Souvenez-vous de la fée Clochette, ce petit bout de femme très courageux au caractère bien trempé. Au cours des dernières années, elle a donné son nom à un syndrome qui touche particulièrement les femmes à qui tout semble réussir. Elles sont pourtant en grande souffrance, surtout en amour. Peut-être vous êtes-vous reconnues dans ce portrait ? On vous explique de quoi il s’agit et comment s’en débarrasser.
Dévalorisation, abandon ou maltraitance
Elle ne tient jamais en place, elle est ambitieuse, brillante, solaire. La femme atteinte du syndrome de la fée Clochette paraît « parfait »e. Elle contrôle parfaitement ses émotions et plus généralement, toute sa vie. Si tout semble aller bien en surface, elle souffre pourtant d’un manque de confiance en elle, d’insatisfaction chronique et d’échecs amoureux à répétition. Elle est perfectionniste à l’extrême, ce qui peut régulièrement lui jouer des tours et la faire souffrir.
En réalité, le syndrome de la fée Clochette cache une psychologie très complexe. Derrière cette façade parfaite, mélange de toutes les Desperate Housewife réunies, se cache une grande violence. La femme Clochette est en colère, mais elle arrive à la canaliser, à la cacher, pour la mettre au service de sa réussite. Quitte à souffrir en silence des conséquences négatives qui en découlent…
Mais alors, d’où vient cette colère ? Dévalorisation, abandon ou maltraitance. Selon les psychologues, la femme Clochette a vécu une enfance malheureuse. Consciemment ou non, elle est en proie à un désir de vengeance ou de revanche. Ce désir apparaît comme de l’arrogance, du perfectionnisme voire de la manipulation aux yeux des personnes qui l’entourent. Les amours et les amitiés volent ainsi en éclats.
Syndrome de la fée Clochette : une séduction compulsive
Toujours selon les expert.e.s, ce syndrome est la résultante de douleurs passées qui ressurgissent. Par peur de paraître faible aux yeux des autres, la femme Clochette surcontrôle ses émotions. Ce qui a tendance à créer des névroses dans ses relations avec son entourage et surtout, elle-même.
Pour les femmes qui souffrent de ce syndrome, il est primordial de multiplier les succès en amitié et en amour. Elles aiment généralement multiplier les conquêtes, les soirées, les activités et surtout, les lauriers. Tout ceci n’a qu’un but : accéder à la reconnaissance de ses pairs et se sentir dignes d’affection.
Ce rapport à une séduction presque « compulsive », met en lumière un rapport particulier à l’amour. Les femmes Clochette ont tant de critères de sélection qu’il est presque impossible d’être à la hauteur de leurs attentes. Surtout que son caractère intransigeant l’empêche d’accepter que l’autre face des erreurs.
En réalité, il s’agit d’une manière de s’autopersuader qu’elles n’ont pas encore trouvé le.a bon.ne et qu’il faut continuer à multiplier les conquêtes. Pour les psychologues, cette quête insatiable est le signe d’une relation compliquée avec le père (oui, ça va loin).
Comment s’en sortir ?
De même, la femme victime du syndrome de la fée Clochette aime généralement être remarquée. Elle s’efforce de soigner son image pour ne renvoyer que celle de la réussite. Quitte parfois à tyranniser son entourage qu’elle mène tambour battant. Mais comme nous vous l’expliquions plus haut, tout ce « manège » cache un refus de se regarder en face, de laisser ses propres souffrances nous submerger. Résultat, la femme Clochette s’expose à la solitude, au sentiment d’isolement, à la frustration et autres réjouissances internes négatives dues à une mauvaise écoute de soi.
Fort heureusement, on peut bien évidemment s’en sortir. La première chose est d’accepter et de mettre des mots sur cette sensation. Ensuite, il faut travailler avec un.e psychologue sur l’écoute de soi et surtout, remonter à l’évènement ou les évènements qui ont causé l’apparition du syndrome de la fée Clochette.
Tout ceci prend bien évidemment du temps. Mais il est nécessaire d’entamer ce chemin « au plus vite » pour se sentir mieux, permettre aux autres de comprendre le mal qui nous ronge derrière le vernis et dire stop aux échecs amoureux à répétition.