La saison des festivals est à son apogée. Ces événements musicaux qui orchestrent les week-ends d’été sont synonymes de fête, de lâcher-prise mais aussi de bousculade, d’acouphènes et de prédateurs sexuels. Avant de s’immerger dans les bains de foule et de chanter à s’en casser la voix, il convient donc d’appliquer quelques réflexes « préventifs » (moins intuitifs que de désigner un Sam).
Qu’il s’agisse de barricader son verre, de glisser des boules Quies dans sa banane ou d’anticiper un potentiel déluge de pluie, voici 7 conseils pour assurer son bien-être pendant les festivals. Plus question de se retrouver avec les pieds en compote et la tête en pastèque après cette soirée dantesque. De quoi repartir des souvenirs plein les poches.
Prévoir une mini-trousse de secours
En général, pendant les concerts en plein air, il est coutume de prendre le « strict minimum » pour éviter de s’encombrer et de perdre la moitié de ses items sur un sol bondé. Cependant, la Croix Rouge préconise d’emporter un kit de secours. Inutile de prendre toute l’armoire à pharmacie, au risque de passer pour un.e dealeur.se de cachets. Nul besoin non plus de planquer les médicaments dans ses chaussettes ou au creux de son soutien-gorge, ils ne figurent pas sur les « interdits ».
Vous pouvez donc glisser anti-vomitif, anti-diarrhéique, sparadraps et pansements dans votre sac à main, sans que ça ne paraisse louche. Il n’est pas rare de se prendre les pieds dans des fils d’alimentation, de louper une marche ou de se faire cramer la main par une cigarette sauvage. Pour éviter que ces bobos ne tapent plus que la musique, mieux vaut avoir le nécessaire de soin avec soi.
Penser à la santé de ses oreilles
À la base, un festival s’apprécie surtout avec les oreilles. Mais en restant des heures face à des basses qui explosent les décibels et qui crachent un son carabiné, vos chères écoutilles en prennent pour leur grade. Résultat : à la sortie du concert, un bourdonnement assourdissant vous empêche d’entendre les blagues nulles de vos potes éméché.e.s. En plus d’être aussi désagréables que le bruit entêtant des moustiques, les acouphènes résistent sur la durée.
Un traumatisme sonore qui peut laisser des séquelles plus dramatiques. Pour assurer son bien-être pendant les festivals, il est donc préférable de céder aux fameux bouchons en mousse. Ça n’a rien de honteux. Appréciez la musique à distance, à au moins 2 mètres des enceintes. En plus de pouvoir vous déhancher sans risquer de faire valser un verre et de préserver la blancheur de vos chaussures, vous gardez vos oreilles à l’abri.
Prendre des pauses régulières
Vouloir se déchaîner jusqu’au petit matin et danser sans relâche avec la même ferveur que Beyoncé n’a rien de criminel. C’est même le but principal d’un festival. Sauf que voilà, sous son air récréatif, ce temps fort musical est aussi physique qu’un marathon de trois heures. Se secouer les bras en l’air déshydratent autant qu’une longue balade au soleil. Et l’alcool ajouté à la junk food n’arrange pas l’affaire.
Pour soulager vos petons et limiter la sentence du point de côté, ne lésinez pas sur les temps de répit. Les pauses ne sont pas seulement réservées aux plus de quarante ans. Elles sont d’ailleurs nécessaires si vous ne voulez pas finir les festivités sur le brancard des pompiers. Ce n’est pas un sacrilège de louper l’entrée (d’ailleurs très fumeuse) des artistes. Ce n’est pas non plus gravissime si vous loupez un groupe dont vous ne connaissez même pas le nom.
Alors, pour assurer votre bien-être pendant les festivals, pensez à boire beaucoup d’eau (pas coupée avec de la bière bien sûr) et à vous humidifier le visage. Un festival est tout sauf un concours d’endurance. Et vu que les nuits au camping sont ponctuées de slogans beaufs, de tintement de verre et de « flip,flop » de claquettes, ce n’est clairement pas là que vous allez récupérer. Autant vous ménager si vous voulez tenir jusqu’au clou du spectacle.
