75 % des jeunes dans le monde trouvent l’avenir « effrayant »

Les catastrophes environnementales se sont multipliées dans le monde à cause du changement climatique. Selon l’ONU, elles ont presque doublé en 20 ans et ont tué plus de 1,2 million de personnes depuis les années 2000. Le Bureau des Nations unies recense 7348 désastres naturels dans le monde entre les années 2000 et 2019, soit deux fois plus qu’entre 1980 et 1999.

Moralité : ces chiffres alarment de nombreux.ses citoyen.ne.s. En outre, cela suscite beaucoup d’anxiété au quotidien pour certain.e.s, selon une étude publiée l’année dernière dans le journal scientifique The Lancet Planetary Health.

Des jeunes engagé.e.s mais « effrayé.e.s »

Cette étude universitaire internationale financée par l’Organisation non-gouvernementale Avaaz a été menée afin de mesurer l’état d’esprit de 10 000 jeunes dans 10 pays différents (Australie, Brésil, Finlande, France, Inde, Niger, Philippines, Portugal, Royaume-Uni et États-Unis), sur les questions de l’urgence climatique. Le constat est accablant : le changement climatique a des conséquences sur leur santé et les plonge dans un pessimisme profond.

En effet, ces questions inquiètent 60 % des jeunes sondé.e.s et cela a des répercussions négatives dans leur vie quotidienne. Ce sentiment est d’autant plus fort pour ceux.elles vivant dans des pays plus pauvres et plus exposés au changement climatique, comme les Philippines : 92 % voient le futur comme effrayant.

Cette étude montre également qu’une quasi-unanimité des jeunes est en accord avec l’affirmation selon laquelle « on a échoué à prendre soin de la planète » (83 % des répondant.e.s). 75 % pensent que « le futur est effrayant » et 56 % considèrent que « l’humanité est condamnée ».

Les jeunes interrogé.e.s estiment également que les gouvernements n’agissent pas suffisamment face à cette urgence et les « trahissent et/ou trahissent les générations futures ». En France, 55 % des jeunes se sentent abandonné.e.s. L’inaction des gouvernements suscite d’ailleurs, auprès des interrogé.e.s un sentiment d’éco-anxiété généralisé.

L’éco-anxiété : qu’est-ce que c’est ?

S’inquiéter pour la planète n’est donc plus réservé qu’à une minorité « d’hippies ». Ce mal concerne toutes les classes sociales, en touchant en particulier les jeunes générations. Mais que signifie être éco-anxieux.ses ?

Tout d’abord, il faut bien comprendre qu’il ne s’agit pas d’une maladie ni d’un trouble mental, mais plutôt d’une réaction parfaitement normale et saine, face à la situation actuelle de notre société, et même de notre monde très anxiogène. Cette anxiété peut être qualifiée : d’éco-anxiété et/ou de solastalgie.

L’éco-anxiété est le concept le plus ancien. La journaliste Lisa Leff, l’a utilisé pour la première fois dans les années 90 afin d’évoquer l’inquiétude relative à la pollution dans la baie Chesapeake (États-Unis). Ce terme est défini comme une forme de « stress pré-traumatique. Une souffrance prospective, déclenchée par une projection vers l’avenir et en lien avec la prise de conscience écologique ».

Le terme solastalgie quant à lui, a été inventé en 2003 par Glenn Albrecht, un philosophe de l’environnement australien. Il met en corrélation l’expérience de la perte d’un environnement connu et l’émergence d’une détresse psychique.

Finalement, la solastalgie est liée à un deuil de ce qui est déjà perdu dans l’environnement actuel, tandis que l’éco-anxiété est liée à ce qui peut arriver, à ce qui peut être perdu dans un avenir plus ou moins proche.

3 petites solutions pour réduire votre éco-anxiété

Pour certain.e.s cette éco-anxiété est très pesante au quotidien et peut même provoquer des crises d’angoisse à répétition. Mais sachez que vous n’êtes pas seul.e et qu’il y a des solutions pour se sentir mieux et agir pour la protection de l’environnement.

1 – Vivez en harmonie avec vos valeurs

Pour la psychothérapeute Mary-Jayne Rust, réduire son anxiété écologique passe par l’amélioration de notre style de vie. Notamment, en consommant moins (ou plus du tout) de viande et de produits laitiers, qui créent 58 % des gaz à effet de serre dans le secteur agricole.

« Nous consommons beaucoup plus que ce dont nous avons besoin et cela ne nous rend pas heureux.ses », affirme Neil Jennings, de l’Institut Grantham, au magazine Neon

2 – Acceptez que le changement doit se faire avec et par tou.te.s

Il faut accepter que l’action individuelle ne soit pas suffisante pour créer un changement mondial. Voir la vérité en face, dans un premier temps, peut apporter une forme de bienfait thérapeutique. Il ne s’agit pas d’arrêter vos actions personnelles, car chaque petite pierre compte, mais plutôt d’oser les partager autour de vous, à des structures plus importantes.

L’institut Grantham, recommande d’aborder ces problématiques avec d’autres groupes, d’autres personnes. Par exemple auprès de groupes de paroles afin de partager ces opinions au plus grand nombre, se sentir valoriser et espérer changer le système en profondeur.

3 – Entourez-vous d’ami.e.s qui partagent les mêmes émotions

L’éco-anxiété est un sentiment qui peut être provoqué par l’inaction ou les paroles désobligeantes des autres. Il est important de s’entourer d’ami.e.s et de partager ses problèmes avec des personnes qui ressentent les mêmes émotions. Ce sera la preuve que vous n’êtes pas seul.e dans cet état. Et qui plus est, cela pourra vous motiver pour trouver des solutions ensemble.

On vous conseille aussi d’écouter le podcast Basilic « Accueillir ses émotions face au changement climatique », avec Charline Schmerber. Enrichissant !

Shem's Tlemcani
Shem's Tlemcani
Je suis passionnée par les sujets sociétaux et la santé. Mon intérêt pour les questions sociales me pousse à explorer des enjeux tels que la lutte contre la pauvreté, l'éducation et le changement climatique. En matière de santé, je m'investis dans les domaines du bien-être, de la nutrition et de la prévention des maladies. Je m'efforce de rester informée et d'utiliser ma voix pour sensibiliser et encourager le débat et l'action sur ces sujets cruciaux.
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