La photographe canadienne Hana Pesut a réalisé une série de photographies où les couples échangent leurs vêtements. Des portraits assez parlants, avec lesquels l’artiste cherche à casser les codes de genre. Derrière ce projet Hana Pesut souhaite également inciter les gens à porter les tenues qu’ils veulent, sans se préoccuper du regard des autres. Un projet inclusif à découvrir !
« Prête-moi ta robe, je te passerai mon caleçon »
La photographe Hana Pesut, basée à Vancouver au Canada, a eu l’idée de cette série de photo après une excursion en camping. Elle y a vu deux de ses ami.e.s (un couple hétérosexuel) portant des tenues très opposées. L’une avait une combinaison aux imprimés léopard et des écharpes en soie, et l’autre restait monochrome, avec un t-shirt noir et un jean. En les voyant, elle s’est dit : « et si les vêtements changeaient de propriétaire ? ».
Hana a donc démarré une suite de portraits de couples hétérosexuels, dans laquelle les partenaires se mettent dans les souliers de l’autre. Au premier passage, la Canadienne les photographie tel.le.s qu’il.elle.s sont, dans leurs vêtements et leurs positions naturelles. Pour la deuxième photo, les amoureux.euses échangent leurs habits avant de prendre une nouvelle fois la pose, en prenant la position exacte de l’autre.
Dans la plupart des portraits, le changement se note assez vite. On remarque que les normes de genre se lisent dans les vêtements, mais aussi dans le langage corporel. Mais sur certains clichés, il devient difficile de distinguer l’homme de la femme, les genres se mélangent.
Une manière de lutter contre les normes de genre
Là est bien le but justement. Hana Pesut ne cherche pas seulement à créer des photos étonnantes et originales. Elle a également l’objectif de nous faire réfléchir aux normes de genre, encore très ancrées dans notre société. Elle espère démocratiser cette tendance et permettre à chacun.e de s’habiller comme il.elle l’entend, librement, sans se poser de questions.
Cependant Hanah Pesut compare nos normes vestimentaires genrées à l’époque de sa mère, qui était obligée de porter des jupes jusqu’à sa majorité. Elle fait ainsi le constat d’une « différence de moins en moins évidente entre ce qui est considéré comme masculin et ce qui est considéré comme féminin » explique-t-elle à TV5 Monde.
Cette série photos a eu tellement de succès qu’Hanah a sorti un beau livre regroupant tous ses clichés, intitulé « Switcheroo ». On vous laisse regarder quelques photos par vous-même :
Et si vous faisiez une séance photo similaire avec votre partenaire ? Venez partager vos impressions sur ce projet photos qui casse les codes sur notre forum !