Protéger son verre
C’est le conseil le plus récurrent pendant les festivals : toujours garder un œil attentif sur son verre. Même si l’ambiance est plutôt bon enfant et que la population semble « rassurante », il faut se méfier du « loup » qui dort. Les êtres malveillants ne prennent pas de repos. D’ailleurs, les festivals sont un lieu de chasse privilégié pour les prédateurs sexuels. Avec l’effet de masse, ils passent presque inaperçus.
En 2018, l’association Consentis, qui lutte contre les violences sexuelles en milieu festif, sondait mille fêtard.e.s français.es âgé.e.s de 18 à 25 ans. Les résultats sont accablants : plus de la moitié des femmes interrogées affirment avoir déjà été victimes de violences sexuelles en festival, bar ou boîte de nuit. Mieux vaut donc rester sur ses gardes et abriter son ecocup. Mais garder sa main au-dessus de son verre pendant toute la soirée peut vite devenir contraignant. Heureusement, il existe des capuchons « anti-drogue » plus pratiques.
Par exemple, la marque MySafeCup a imaginé des chouchous qui peuvent se convertir en couvercle de protection. Plus insolite mais tout aussi brillant, des étudiants américains ont inventé un vernis « Undercovers Colors » capable de détecter le GHB. Il suffit de tremper son doigt dans son verre et si le vernis change de teinte c’est que la « drogue du violeur » y sommeille. Autant d’innovations pour assurer son bien-être pendant les festivals et siroter l’esprit léger.
Éviter de porter des objets de valeurs
Les festivals sont un peu une « Fashion Week » à ciel ouvert. Même si c’est une véritable démonstration de style, il est fortement déconseillé de compiler bijoux en or, ceinture Gucci, montre Rolex et sac Chanel dans une même tenue. Pendant les festivals, mieux vaut opter pour des looks minimalistes, fonctionnels et sans « marques » apparentes, au risque de se faire subtiliser ses précieux trésors vestimentaires. Les pickpockets ne se font pas seulement leur salaire dans les rames du métro. Ils déambulent aussi ni vu, ni connu dans la vaste fourmilière des festivals.
Et puisque mettre des pièges à souris dans ses poches n’est pas vraiment autorisé, prônez le « less is more ». De vieilles baskets déjà bien immunisées, un haut basique et un jean troué (oui, oui c’est encore à la mode) sont la garantie d’une soirée sans embuscade. Quoi qu’il en soit, il fait nuit et tout le monde voit flou donc peu importe votre dégaine. Et pour assurer votre bien-être pendant les festivals, rangez portefeuille et portable ailleurs que dans une poche arrière. Ce serait tendre une perche aux pickpockets. Privilégiez des endroits plus inaccessibles comme la poche intérieure d’une veste ou une banane.
Anticiper les intempéries
K-way à capuche et chaussures étanches font partie du starterpack de tou.te.s festivalier.ère.s aguerri.e.s. Si en général, l’été rime avec forte chaleur et soleil ardent, il peut aussi s’accompagner d’orages, de bourrasques et de pluies intempestives. La météo est imprévisible, c’est une réalité.
Patauger en sandale dans une marre de boue et affronter le déluge en crop top n’est clairement pas la panacée. Dans la plupart des festivals, les parapluies sont interdits. Donc il faudra s’en remettre au coupe-vent et au bob imperméable. Mieux vaut paraître ridicule dans son accoutrement que d’écoper d’un rhume inextricable.
Toujours rester en groupe
Dernier tips pour assurer son bien-être pendant les festivals : rester en groupe. Dans les mouvements de foule, il n’est pas rare de perdre tou.te.s ses ami.e.s et de se retrouver totalement solo au milieu d’inconnu.e. Tâchez d’instaurer un « point de rendez-vous » au cas où ça arrive. Toilettes, buvette, stands de capote… tous les endroits « distinctifs » et facilement identifiables sont bons à prendre.
Vous pouvez aussi vous habiller avec des couleurs flashys ou porter un foulard à votre poignet pour être bien visible. Autre option : partagez votre position grâce au système de géolocalisation du téléphone. Ça évitera de reproduire le « Où est Charlie » grandeur nature.
Assurer son bien-être pendant les festivals, c’est savourer l’instant présent plus intensément et revenir avec des étoiles plein les yeux. De quoi gigoter et donner de la voix sans arrière-pensée.