Vous venez de recevoir un message de la part d’une personne que vous appréciez beaucoup et vous analysez chaque mot ? Vous vous repassez en boucle la dernière conversation que vous avez eue avec elle et cherchez le moindre indice sur ses potentielles intentions ? Vous écumez tous les sites et applications de rencontre à la recherche du grand amour ? Vous souffrez peut-être d’anuptaphobie.
Anupta- quoi ? Anuptaphobie, ou « syndrome de Bridget Jones », qui touche principalement les femmes de 30 ans et plus. C’est l’angoisse de rester célibataire toute votre vie. Rarement manifestée en tant que phobie véritable, la dépendance affective peut être révélatrice d’une tendance à ce syndrome. Focus sur cette peur irrationnelle pour la décrypter, quels en sont les symptômes et quels moyens mettre en place pour en sortir.
Pourquoi souffre-t-on du « syndrome de Bridget Jones » ?
Cette peur irrationnelle d’être célibataire touche les adultes que la société estime être en âge d’être en couple et d’avoir des enfants. À partir de 30 ans, il semblerait qu’il faille se conformer au schéma classique de se faire passer la bague au doigt et de fonder une famille. Clairement, ce syndrome est avant tout une pression sociale. Vous la revoyez Bridget Jones, célibataire à 30 ans, sur son canapé, un pot de glace à la main et finissant soûle à s’imaginer finir seule avec ses chiens ? Voilà votre angoisse.
Finir seul.e pour le reste de votre vie, seul.e et abandonné.e. Il semblerait que côtoyer exclusivement des personnes en couple renforce la pression psychologique en renforçant l’idée qu’il serait normal d’être en couple et être anormal d’être célibataire après 30 ans. De manière plus profonde, l’anuptaphobie fait écho à la peur de l’abandon, souvent survenue au moment de l’enfance.
Quels sont les symptômes ?
Est-ce qu’on peut avoir des symptômes liés à cette peur du célibat ? Eh bien oui. Quelques exemples : vous enchainez les relations amoureuses sans jamais « trouver le.a bon.ne » à votre grand désespoir. Vous êtes la célibataire éternelle de votre bande de potes et éprouvez un profond sentiment de solitude.
Vous vous sentez comme une coquille vide, en manque permanent de lien et de compagnie. Vous analysez de manière excessive les messages que vous recevez, les situations ou rencontres que vous vivez. Vous êtes prêt.e à tout pour être en couple et vous allez vers l’autre non pas pour ses qualités, mais pour combler votre peur d’être seul.e, quitte à rester dans des relations qui ne fonctionnent pas. Vous souffrez d’anxiété, de jalousie exacerbée, de crises de solitude ou de paranoïa… La liste des symptômes peut être longue et reflète plutôt un profond sentiment d’infériorité et de manque de confiance en soi.
Peut-on se sortir du « syndrome de Bridget Jones » ?
La bonne nouvelle c’est que oui ! Vous pouvez vous sortir de cette peur viscérale du célibat à vie. La première serait peut-être de suivre une psychothérapie afin de trouver la cause de la peur de l’abandon, avec un.e psychologue ou un.e hypnothérapeute. Un travail personnel qui vous aidera à comprendre vos blocages et vos angoisses afin de déconstruire la peur irrationnelle du célibat.
En parallèle, des exercices de méditation et de relaxation vous aideront à vous détendre et à sortir de ces crises existentielles de détresse qui vous submergent parfois. Et le plus important, apprendre à apprécier le temps passé seul.e avec vous-même afin de redorer votre image de vous-même, de booster votre confiance en soi.
Côté amoureux ? Modifier votre perception des relations et ne pas y mettre l’enjeu qui n’est pas nécessaire. Il est normal et sain de vivre chaque relation pour ce qu’elle est, pour la qualité des moments passés avec l’autre, et pas pour être avec quelqu’un à tout prix. Vous avez des critères basés sur vos centres d’intérêt, sur vos attirances, sur vos envies de vie, et vous n’avez pas à les revoir à la baisse pour répondre à un diktat de la société ou calmer une angoisse irrationnelle.
Enfin, vous n’allez pas mourir d’être célibataire, vous allez plutôt pouvoir faire exactement ce que vous voulez, quand vous voulez. Et célibat ne veut pas forcément dire solitude ! Vous n’êtes pas le.a seul.e célibataire, vous avez probablement des ami.e.s, une famille, des collègues de travail, des relations plus ou moins longues… Vivez chaque relation comme un cadeau qui vous nourrit, peu importe combien de temps elle durera.
L’amour arrivera dans votre vie quand vous serez prêt.e et disposé.e à être ouvert.e à une relation saine, pas motivé.e par une dépendance affective. On vous promet que ça arrivera quand vous serez prêt.e, en attendant, prenez soin de vous !