Vous avez envie d’arrêter de fumer et souhaitez passer à la cigarette électronique pour vous y aider ? Il y a plusieurs choses à savoir avant d’en acheter une. Très en vogue depuis quelques années, les magasins commercialisant la fameuse « e cig » ont poussé comme des champignons. Aujourd’hui, la rédaction vous livre un point complet sur cet objet entré dans les moeurs, les fausses idées véhiculées, les bons gestes à avoir et les choses à éviter.
1 – Vapoter est moins dangereux que fumer
En 2015, l’Académie de médecine française s’accordait pour dire que « même s’il est difficile de quantifier précisément la toxicité à long terme de la cigarette électronique, elle est à l’évidence infiniment moindre que celle de la cigarette traditionnelle ». En revanche, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) déclare, quelques mois plus tard, que la e-cig est nocive et que si la personne n’est pas fumeuse à la base, il lui est fortement déconseillé d’essayer.
Dans le cadre d’un arrêt du tabac, la e-cig, si elle est bien utilisée, peut-être une aide à plus ou moins long terme. Même si, en finalité, il faudra aussi bien arrêter de fumer que de vapoter pour réduire les risques de cancer et retrouver la bonne santé de nos poumons et de nos artères.
2 – Il faut adapter sa e-cig à sa consommation de cigarettes
Si vous êtes un.e fumeur.se modéré.e (moins de 10 par jour), dirigez-vous vers une e-cig petit format, pour une utilisation simple et efficace. Des modèles à petite batterie et sans réglages particuliers vous conviendront très bien. Côté taux de nicotine, un e-liquide à 6mg/ml devrait être suffisant.
Si vous êtes un.e fumeur.se soutenu.e (de 10 à 20 par jour), vous aurez besoin d’une e-cig performante avec autonomie importante. Côté taux de nicotine, un e-liquide entre 9 et 11 mg/ml devrait vous convenir.
Si vous êtes un.e gros.sse fumeur.se (plus de 20 par jour), il vous faudra une e-cig à grande autonomie avec des réglages particuliers. Concernant le taux de nicotine, un e-liquide à au moins 11 mg/ml est conseillé.
3 – Se renseigner sur la composition des e-liquides
On a longtemps pensé que personne ne connaissait vraiment la composition des e-liquides que nous vapotons. C’est faux. La base est composée de propylène de glycol et de glycérine végétale. À cela, on ajoute des arômes et de la nicotine (même si ce n’est pas obligatoire). À noter que certains e-liquides peuvent contenir de l’eau et/ou de l’alcool.
Sachez que des normes de qualités sont imposées en France : les fabricant.e.s ont l’obligation d’inscrire tous les ingrédients sur l’étiquette. Et s’ils contiennent de l’alcool (modifié pour être fait pour la vapote), la mention doit être présente à partir de 1 % de concentration. Elle ne peut en aucun cas dépasser les 6 %. Nous vous conseillons donc de vous approvisionner parmi les marques françaises de e-liquides reconnus.
4 – Les cigarettes électroniques n’explosent pas plus que les autres appareils électroniques
On se souvient aussi de ces actualités ayant défrayé la chronique à l’époque : des e-cig qui explosent dans la poche ou dans la main de leur utilisateur.rice. Il est déjà essentiel de comprendre que, quand cela arrive, ce n’est pas la e-cig qui explose, mais sa batterie. Une batterie identique à celle de nos téléphones ou ordinateurs, qui peuvent aussi exploser.
La plupart des accidents recensés sont dus à une mauvaise utilisation : ne laissez pas votre e-cig au soleil (la batterie pourrait chauffer) ou exposée à des variations de température trop importantes. De même, le contact avec des objets métalliques peut provoquer un dégazage. On évite donc de la transporter telle quelle, sans protection.
5 – Tester les saveurs avant de passer à la caisse
Vous verrez, les vendeur.se.s y sont totalement habitué.e.s et vous proposeront souvent eux.elles-mêmes de tester les goûts qui vous plaisent. Si ce n’est pas le cas, demandez à tester. Il faut impérativement que vous aimiez le goût avant de passer à la caisse.
Vous verrez, certains e-liquides reproduisent le goût du tabac, plus ou moins corsé. D’autres imitent des saveurs alimentaires (vanille, framboise, menthe, bubble gum, etc.). Ils contiennent tous un dosage de nicotine différent, de 0 à 24 milligrammes. Comme détaillé au numéro 2 de cet article, vous devez choisir votre e-liquide en fonction de votre consommation de cigarettes traditionnelles ou roulées.
6 – Ne pas penser que la e-cig est « magique »
Vous avez très certainement entendu un.e fumeur.se vous raconter qu’il.elle a essayé la e-cig et est vite revenu.e à la cigarette classique. En effet, il faut un temps d’adaptation. Sans parler de ceux.elles qui réagissent mal au propylène glycol (maux de tête, allergie…). Il faut trouver son rythme, se renseigner sur le sujet, déconstruire ses réflexes habituels de fumeur.se, tester de nouvelles combinaisons… Et cela peut prendre du temps. Patience, donc !
7 – Prévoir un budget correct et adapté
Si vous voyez une e-cig à quelques euros, fuyez. Surtout si vous prévoyez d’arrêter de fumer et/ou que vous êtes un.e gros.sse fumeur.se à la base. La e-cig est soumise à la même règle que beaucoup de produits de notre quotidien : un budget correct induit aussi la qualité. N’allez pas vous ruiner, mais ne vous laissez pas non plus avoir par de la camelote.
Il faut prévoir environ une soixantaine d’euros pour avoir un kit de démarrage convenable. Aussi, renseignez-vous sur les boutiques autour de chez vous, regardez les avis Google et voyez qui sont les fabricant.e.s français.es de e-cig de confiance. Vous pourrez ainsi vous diriger plus facilement et éviter les arnaques.
8 – Une e-cig, ça s’entretient
Si vous voulez que votre investissement tienne sur le long terme et ne représente pas de danger pour votre santé, il va falloir l’entretenir. Premier conseil, donc : on évite les modèles « camelote » avec fuite de e-liquide, faux contact dans la batterie, oxydation du chargeur… Des choses qui peuvent aussi arriver si vous ne prenez pas soin de votre cigarette électronique.
Commencez par nettoyer l’atomiseur de temps en temps avec de l’eau chaude et déminéralisée afin d’éviter que le calcaire ne se dépose. N’hésitez pas à le changer si la quantité de vapeur produite n’est plus suffisante à votre goût. Même chose si l’autonomie de la batterie diminue, et cela peut arriver assez vite selon votre utilisation et la qualité du matériel.
Avec ces 8 points, vous avez désormais les principales informations à prendre en compte avant d’acheter une cigarette électronique. N’hésitez pas à vous rapprocher de Tabac Info Service via le site internet ou le numéro de téléphone 39 89.