Achats d’occasion : ce que personne ne vous dit sur leur impact écologique !

Le marché de l’occasion vestimentaire a explosé depuis ces dernières années. On consomme ainsi sans compter en se disant « de toute façon, c’est d’occasion, c’est bon ! ». Si l’acte peut sembler tout à fait honorable (et dans le fond, il l’est), il cache tout de même un côté plus sombre. Lorsqu’on s’y penche en détail : on se rend vite compte que ce n’est pas le marché de l’occasion qui sauvera notre planète. Voici ce que personne ne vous dit sur l’impact écologique des achats d’occasion !

Acheter d’occasion, un cercle vicieux ?

Selon une enquête passionnante de Reporterre.net, 40 % des Français.es ont acheté un vêtement d’occasion en 2019. Et la moitié a eu recourt à Vinted. Bien sûr, elle n’est pas la seule plateforme concernée par le concept de l’achat de vêtements d’occasion. De plus en plus de marques s’y mettent et les boutiques-friperies fleurissent comme des champignons.

Notre but n’est pas de « taper » sur ces enseignes, mais plutôt d’alerter le.a consommateur.trice. Autant, on n’hésite pas à s’offrir des montagnes de vêtements neufs. Autant, on a moins de remords quand il s’agit de vêtements d’occasion. D’une part parce qu’on se dit que « c’est bon pour la planète ». Et d’autre part parce que les prix sont divisés par 2 ou par 3.

Une « pulsion » d’achat que nous pourrions d’ailleurs transposer à beaucoup de domaines : les offres alléchantes sur les produits de beauté. Les soldes incroyables sur l’électroménager. Ou encore, le Black Friday qui nous pousse à changer pour un téléphone dernier cri alors que le nôtre est en parfait état de marche.

Des montagnes de vêtements d’occasion en un clic

En prime, grâce à la technologie, nous n’avons qu’un clic à faire pour recevoir notre produit chouchou directement à la maison. Les prix sont déjà attractifs, mais on peut négocier avec le.a vendeur.se avec, à la clef, une impression d’avoir fait une super affaire. Alors qu’en vérité, on sait bien qu’on n’a pas forcément besoin de ce nouveau tee-shirt. Ou bien que ces baskets en 39 risquent d’être un peu justes pour notre 40,5.

Mais ce sentiment d’inconfort est vite balayé par la possibilité de revendre absolument tout ce que l’on achète. Même si, très souvent, on perd au moins 40 à 50 % de la somme qu’on y a mis. En prenant 3 photos et en cliquant sur « mettre en ligne », notre bêtise est effacée… Jusqu’à la prochaine.

C’est ici que se trouve le danger des achats d’occasion. Car au final, notre consommation est la même que si nous achetions des vêtements neufs. Et lorsqu’on n’est pas soi-même adepte de l’achat d’occasion, on se dit qu’on peut consommer du neuf pour le revendre au bout de 2 mois et récupérer une partie de sa mise de départ. Vous voyez maintenant le cercle vicieux des achats d’occasion ?

Changer ses habitudes de consommation pour ne pas ruiner ses efforts

Très clairement, il n’y a aucune baguette magique pour remédier à ce comportement et avoir une réelle action pour la préservation de la planète. La solution réside dans nos habitudes de consommation, en ayant conscience de l’impact écologique des achats d’occasion.

Dernièrement, nous vous parlions d’ailleurs de la méthode BISOU, recommandée par l’association 60 millions de consommateurs. L’idée est de n’acheter que ce dont nous avons réellement besoin. Le fait de prendre le même tee-shirt en deux couleurs différentes n’est pas vraiment une bonne excuse… Il est dommage d’avoir appris à réduire ses déchets plastiques, faire soi-même son savon ou encore faire durer au maximum son maquillage, si c’est pour tout « ruiner » en achetant des kilos de vêtements et accessoires d’occasion.

Si l’on est un peu perdu, on peut s’appuyer sur des méthodes très connues telle que celle de Marie Kondo qui surfe sur le minimalisme. Et pour autant, nul besoin de renoncer à avoir du style. Il faut être malin.e et développer des astuces green. On peut par exemple se servir de ses vieux vêtements usés (un jean par exemple) pour en faire un ou plusieurs nouveaux. L’idée est d’arrêter l’achat compulsif, même d’occasion et de revoir profondément sa manière de consommer.

Si vous voulez approfondir le sujet, nous vous conseillons de regarder ces documentaires percutants sur la fast fashion (mode consommable). On vous alerte aussi sur la tendance du frenchwashing, qui peut également nous induire en erreur.

Amandine Cadilhon
Amandine Cadilhon
Journaliste mode, mes articles, mettent en lumière les diverses tendances et styles qui façonnent l'univers de la mode féminine. Mon objectif est de proposer un contenu diversifié et accessible à toutes et tous, en soulignant l'importance de l'expression personnelle et de l'empowerment à travers la mode.
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