Votre histoire d’amour est bel et bien terminée. Vous vous sentez anéantie. La douleur mentale est telle que vous pouvez la ressentir physiquement… Dites-vous que cela a été prouvé en janvier 2018 par le Docteur Guy Winch via Psychologytoday.com : lors d’une rupture amoureuse, la douleur serait aussi intense que le manque ressenti par un toxicomane en période de sevrage. Explications…
« Avoir le cœur brisé »
Le chagrin provoque une douleur émotionnelle si forte que nous pouvons la ressentir physiquement. Et plus particulièrement dans notre poitrine, notre gorge et notre intestin. Comme le souligne Guy Winch : « notre cœur peut littéralement avoir l’impression de souffrir« . C’est d’ailleurs de là que vient l’expression « avoir le cœur brisé« .
Mais au lieu de nous inquiéter pour notre cœur, nous devrions plutôt nous préoccuper de notre cerveau. En effet, lors d’une rupture amoureuse douloureuse, notre cerveau réagit de façon spectaculaire. Ce sont ces fameuses réactions qui sont responsables de tous les « terribles » symptômes que nous associons au chagrin. Le Docteur Guy Winch a dégagé les trois principales manières dont nous sommes touchés.
Rupture amoureuse : comment la surmonter ?
C’est en comprenant nos réactions que l’on arrive à les modifier pour aller mieux…
1 – La douleur émotionnelle qui ressemble à une douleur physique
Des études d’IRM de personnes ayant le cœur brisé ont révélé que le chagrin active des mécanismes cérébraux similaires à ceux activés lorsque nous ressentons une douleur physique. Dans certaines études, la douleur ressentie a ainsi été jugée comme équivalente à une douleur physique quasi insupportable.
Bien que la douleur physique reste rarement à un tel niveau sur le long terme, la douleur du chagrin peut, au contraire, persister plusieurs jours voire des mois. C’est pourquoi les souffrances causées par le chagrin peuvent être aussi extrêmes.
2 – Les symptômes de sevrage
D’autres études d’IRM ont montré que le chagrin dû à la rupture amoureuse active les mêmes mécanismes dans le cerveau que ceux qui s’activent lorsqu’un toxicomane décide de se sevrer et fait face au manque. On compare tout de même cela à des drogues extrêmement puissantes comme la cocaïne ou les opioïdes. Se dire « accro à quelqu’un » a visiblement tout son sens…
Ces symptômes de sevrage suite à la perte d’un amour ont un impact sur notre capacité à penser, à nous concentrer et à fonctionner normalement. Nous ne nous attendrions pas à ce qu’un toxicomane en sevrage soit opérationnel de suite en terme professionnel ou personnel par exemple. Pourtant, on attend de la personne « en deuil » qu’elle reprenne immédiatement le cours d’une vie normale. Il est important de modifier notre comportement et de laisser le temps à une personne qui souffre de se remettre.
3 – Les pensées intrusives qui nous bloquent
Lorsqu’on a le cœur brisé, notre cerveau génère des pensées intrusives mettant en scène notre ex. Et cela, sans avertissement préalable. Il peut aussi bien s’agir d’une image mentale que d’un extrait de conversation ou d’un souvenir banal. À chaque fois qu’une telle pensée se produit, cela rouvre la plaie, nous interrompt dans nos activités et réactive la douleur émotionnelle. Elle-même à l’origine de ces fameux symptômes de sevrage.
Comme cela peut arriver de nombreuses fois au court d’une heure, on peut aisément comprendre que certains aient tant de difficultés à surmonter le chagrin dû à la rupture amoureuse. Comprendre tout ce mécanisme nous rend plus compatissants, nous aide à éviter l’autocritique et la culpabilité inutile. Plus nous limitons l’apparition de notre ex dans nos pensées, plus vite nous pouvons récupérer.
Savoir que notre cerveau nous fait penser à notre ex involontairement et sans cesse peut nous aider à limiter le temps où nous choisissons d’y penser ou d’en parler. En tous les cas, rendez-vous sur le forum, dans la rubrique Couple, pour en discuter !