Le « Romance Gap » impose des limites à nos interactions ou manières de communiquer dans nos relations. Grossièrement, une femme se retiendra d’envoyer le premier message ou de rire trop fort, tandis que l’homme fera toujours le premier pas, et montrera davantage qu’il est financièrement stable. Alors que les mentalités évoluent, ces stéréotypes restent bien ancrés dans nos relations.
Et ce, même si on reconnait que l’égalité est importante dans toute relation, et que l’on est déjà bien déconstruit.e. En effet, selon la dernière enquête de l’application de rencontre Bumble, une écrasante majorité des Français.es (74 %) déclare que dans les relations amoureuses, les attentes sont différentes en fonction de l’identité de genre. C’est ce qu’on appelle le « Romance Gap ».
74 % attendent des comportements genrés dans leurs relations
Aujourd’hui, une écrasante majorité de Français.es (85 %) déclarent que l’égalité est importante dans un couple. Les mentalités évoluent doucement, mais sûrement, vers une vision plus égalitaire entre les femmes et les hommes. Dans les médias et la culture, on voit notamment de plus en plus de prise de conscience de la charge mentale imposée aux femmes en relation hétérosexuelle. Mais il y a quelques domaines où les stéréotypes de genre stagnent en France : c’est le cas du romantisme.
Une grande majorité (74 %) des Français.es affirment que dans les relations amoureuses, les comportements attendus diffèrent en fonction de l’identité de genre. C’est ce phénomène que Bumble a appelé le « Romance Gap ». Les résultats que nous venons de citer proviennent d’une enquête commandée à YouGov par l’application de rencontre Bumble. Et leur constat est clair : que l’on s’identifie comme un homme ou comme une femme, nous attendons de l’autre qu’iel suive les scénarios exigés par la société, en fonction de son genre.
L’homme devrait être entreprenant et plus riche
Les stéréotypes de genre qui dictent notre conduite – de manière consciente ou non – sont des comportements multiples et bien connus. De manière plus concrète, on pense que c’est à l’homme de faire le premier pas. Qu’il s’agisse d’envoyer le premier message, d’entamer la conversation ou de faire le premier baiser. L’homme devrait ainsi être à l’initiative de l’évolution de la relation. Pour le mariage, par exemple, c’est à lui de faire sa demande. Près de la moitié des Français.es sondé.e.s le pensent. Seuls 8 % estiment que c’est à la femme de prendre des initiatives.
Autre stéréotype qui s’avère toujours bien ancré dans nos têtes : l’homme doit rester le « gagne-pain » de la famille. En effet, plus de 2 personnes sur 5 estiment que l’homme est « censé gagner plus d’argent et être responsable des finances du couple ou de la famille ». Face à ces clichés, les hommes ont la pression. 27 % des interrogés se sentent contraints de devoir prendre les rênes dans le cadre de ses relations. Et l’enquête démontre qu’ils seraient aussi presque deux fois plus susceptibles d’avoir déjà ressenti une pression pour gagner plus d’argent que leur partenaire dans leurs relations.
La femme devrait se contrôler et être casée au plus tôt
Du côté du rôle des femmes, beaucoup d’idées reçues sont aussi bien installées dans notre manière de nous mettre en relation. On observe que près de la moitié des répondantes (44 %) déclarent qu’il est important qu’elles évitent de paraître trop « enthousiastes, collantes ou attachées, au risque de paraître désespérées ». Et ce problème aurait déjà inquiété 32 % des sondées dans leurs relations.
Autre frein à une vie amoureuse plus authentique chez les femmes sondées : leur âge. Eh oui ! L’enquête met en avant les stéréotypes âgistes que surtout les femmes endurent dans leurs relations. 42 % d’entre elles pensent qu’il est prioritaire pour une femme de se mettre dans une relation stable avant d’être « trop âgée ». Seuls 13 % des hommes pensent qu’il est important de se caser avant la « date butoir ».
Mise à part l’angoisse que cette horloge imaginaire implique chez les femmes, elle leur fait faire également des choix précipités pour choisir « le bon ». Ainsi, près de 2 Françaises sur 5 se sont déjà senties contraintes de faire des compromis sur leurs attentes dans le cadre de leurs rencontres amoureuses ou relations.
« La seule façon de réduire cette inégalité est de reconnaître son existence et d’entamer une discussion ouverte sur son impact sur la façon dont nous nous percevons nous-mêmes, mais aussi nos partenaires et nos relations. Ce n’est que lorsque nous en serons conscient.e.s que nous pourrons nous mettre au défi de dépasser les attentes genrées de qui doit faire quoi », explique Naomi Walkland, vice-présidente de Bumble Europe
Et vous, pensez-vous vous être débarrassé.e des stéréotypes de genre dans vos relations amoureuses ? Partagez vos secrets avec nos lecteur.rice.s, sur notre forum.