De plus en plus de grands-parents renoncent au classique « papi », « mamie » pour arborer des petits noms personnalisés. Qu’il s’agisse d’un surnom créé de toute pièce par un.e enfant à l’élocution encore fébrile ou d’un pseudo affectueux dérivé du prénom des aîné.e.s, il existe mille et une façons de rebaptiser ces piliers de la famille. Le « grand papa » et le « bonne maman » de l’époque ont cédé leur place à des qualificatifs qui sonnent plus « jeunes », mais qui inspirent aussi la générosité. Maminou, mouna, papilou, pops… ces surnoms, attribués chaleureusement aux grands-parents, cassent la distance entre les générations et s’émancipent du ton cordial de l’antique « pépé » ou « mémé ». Alors au lieu de tomber dans la banalité, trouvez des néologismes qui font la différence et développez une relation unique avec vos grands-parents !
L’incroyable évolution des surnoms donnés aux grands-parents
Pour la plupart des grands-parents du 21ème siècle, se choisir un surnom n’est plus une option, c’est une obligation, voire un véritable exercice de style. Pas question de ressusciter le sempiternel « papi » ou « mamie », qui double l’âge sur le papier. C’est trop « vieux jeu ». Si, autrefois, nos aîné.e.s se faisaient sobrement appeler en ces termes, désormais ils organisent des brainstormings pour se trouver un nom d’emprunt pêchu et moderne, à leur effigie. Dans l’imaginaire collectif, « papi » et « mamie » évoque cette caricature du vieillard sur son rocking-chair et de la mémère avec son tricot entre les doigts. Un tableau qui n’a plus grand-chose d’actuel.
Les grands-parents d’aujourd’hui refusent l’étiquette de « séniors« et fuient tout ce qui les rapproche du troisième âge. Il faut dire qu’iels ont encore de la vigueur à revendre. Au placard la canne et le déambulateur ! Les grands-parents 2.0 partent en vadrouille aux quatre coins du globe, pianotent sur leur smartphone comme des geeks et repoussent la retraite jusqu’au dernier carat. Loin de là donc cette idée de la mamie gâteau toujours avec son tablier sur les épaules et du papi ronchon, qui garde constamment la tête dans les mots fléchés.
« Papi » et « mamie », deux noms dérivés de la culture anglaise, sont d’ailleurs en voie de disparition. En 2024, les surnoms réclamés par les grands-parents sont synonymes de jouvence et de tendresse. Ils s’écrivent tout en rondeur avec des lettres telles que le « a » et le « o » pour rappeler leur pouvoir réconfortant. Aux oubliettes le solennel « belle maman » ou « bon papa » et le poussiéreux « pépé » ou « mémé ». Les surnoms de nos grands-parents se customisent à l’infini et se veulent moins rigides que par le passé ! Une fantaisie de langage qui permet, par ailleurs, de faire tomber certaines barrières entre les âges.
Comment choisir un petit nom qui dégouline de sympathie ?
La tâche de la fabrication des surnoms revient généralement aux grands-parents. D’ailleurs, iels ont tendance à prendre cette mission très à cœur et à étudier le sujet avec beaucoup d’avance. Avant même de passer à ce grade et de voir la frimousse de leurs petits enfants, iels commencent déjà à noter des ébauches sur un brouillon. Iels décomposent leur prénom, font des rajouts, remplacent des lettres pour exploiter des sonorités plus douces, puisent dans leurs dialectes d’origine jusqu’à avoir cette fameuse révélation. Après plusieurs essais plus ou moins concluants, ça y est, leur surnom est enfin au point. Il peut s’agir du mot « grand-mère » ou « grand-père » dans une autre langue ou d’un prénom revisité qui rebondit sur le palais avec des lettres moelleuses.
Même si la composition des surnoms est le privilège des grands-parents, ces néologismes peuvent aussi émerger, de façon assez spontanée, dans la bouche des petits-enfants. Parfois, la langue des bébés fourche et trébuche sur les lettres, ce qui donne un surnom mieux que l’original. Ces petites fautes candides, qui ne tardent pas à muer en anecdotes, font tout le charme des surnoms des grands-parents. Finalement, ces sobriquets viennent plutôt naturellement, sans trop forcer les méninges. Ce qui importe c’est qu’ils reflètent fidèlement le caractère de vos grands-parents. Si vous avez un papi farceur, qui ne rate pas une occasion de faire des blagues, jouez la carte de l’humour. Si votre mamie est la gentillesse personnifiée, cherchez des arrangements littéraires qui s’apparentent à du miel pour les oreilles.
Les surnoms, un moyen de renforcer le lien ?
Donner des surnoms atypiques à ses grands-parents et éviter les raccourcis « papi », « mamie » n’est pas anodin. Pour les principaux concernés, cette quête d’originalité illustre un désir d’exclusivité. En ayant leur propre diminutif, les grands-parents se sentent plus précieux.ses aux yeux de leur progéniture. Les surnoms permettent de leur donner une identité unique au sein de la famille et de capturer une part de leur personnalité. Avec ce simple petit changement, la relation prend une tournure plus intimiste et complice. D’ailleurs, c’est pareil dans les couples. Les petits noms comme « minou », « poussin » ou « chéri » sont les meilleurs combustibles pour faire la connexion émotionnelle.
Les surnoms cassent cette distance formelle, longtemps instaurée envers les anciennes générations. Ils invitent à voir les grands-parents non plus comme des figures d’autorités, mais des ami.e.s à part entière. Si jadis, les petits-enfants dégainaient le « vous » pour s’adresser à leurs grands-parents et n’osaient pas leur parler, maintenant ils sont fusionnels avec leurs aîné.e.s. Malgré leur légèreté, les surnoms apposés sur le visage des grands-parents raffermissent le lien et froissent ce cliché du sénior « austère ».
Quelques idées pour convertir le « papi et mamie » avec originalité
Façonner des surnoms sur-mesure à ses grands-parents tout en évitant le piège du « déjà vu » n’est pas toujours une tâche évidente. Parfois, ces « alias » vous tombent dans l’esprit instinctivement, du tac-o-tac mais la plupart du temps vous faites face à des dilemmes de taille. Votre stylo balance entre plusieurs propositions mais aucune ne vous convainc vraiment ? Pour trancher, voici une liste des surnoms « câlins » qui font l’unanimité auprès des grands-parents.
À la place de « grand-mère »
- Les plus branchés : Mamita, mouma, mamina, mamicha, baba, manou…
- Les plus adorables : Maminette, moony, mamé, babou, mima, mamizette…
- Les plus exotiques : Abu, yaya, granny, babouchka, oma, mutti, maddy…
À la place de « grand-père »
- Les plus branchés : Papily, dadou, poupa, papita, papinou, pé…
- Les plus adorables : Papichou, papours, pito, pouty…
- Les plus exotiques : Nonno, opa, deda, diedouchka, baba…
PS : si vous voulez une formule sans prise de tête, vous pouvez juste contracter le prénom de votre grand-parent avec le mot « papi » ou « mamie », histoire de leur refaire une petite beauté. Pour Liliane, ça donnerait Mamili et pour Guy, Guyli, des noms particulièrement amusants.
Les surnoms qui décorent vos grands-parents ne sont pas seulement là pour faire joli ou faciliter la communication. Ils servent de trait d’union. Ainsi, vous repensez la relation différemment, avec la pudeur en moins et l’affection en plus.