexualité n’a jamais été aussi radieuse depuis qu’elles ont franchi leur sixième décennie.
Avec l’âge, il n’est plus question de faire des culbutes sur l’autre ou de tester toutes les positions du Kama sutra, qui s’apparentent parfois à des figures d’acrosport. Sexe ne veut plus dire « pénétration« . D’ailleurs, la réalité des corps complexifie cette équation physique. Alors, les séniors empruntent d’autres chemins, explorent les zones érogènes en détail et trouvent des variantes en usant de leur langue, de leur lèvre ou de leurs doigts. La connexion se fait autrement que par les va-et-vient.
« Au fil du temps, les gens redéfinissent la sexualité en fonction de ce qu’ils font et des personnes avec qui ils le font. De nombreux couples reconnaissent le fait que le partenaire masculin ne peut pas maintenir une érection et qu’elle peut souffrir de sécheresse vaginale. Ils pratiquent donc la masturbation mutuelle, le sexe oral et la stimulation manuelle », précise le Dr Streicher dans les colonnes du Cosmopolitan UK
Si les chimères sexuelles des jeunes générations reposent sur le ménage à trois et les galipettes dans les lieux publics, le fantasme des femmes de plus de 60 ans est un peu plus « sage ». Pourtant, ça ne signifie pas que leur sexualité est calme ou à l’abandon. La fougue est imperméable à la vieillesse.