Les pervers narcissiques cachent bien leur jeu et excellent dans l’art des faux-semblants. Leur toxicité n’est pas écrite sur leur visage et ne saute pas spécialement aux yeux de prime abord. Mais un geste, en apparence banal, peut trahir leur vraie nature. Pour démasquer un pervers narcissique et échapper à leur piège avant qu’il ne soit trop tard, prêtez attention à leur étreinte. Selon une récente étude, un simple câlin peut révéler un trait de caractère malsain et des tendances manipulatrices. Bien plus qu’une simple marque d’affection, c’est un acte révélateur qui en dit long sur les intentions d’une personne. Comme le suggère la citation, « le diable se niche parfois dans les détails »… La prochaine fois que votre crush vous prend dans ses bras, faites preuve de vigilance !
Une étude édifiante basée sur le « free hug »
Les pervers narcissiques sont difficiles à détecter. De l’extérieur, ils trompent facilement leur monde et s’attirent volontiers des compliments élogieux. Ils paraissent sympathiques et remplis de bienveillance. Pourtant, ils ne cherchent pas l’amour, mais bien des proies. Si les pervers narcissiques flairent les personnalités empathiques et en mal d’estime à des kilomètres, de leur côté ils font tout pour passer « incognito » et se fondre dans les « mecs bien ».
Mais le masque charmant des pervers narcissiques se fracasse dans un seul mouvement. Ils ne le savent pas, pourtant leurs câlins peuvent entacher leur couverture et révéler leur part sombre. En clair, vous pourriez percer à jour un pervers narcissique rien qu’en vous glissant dans ses bras. C’est ce que démontre une étude universitaire menée en Pologne. Pour en venir à ces conclusions, pour le moins étonnantes, les chercheurs de l’Université de Silésie à Katowice se sont penchés sur la pratique des « free hugs ». Vous savez, ces gens qui offrent leurs étreintes dans la rue à celles et ceux qui le veulent. Ils ont passé au crible le comportement de 300 participants face à ces câlins spontanés. Un exercice de tendresse assorti d’un questionnaire de personnalité.
Ce qui en ressort ? Les fameux « Big Five » des traits de personnalité : l’extraversion, l’amabilité, la conscience, le névrosisme (empathique) et l’ouverture d’esprit. Mais aussi des traits de la triade noire (psychopathie, machiavélisme et narcissisme) et de la triade lumineuse (foi en l’humanité, humanisme et kantisme). Sans grande surprise, les personnes qui ont accepté cette étreinte gratuite s’avèrent moins égocentriques et plus extraverties. On vous laisse deviner ce qu’il en est pour celles qui reculent devant ce geste tendre.
Les pervers narcissiques fuient les câlins
Les pervers narcissiques ne sont pas friands des câlins. D’ailleurs leurs étreintes, qui ressemblent plus à des accolades, manquent de sincérité et semblent « forcées ». Or elles ne sont pas nécessairement expéditives ou détachées. Comme à leur habitude, les pervers narcissiques font tout pour ne pas éveiller les soupçons. Quand ces as de la manipulation vous ouvrent leurs bras, ils ne font pas de bon cœur. Incapables de voir plus loin que leur nombril, ils se contentent d’imiter ce qu’ils ont déjà vu. Leurs câlins sont donc très « robotiques ».
Comme l’explique la psychothérapeute Christine Calonne, au média Psychologies, les pervers narcissiques sont des personnes très ‘caméléons’, qui s’adaptent à l’autre. Leurs paroles, leurs gestes, leurs attentions… tout ce qu’ils entreprennent n’est qu’une macabre mise en scène. C’est une façon pour eux de prendre le contrôle et de mieux dominer par la suite.
« Le pervers narcissique utilise le langage pour dire ce que l’autre a envie d’entendre pour pouvoir installer une emprise, une relation de domination. Si vous avez besoin d’amour, il va vous dire qu’il vous aime. Mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un fait calculé, stratégique ! », abonde la spécialiste
Le profil type des pervers narcissiques
Puisque vous ne faites pas toujours de câlins dès le premier rencard et que vous vous contentez souvent d’une bise cordiale, il y a d’autres attitudes qui doivent vous alerter. Au-delà de simuler la tendresse et d’offrir des câlins artificiels, les pervers narcissiques ont un mode opératoire bien rôdé.
Au début, ils donnent une impression de confiance en soi et peuvent sembler bienveillants. Ils attirent leurs victimes en jouant sur leur besoin d’amour, d’attention ou de reconnaissance. Ils cherchent à dominer les autres et installent une dépendance psychologique chez sa victime, au point d’en faire une marionnette. Le red flag n’est pas encore assez clair ? Les pervers narcissiques sont des adeptes du gaslighting, une technique qui consiste à faire douter la victime de sa propre perception de la réalité.
Avec leurs éclairages, les psychologues tentent de dresser un portrait plus net des pervers narcissiques. Toutefois, il ne faut pas faire de généralité sur le câlin. Certaines personnes ne sont tout simplement pas tactiles, faute d’affection pendant l’enfance. Le langage de l’amour y est aussi pour beaucoup.