Dépendance affective : 5 clés pour s’en libérer et cultiver le respect de soi

Souvent associée au couple, la dépendance affective est aussi de mise en amitié, au travail et même au sein de sa famille. Loin d’être une maladie, c’est un degré d’amour qui a « un peu débordé » vers l’excès. Rien de grave, jusqu’à ce que cela nous fasse du mal. Et quand c’est le cas, il faut savoir dire stop. Voici un condensé de trucs et astuces pour se libérer de cette entrave et cultiver le respect de soi.

La dépendance affective, un amour « trop grand »

Tout d’abord, prenons le temps de faire le point sur le sujet. La dépendance affective touche tout le monde, oui même les hommes, même les ados et même votre voisine d’à côté. C’est un sentiment de « manque », de mal-être intérieur – plus ou moins refoulé – qu’on projette sur l’autre par besoin d’amour, de réconfort, d’attention.

Par définition, c’est être dépendant.e de l’amour de quelqu’un comme on pourrait être dépendant.e d’une drogue. Non sans exagérer, puisque les effets que vous allez découvrir, en suivant, montrent bien à quel point c’est une sorte d’addiction.

Les signes qui ne trompent pas

Vous l’avez compris, ces émotions peuvent devenir maladives au point de pouvoir déterminer des symptômes fréquents : la jalousie extrême, la peur d’être abandonné.e, le besoin de validation des autres pour chaque décision de vie, la difficulté à mettre en place des projets, la possessivité abusive et la crainte du conflit.

Les dépendant.e.s affectif.ve.s se plaignent généralement de la mauvaise qualité de leurs relations sociales, iels ont du mal à se faire des ami.e.s, s’entendent parfois mal avec leurs collègues et ont des difficultés à gérer leurs relations amoureuses. On met alors tout en place pour plaire, répondre aux attentes de l’autre pour ne pas le.a décevoir. Les dépendant.e.s affectif.ve.s pensent qu’iels ne pourront être apprécié.e.s qu’à condition de satisfaire les attentes des autres et en font parfois « trop ».

On finit finalement par attendre une affection qui n’est jamais assouvie, car selon nous jamais « comme on le souhaiterait ». Chaque absence de l’autre peut être (très) mal vécue. On en vient, parfois même, à détruire sa relation, en adoptant par exemple des comportements « destructeurs » qui n’ont pour seule finalité que de faire fuir la personne. Résultat la souffrance est double, puisque le seul fait de penser à ce que l’autre soit avec une autre personne et plus heureux.se est invivable.

À l’origine, un puissant mal-être intérieur

La plupart des dépendant.e.s affectif.ve.s trouvent l’origine de leur problème dans leur enfance. Ce sont généralement des enfants qui ont reçu peu d’attention et d’affection et/ou que l’on a responsabilisés trop tôt. Ces personnes ont donc pris l’habitude de faire passer les autres avant elles-mêmes et n’osent pas se placer au centre de leur propre attention.

De façon assez logique, la dépendance affective provient ainsi d’un manque cruel de confiance et d’estime de soi. On se déteste tellement qu’on a besoin de trouver quelqu’un pour nous donner de l’amour, de combler l’attention et l’affection que l’on s’interdit à soi-même. La peur d’abandon et de rejet entre alors en jeu.

On est prêt.e à tout pour l’autre, pour avoir assez de valeurs à ses yeux puisqu’on en manque cruellement envers soi-même. On finit par vivre pour l’autre et s’effacer derrière lui ou elle. Ce schéma peut alors se retourner contre nous, en nous faisant tomber sur de mauvaises personnes qui savent nous contrôler et nous manipuler.

Dépendance affective : les solutions pour s’en débarrasser

Oui, il existe bien des petits trucs qui pourront vous aider à passer outre ce sentiment. Par contre, cela prendra sûrement du temps, car c’est un « combat » que vous devez mener seul.e. Une immense introspection bienveillante et patiente est la clé pour se libérer de ce poids qui vous pèse dans votre quotidien.

1 – Prendre conscience de la dépendance affective

Vous ne pouvez pas attendre que ce soit les autres qui comblent tous vos besoins, car vous serez forcément déçu.e. Ce n’est pas si simple de faire l’inverse de ce qu’on pense « être bien », mais c’est avec courage et ténacité que vous y arriverez.

