La maturité ne vient pas comme par magie lorsqu’on souffle ses 18 bougies. Certaines personnes se comportent comme des adultes dès la fin de l’adolescence tandis que d’autres ont des réflexes puérils jusqu’à la trentaine, voire plus. D’ailleurs, les hommes sont souvent pris en flagrant délit de gaminerie, à rire d’un pet, à singer leur copine ou à faire des blagues potaches qui ne volent guère plus haut que Toto. Ils ont un temps de retard sur les femmes et la science le confirme. Les hommes deviennent matures à un âge avancé, auquel il pourrait déjà avoir plusieurs enfants et un crédit.
Les hommes, matures 11 ans plus tard que les femmes
Dans les couples, les femmes ont parfois l’impression de jouer les mamans et d’avoir un fils à charge. D’ailleurs nombreuses sont celles qui préfèrent tourner leur cœur vers des hommes plus âgés, qui savent s’auto-gérer et qui ne rechignent pas à manger des légumes ou à se laver. Les hommes sont matures bien plus tard et c’est loin d’être une idée préconçue. Ils ont beau porter le costard-cravate tous les jours et avoir quelques cheveux blancs qui s’érigent sur le crâne, leur esprit semble être resté bloqué à 15 ans, l’âge « bête ». La science est formelle : les femmes mûrissent beaucoup plus tôt que leurs homologues masculins.
Une étude commandée par la chaîne britannique pour enfant Nickelodeon UK en atteste. Selon les résultats, les hommes ne seraient vraiment matures qu’à partir de 43 ans, âge auquel ils ont logiquement plus d’ambitions que d’acquérir un coussin péteur ou de faire la course en pleine promenade. Les femmes, quant à elles, atteignent la maturité autour de 32 ans, soit 11 ans plus tôt que les hommes. Pas étonnant qu’il y ait un décalage entre les deux. Si votre partenaire collectionne encore des figurines One Piece et possède des posters Marvel pleins sa chambre, c’est normal. Ces relents prépubères vont s’estomper avec le temps… à condition d’être patiente.
Pourquoi un tel écart entre les hommes et les femmes ?
D’après cette étude qui ne surprend qu’à moitié, les femmes s’exaspèrent des comportements niais et attardés des hommes de leur âge. À savoir, s’enfiler des fast-foods à 2h du matin, faire des courses de voitures sur la route, porter des pyjamas avec des cartoons, essayer de battre les enfants aux jeux de société ou encore dégainer le « dis camion » pour jouer du klaxon sur les seins de leur copine. Si les hommes sont matures sur le tard et peinent à faire muer le petit garçon fripon qui sommeille en eux, ce n’est pas un hasard. Il y a même plusieurs explications rationnelles.
Le développement cérébral : une question de biologie
Le cerveau des hommes est en moyenne 10% plus gros que celui des femmes. Mais la taille ne fait pas tout. Les recherches montrent que les parties du cerveau responsables de la régulation des émotions, de la prise de décision, et de la prévoyance, comme le cortex préfrontal, atteignent leur maturité chez les femmes vers l’âge de 21 ans, alors que chez les hommes, cela peut aller jusqu’à 25 ans, voire plus. Ce décalage biologique explique en partie pourquoi les jeunes hommes semblent parfois moins enclins à faire des choix réfléchis et stables. Mais attention, ça n’en fait pas une circonstance atténuante.
Le poids des normes sociales
Très tôt, les filles sont conditionnées à prendre soin des autres, à être à l’écoute et à toujours se montrer disponibles. Les garçons, eux, sont plus poussés vers des activités compétitives et centrées sur la performance. Les fillettes sont invitées à materner des poupons ou à arborer des stéthoscopes en plastique tandis que les garçons sont conviés à des loisirs casse-cous, qui ne mobilisent pas beaucoup de matière grise ni d’intelligence émotionnelle. Cette différence d’éducation se prolonge à l’adolescence et au début de l’âge adulte, forgeant des hommes matures presque en moitié de vie.
Les hormones, encore en faute ?
Les hormones influencent fortement le développement physique et psychologique. Les niveaux de testostérone, plus élevés chez les hommes, jouent un rôle dans le comportement, notamment dans l’impulsivité et la recherche de sensations fortes. Cela les rend donc certainement plus téméraires et irresponsables. Ils se lancent d’ailleurs des challenges inconscients qui ne volent pas bien haut comme drifter en public ou faire un marathon de shots.
En revanche, les femmes, sous l’effet des hormones comme l’œstrogène, ont tendance à développer une plus grande empathie et une meilleure conscience des conséquences, des éléments essentiels pour la maturité.
L’immaturité des hommes, un tue-l’amour
Pour un quart des femmes sondées, ce sont elles qui prennent les décisions les plus importantes au sein du couple. C’est bien sympa de porter la culotte et d’avoir enfin le leadership dans ce monde éminemment sexiste, mais ça peut vite devenir usant. Surtout quand monsieur laisse traîner ses slips partout, surgit de nulle part pour vous faire peur et boude dès que vous n’allez pas dans son sens.
L’étude montre que les femmes doivent rappeler plus d’une fois par mois aux hommes de se comporter en adulte. Trois femmes sur dix, las de faire les gros yeux à leur conjoint et de corriger leur comportement de gamin ont déjà rompu, faute de changement. Les hommes qui peinent à se montrer matures sont peut-être semblables à un enfant en bas âge, mais ils n’en ont pas la mignonnerie.
Puisque les hommes deviennent matures à quarante ans passés, les femmes prennent plus vieux. Elles ont en moyenne 5 ans de moins que leur partenaire. L’équation est claire. Avoir une âme d’enfant, c’est bien, à condition qu’elle ne déborde pas trop.