On a tou.te.s cet.te ami.e qui nous rabâche, à la seconde où nous ne sommes plus en couple, des expressions classiques telles que « Ne t’en fais pas, tu vas vite retrouver quelqu’un », « un.e de perdu.e dix de retrouvé.e.s »… À croire qu’une rupture amoureuse n’engendre aucune douleur et qu’il s’agit seulement d’émotions superflues. Pourtant, c’est le contraire. Les ruptures ont des conséquences sur notre santé mentale et physique. On vous explique pourquoi cela fait si mal.
Le chagrin d’amour, une douleur neuro-chimique
Eh oui, dans une rupture amoureuse il n’y a pas que le coeur qui se brise. Sans en être inconscient.e, cela a également des effets sur notre cerveau. Lorsque vous êtes amoureux.ses, votre cerveau libère les hormones du plaisir telles que la dopamine et l’ocytocine. Ce qui fait que vous êtes dans un état permanent d’excitation et d’euphorie.
Tandis que lorsque vous êtes en peine de coeur, c’est un autre scénario qui se passe dans votre organisme. Ce sont plutôt les hormones du stress qui se libèrent, en grande quantité, comme le cortisol et l’épinéphrine, ce qui explique votre mal-être.
Mais ce ne sont pas les seuls effets. Par exemple, les dépendant.e.s affectif.ve.s peuvent ressentir bien plus que cela. Ces personnes souffrent de nausées, d’un ralentissement du rythme cardiaque ou de sensations d’étouffement. En bref, vous l’aurez compris, il ne s’agit pas d’émotions superflues.
Les ruptures amoureuses font aussi mal qu’un sevrage
Cela peut être dur à croire, mais les ruptures amoureuses font aussi mal qu’un sevrage. Comme expliqué ci-dessus, lorsque vous êtes amoureux.ses, vous ressentez les effets des hormones du plaisir. Vous avez ainsi constamment envie de créer, d’agir, d’aimer, de faire l’amour avec l’être aimé. Vous êtes dépendant.e de cette dose de plaisir.
En revanche, lorsque vous êtes privé.e de cette « drogue » (ici l’amour de votre partenaire), vous ressentez un manque, qui se traduit par une souffrance physique. Comme pour les toxicomanes en plein sevrage. Ainsi, l’amour est comparable à une addiction.
« La rupture détruit tout ce qui a été créé en termes d’habitudes, et le fait de devoir tout reconstruire augmente considérablement la dose d’angoisse », précise le Pr Grandjean au média Madame Figaro
Et cette sensation de manque est plus intense en cas de ruptures brutales ou inattendues. Cela engendre du stress, des angoisses et même des symptômes de dépression.
Perte de poids et syndrome du « coeur brisé »
Outre les effets indésirables sur la santé mentale et le moral, les peines de coeur peuvent également avoir des conséquences sur notre santé physique. Certain.e.s, après une rupture, vont par exemple perdre énormément de poids.
À cause des événements, la personne quittée n’a plus goût à la vie et son système parasympathique (responsable de la relaxation, de la diminution de l’activité cardiaque et du transit), ne fonctionne plus correctement. Ainsi, elle n’arrive plus à se détendre, ce qui cause l’augmentation de troubles intestinaux. D’où, le manque d’appétit et la perte de poids.
Les personnes victimes de chagrin d’amour peuvent également souffrir du syndrome du « coeur brisé », ou syndrome de Tako Tusbo. Proche des symptômes de l’infarctus du myocarde, cette maladie est engendrée par une quantité de stress émotionnel ou d’angoisse inhabituelle.
Une étude de 2015, dans la revue New England of Medecine a révélé que le Tako-Tusbo peut être enclenché notamment, par une rupture amoureuse. Ainsi, ce syndrome du coeur brisé peut se manifester par des essoufflements, des douleurs thoraciques, des palpitations, un malaise vagal ou encore par une perte de connaissance.
L’amour a de nombreux bienfaits. Il nous rend heureux.ses, joyeux.ses et plein.e.s de vie. Mais quand il nous quitte, c’est une tout autre histoire. C’est pourquoi il est important de ne pas négliger les sentiments et les conséquences qui en découlent. Il est important d’être à l’écoute de ses émotions, qu’elles soient positives ou négatives.
Avez-vous déjà vécu une rupture amoureuse douloureuse ? Comment en êtes-vous sortie ? Parlons-en sur notre forum.