Le plaisir est souvent tabou. Que ce soit par la luxure, la gourmandise ou bien par la sexualité. Il y a cette notion de péchés ancrée dans la société, qui passe sous silence les aspects réels du plaisir charnel. Nous vivons dans une société où le sexe est à la fois tabou et hypernormalisé. Les rapports sexuels sont souvent vus comme un « plaisir de la honte » et on n’ose pas vraiment l’aborder avec nos proches. Voici donc 10 vérités sur le sexe dont on parle rarement !
1 – La première fois n’est pas incroyable
Cela vous étonne ? Eh non, ce n’est pas comme dans les films. Il n’y a pas de feux d’artifices ou de changement dans votre vie. Et si votre partenaire s’est pris.e pour un.e DJ sur les platines de votre clitoris ou qu’iel a essayé d’allumer un feu de camp avec ses mains, il est nécessaire de communiquer après le rapport, première fois ou non.
En fin de compte, c’est tout à fait normal de se sentir maladroit.e lors de sa première expérience sexuelle. Lorsque deux personnes se découvrent mutuellement, il est possible qu’elles ne connaissent pas encore toutes les réactions de leur corps respectif ni du corps de leur partenaire. Il peut y avoir des moments de confusion, de gêne ou d’incertitude. N’ayez pas honte de cela.
2 – Communiquer c’est 80 % du rapport sexuel
Parler de ce qu’on aime côté sexe ne devrait absolument pas être gênant. Qu’est-ce qui vous fait vraiment grimper aux rideaux ? Qu’avez-vous envie d’explorer à deux ? Est-ce que votre partenaire est la seule personne à avoir du plaisir lors du rapport ? Toutes ces questions ont une solution. Il faut COMMUNIQUER avec votre partenaire.
Quand on parle de communication, il y a celle verbale et celle physique. C’est-à-dire qu’il est important de parler de ce que vous aimez, de vos attentes et d’écouter votre partenaire sur ses propres envies. En sachant ce que l’autre aime, il y a nettement plus de chance que le rapport soit apprécié par les deux personnes. Il ne faut pas être égoïste et ne penser qu’à son propre plaisir, l’écoute et le dialogue sont faits pour vous faire découvrir d’autres formes de plaisirs.
Cela vous gêne d’en parler face à face ? Vous pouvez avoir une discussion dans le noir, par message ou bien à travers des jeux coquins.
En ce qui concerne la communication physique, il ne faut pas hésiter à guider votre partenaire sur vos zones érogènes. TOUJOURS son ACCORD. Il ne faut donc pas avoir honte de communiquer pendant le rapport et demander à son/sa partenaire ce qui lui ferait plaisir. Un « est-ce que je peux faire ça ? », « c’est agréable ce que je fais là ? » n’a jamais tué personne, au contraire ça n’apporte que plus de confiance dans votre rapport et dans votre relation.
3 – Un homme peut jouir sans forcément éjaculer
« Mais non… impossible ! ». Eh bien si, ça s’appelle l’orgasme sec. C’est une situation où le plaisir sexuel atteint son apogée sans qu’il n’y ait d’éjaculation. Cette situation peut souvent être frustrante pour les hommes, car ils ont l’habitude de considérer le sperme comme un indicateur concret de leur plaisir, et cela peut également être décevant pour leur partenaire. Mais il ne faut pas considérer cet orgasme comme négatif. D’ailleurs, certains hommes recherchent ce plaisir à la fois plaisant et surprenant pour prolonger le rapport.
L’un des facteurs courants à l’origine d’un orgasme sec est une pratique sexuelle fréquente. Si un homme éjacule fréquemment sur une courte période, il peut arriver que son corps ne parvienne pas à reconstituer rapidement son stock de sperme, en fait c’est comme une « rupture de stock » au supermarché.
4 – Non, tout le monde n’aime pas le sexe à la 50 nuances de Grey
Pas de chambre rouge, pas de fouet ni de menottes, pourquoi se forcer pendant l’acte si vous n’aimez pas ? Peu importe les désirs et les fantasmes de votre partenaire, ou les vôtres, il ne faut jamais vous forcer à faire quelque chose si vous n’en avez pas l’envie.
Les films ou ce que l’on peut voir sur les réseaux sociaux ne sont qu’une projection des désirs profonds. Mais si vous préférez la tendresse et les câlins, ces représentations ne doivent en aucun cas remettre en question vos préférences sexuelles. Ce n’est pas une honte de ne pas avoir une paire de menottes au fond de votre tiroir, ni de ne pas aimer les pratiques de dominations, a chacun.e de concevoir le sexe à sa manière.
Souvenez-vous que personne n’a le droit de vous forcer à faire quoi que ce soit. Exprimez-vous sur vos envies et demandez à votre partenaire de faire de même. On ne le répétera jamais assez, la communication est la clé pour être épanoui.e dans sa vie et dans ses relations.