Vous devez arrêter de tout faire pour plaire et comprendre que la seule personne qui vous rendra heureux.se c’est vous-même. On ne peut pas contrôler l’amour que nous portent les autres, mais nous pouvons contrôler l’amour que l’on se donne.

Il faut apprendre à être égoïste de temps en temps, vous reconnecter à vous tout en vous ouvrant aux autres, mais de manière différente. Pour cela, il faut vous assumer, respecter qui vous êtes et comprendre que vous ne pouvez pas plaire à tout le monde.

La dépendance affective n’est pas irréversible, mais pour la vaincre, il est absolument nécessaire de la reconnaître et de l’accepter. Un.e dépendant.e affectif.ve qui refuse de se qualifier en tant que tel ne pourra pas vivre sereinement malgré la bonne volonté de ses proches.

2 – Identifier ses besoins et leurs origines

Ensuite, vous devez trouver par vous-même ce qu’il vous manque, vos besoins et désirs inassouvis. Pour cela, vous devez porter de l’attention à ce que vous ressentez. C’est un travail d’introspection, de découverte et d’écoute de soi. Identifiez les souffrances passées qui provoquent cet état de dépendance affective. Ne fuyez pas vos envies. Vous devez les comprendre puis les assumer.

3 – Trouver des moyens de combler ce manque d’affection

Pour se reconnecter à soi, et mieux comprendre pourquoi on fonctionne comme cela, il est bon d’adopter un journal de bord. Dans celui-ci, vous pourrez écrire ce que vous vivez et ce que vous ressentez. Notamment identifier les moments où vous vous sentez bien et déterminer comment les prolonger et à l’inverse les moments où vous n’allez pas bien et comment faire pour en sortir.

Si vous auriez aimé dire des choses importantes à quelqu’un (dans le passé ou au présent), vous pouvez également les écrire dans votre journal afin de pleinement les exprimer.

Enfin, la peur de se retrouver seul.e doit être vaincue par quelques exercices simples à faire en solo. Sport, activité artistique, méditation… pourront vous aider à apprendre à vous connaître et regagner votre propre confiance en vous.

4 – Faites du ménage

Au sens littéral, ou non. Faire du tri dans son chez-soi est une bonne manière de faire le point dans sa tête. Libérez-vous également de toutes amitiés ou relations toxiques qui nuisent à votre progression vers un amour de votre propre personne. Privilégiez les relations positives. Ne vous renfermez pas sur vous-même.

Vous pouvez aussi trouver une passion ou une activité qui vous fait du bien. Changer de boulot, de coiffure, de garde-robe… bref, faites la poussière dans vos vieilleries pour y voir plus clair et repartir sur de bonnes bases.

5 – Prendre de bonnes habitudes

Pour passer au côté pratique, il faut faire de ses jolies paroles des actes dans la vraie vie. Au quotidien, prenez des initiatives sans demander de conseil ni de validation de quelqu’un d’autre. N’attendez pas que les autres aient donné leur avis pour exprimer le vôtre.

Aussi, n’essayez pas de devancer les demandes et désirs de l’autre. Attendez qu’iels soient formulé.e.s et demandez vous si vous avez réellement envie de les satisfaire. Il est toujours bon de prendre du temps pour réfléchir avant d’accorder son temps, son aide, son argent à quelqu’un.

Enfin, célébrez toutes les petites victoires. Faites une liste de tous vos accomplissements et relisez-les pour rebooster votre motivation et mesurer l’ampleur du travail que vous avez accompli.

Nous avons tou.te.s des besoins affectifs. L’objectif n’est pas de se passer totalement des autres non plus, mais de vivre en balance, en harmonie avec le monde qui nous entoure par envie et en étant soi-même, et non pas par besoin et dépendance.

Léa Dechambre
Léa Dechambre
Que vous cherchiez des conseils pour les cheveux, la peau, les relations, ou simplement pour naviguer dans les défis du quotidien, mes articles visent à vous accompagner avec des informations pertinentes et des solutions concrètes.
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