Sur le tapis rouge du « Concerto pour la paix », les caméras se sont attardées sur un couple naissant : Adriana Karembeu et Marc Lavoine. La top Slovaque et le crooner français à l’origine du titre « Elle a les yeux revolver » ont profité de l’événement pour officialiser leur relation. Comme deux adolescents transis, ils se sont montrés particulièrement démonstratifs. Mains serrées et bouches collées, ils ont exposé leur sentiment sans retenue ni discrétion. Ce qui n’a pas échappé au grand public, scandalisé d’assister à une telle scène d’effusion. Les plus durs les accusent d’être trop vieux pour se donner ainsi en spectacle et les plus cléments trouvent leur couple mignon. Comme les deux stars, les séniors de tous horizons peuvent chercher à faire renaître cette délicieuse passion. Voici les plus grands mythes sur le dating des séniors à délaisser pour honorer un amour sans âge, ni péremption.
Les seniors ne vont pas sur les applis de dating
C’est l’un des mythes les plus tenaces qui renient l’existence même du dating chez les séniors. Dans l’imaginaire collectif, les séniors sont souvent dépeint.e.s comme des technophobes, incapables de déverrouiller un téléphone. Beaucoup pensent que les plus de 50 ans ne savent pas surfer sur le Net ni texter des proches. Une pensée âgiste complètement fausse ! Il ne faut pas sous-estimer les séniors. Même s’iels ont parfois besoin de l’éclairage de leurs enfants pour mettre un emoji ou utiliser Siri, iels connaissent le chemin pour rejoindre les sites de dating. Iels pianotent sur le clavier comme iels remplissent les grilles de Sudoku ou de mots fléchés : avec dextérité.
Et ce n’est pas parce qu’iels ont un passif amoureux de compétition qu’iels ne peuvent pas retrouver la sensation des papillons et des belles palpitations. Sur les 9 millions de célibataires français.es de plus de 50 ans, 20 % d’entre elleux ont déjà utilisé un site de rencontre. Que ce soit pour batifoler ou recycler l’inégalable sentiment d’être aimé.e, les séniors prennent exemple sur les plus jeunes générations. Ce sont les chiffres qui le disent ! Les histoires d’amour des têtes grises ne commencent donc pas toujours à la soirée guinguette ou au lotto dominical.
Les seniors sont moins exigeant.e.s que les jeunes
Parmi les mythes sur le dating des séniors, celui-ci sous-entend qu’en milieu de vie, les célibataires n’ont plus du tout de critères de sélection. C’est open-bar ! Les séniors prennent tout ce qui vient. Certes, iels s’attardent peut-être moins sur le physique et se fichent de matcher un.e sexagénaire au crâne glabre ou un.e quinqua à la peau froissée, mais iels savent ce qu’iels veulent.
S’iels ne s’arrêtent pas sur l’apparence, iels lisent avec attention chaque mot de la description et se fient beaucoup à la première impression. Iels ont eu une vie avant voire plusieurs. Alors, iels ont eu le temps de parfaire le portrait-robot de l’élu. D’ailleurs, iels ont souvent des attentes plus précises et réfléchies en matière de partenaire. Iels ne vont pas chercher à avoir une réplique du charismatique George Clooney ou de la solaire Sharon Stone. Iels mettent plutôt l’accent sur la qualité de la connexion émotionnelle et la compatibilité entre leurs intérêts respectifs.
Sur les applis de dating, les seniors sont ennuyant.e.s
« Aime les balades en forêt et le thé à la Verveine, je suis fan des émissions de Nagui« . « Championne nationale de Scrabble, adepte de gym douce, je passe mon temps libre derrière ma pelote de laine« . La plupart des gens pensent que les séniors se vendent ainsi sur les sites de rencontre. À tort ! C’est un des mythes les plus poussiéreux sur le dating des séniors. Contrairement à ce que vous pouvez croire, l’humour ne prend pas de rides ! Aux oubliettes la caricature du/de la sénior grincheux.se, qui radote et qui endort son monde. Les applis de rencontrés destinées aux personnes d’âge mûr recèlent de « bio » pépites.
« Aventureux(se) avec un mode d’emploi ». « Pas de filtre… sauf pour le café ». « Ma vie est comme un bon vin… elle se bonifie avec le temps ». « Sage, mais encore plein d’énergie (même au lit) ». Les séniors conjuguent leur phrase introductive au second degré et excellent dans l’art de la vanne.
Les seniors recherchent « juste » de la compagnie
Parmi les mythes arriérés autour du dating des séniors, celui-ci induit que l’amour a une « date limite de consommation ». Or, si certaines personnes de plus de 50 ans écument les applis de rencontre dans l’espoir d’étoffer leur répertoire et de rompre la solitude, d’autres cherchent leur âme sœur « bis » pour finir leur jour. Les séniors célibataires, parfois veuf.ve.s, parfois divorcé.e.s, n’ont pas le cœur verrouillé, ni la sexualité rouillée d’ailleurs. Iels font la cour entre les pixels et sortent leur plus belle prose pour redevenir « tout chose ». Les sentiments ne sont pas interdits aux plus de cinquante ans !
En date, les seniors ne font que des activités calmes
Dans votre esprit, vous avez une idée très médiocre des rendez-vous galants passés cinquante ans. Vous imaginez deux séniors attablé.e.s dans un restaurant franchouillard ou installés sur les sièges rouges du cinéma avec une bouteille de Rozana sur les genoux. C’est l’un des mythes les plus dégradants sur le dating des séniors.
Les séniors peuvent se retrouver autour d’un karaoké en l’honneur de Johnny Halliday ou faire connaissance entre les pinces et les auto-tamponneuses. Certes, iels sont plus susceptibles de se voir dans un théâtre que dans un bar branché avec du hard rock en fond, mais il ne faut pas faire de généralités ! Les séniors ont peut-être la cinquantaine bien tassée sur leur carte d’identité, mais iels gardent leur âme d’ado et leur grain de folie. Surtout lorsque les sentiments s’en mêlent !
Ces mythes qui ternissent la beauté du dating des séniors sont à des années-lumière de la réalité. Les aînés ont certainement beaucoup à vous apprendre en matière de séduction…