5 – Plus le rapport dure, plus c’est ennuyant
C’est le plus grand secret des femmes. Mais malheureusement, l’égo prend souvent le dessus pendant un rapport, surtout hétérosexuel : « Si je tiens 3 heures, elle va kiffer ». Détrompez-vous ! C’est bien connu, la qualité c’est toujours mieux que la quantité.
6 – Le sexe ce n’est pas un film porno
Les consommateur.rice.s de films amateurs vont être déçu.e.s, mais un rapport hors caméra se passe très rarement comme dans les films pornos. Sortez-vous cette idée de la tête, les films pornos ne sont pas une représentation réaliste du sexe, et il est important de ne pas les prendre comme modèle de référence pour une expérience sexuelle satisfaisante.
Surtout, ces films peuvent créer des attentes irréalistes. Le sexe dans la vraie vie peut être différent en termes d’intensité, de fréquence, de durée ou encore de variété et c’est ok.
7 – Pause pipi après la pénétration = pas d’infection urinaire
Après un rapport sexuel, il est fréquent de ressentir le besoin de se détendre et de se reposer, voire carrément de s’endormir. Mais il est indispensable d’aller aux toilettes après un rapport, qu’importe notre genre.
- Pour les hommes, il est essentiel de pratiquer une hygiène intime en utilisant de l’eau pour nettoyer le gland et le prépuce pour prévenir la transmission répétée de Candida (des petits champignons). Le pénis peut transférer une quantité importante de ces microbes au vagin, ce qui augmente le risque d’infections chez la femme. Alors les champignons de Paris oui, mais la Candida c’est non.
- Pour les femmes, il est important d’aller uriner afin d’éviter les infections urinaires. L’acte sexuel provoque souvent une remontée de microbes dans l’urètre et dans la vessie. Uriner agit comme un nettoyage en éliminant les microbes présents dans l’urètre et vous évite une semaine de souffrance, à vous et votre vagin.
8 – Il n’y a pas besoin de pénétration pour avoir du plaisir
« Mais faire l’amour sans pénétration ce n’est pas vraiment avoir un rapport sexuel ? »Que ce soit un rapport hétérosexuel, gay ou encore lesbien, faire l’amour avec son/sa partenaire, c’est surtout explorer son intimité avec bienveillance.
En effet, les préliminaires sont bien trop mis de côté, alors que c’est le moment le plus intime entre deux personnes. Les préliminaires c’est du sexe. À ce moment-là, vous donnez l’autorisation de toucher votre corps, c’est une barrière qui se brise et un nouveau lien qui se créer. Ils aident non seulement à renforcer les liens, mais ils aident aussi à préparer le rapport.
C’est un acte tout aussi important que la pénétration. Les partenaires s’adonnent, s’explorent et se cherchent, pour préparer leurs corps à l’acte. La pénétration n’est pas obligatoire lors d’un rapport, il existe bien d’autres façons différentes de s’explorer.
9 – Même sous pilule, on n’est jamais à l’abri de tomber enceinte
Si vous êtes sous pilule, vous vous injectez des hormones synthétiques d’œstrogène et de progestérone, modifiant votre cycle d’ovulation et votre cycle menstruel. Malheureusement, comme pour toutes les méthodes contraceptives, il existe un risque de grossesse, même si celui-ci est faible.
Moralité, les femmes doivent supporter tous les effets secondaires de la pilule sur leurs corps et leurs émotions, et en plus de ça, elles ont encore un risque de tomber enceinte… Même si vous prenez un moyen contraceptif, il est donc nécessaire d’avoir un rapport protégé.
Aussi, il est important de rappeler de se faire dépister, vous et votre partenaire. La confiance, c’est beau, un avis médical, c’est mieux. On n’est jamais à l’abri de tomber enceinte, mais on n’est encore moins à l’abri d’une MST.
10 – Les gaz vaginaux ne sont pas une honte
On les surnomme aussi les « frouts », le pet vaginal qui rend mal à l’aise. Il faut arrêter d’avoir ce gène lorsqu’une émission d’air sort de votre vagin. C’est un phénomène NORMAL, qui peut arriver à tout le monde. Le plus souvent, c’est dû à une position sexuelle qui favorise l’entrée d’air dans le vagin. Lorsque de l’air rentre, il faut le libérer, ce qui créer un appel d’air bruyant.
ll est important de comprendre que la sexualité englobe tous les aspects de la vie, y compris les bruits, les odeurs et les sensations. Il est normal d’émettre des sons, de transpirer, de voir des poils, des vergetures... En fait, une relation sexuelle sans ces éléments ne serait pas réelle.
En bref, le plus important dans l’acte, c’est la communication, l’écoute et la bienveillance. Comprendre les envies et le corps de votre partenaire vous aidera à avoir des rapports plus épanouis. Ne vous forcez pas et demandez toujours le consentement de l’autre, c’est la première étape.