L’escalade, un sport qui exige force, agilité, et stratégie, est souvent perçu comme un domaine réservé aux hommes. Certains comportements rappellent malheureusement qu’il reste encore un long chemin à parcourir pour que l’inclusivité devienne la norme. Coraline Ribeil a récemment fait parler d’elle en partageant une vidéo qui illustre parfaitement ce décalage. Un groupe d’hommes dans une salle d’escalade fait une remarque désobligeante alors que Coraline s’apprête à tenter un bloc difficile : « Si elle réussit, j’arrête l’escalade ». Une phrase qui semble anodine, mais qui en dit long sur les biais persistants envers les femmes dans ce sport.
Un moment de vérité qui résonne avec de nombreuses femmes
En publiant cette vidéo, Coraline ne cherchait pas à dénoncer les hommes de manière acerbe, ni à se poser en victime, mais à mettre en lumière une situation trop fréquente dans les salles d’escalade. « Si elle réussit », cette remarque implicite laisse entendre qu’une femme, selon certains, n’est pas censée réussir là où des hommes, eux, excelleront. Coraline explique d’ailleurs que ces comportements sont bien plus souvent le résultat de réflexes inconscients que d’une réelle intention de nuire.
Et pourtant, combien de femmes ont vécu cette situation, où, simplement parce qu’elles sont des femmes, elles doivent constamment prouver qu’elles ont leur place dans ce sport ? Ce genre de remarques peut sembler anodin pour certains, mais il alimente insidieusement une culture où la légitimité des femmes à performer dans des disciplines physiques est souvent mise en doute. Coraline n’a pas voulu rendre la chose personnelle. Elle a plutôt voulu ouvrir un débat, un dialogue sur ces comportements, pour montrer qu’ils existent, même si certains, sans mauvaise intention, n’y prêtent pas attention.
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Une vidéo qui devient virale
Ce post, publié sur Instagram, a rapidement pris une ampleur inattendue. En quelques heures, des milliers de commentaires ont été postés, allant de l’indignation à la solidarité, en passant par des témoignages personnels d’autres femmes. Coraline, qui ne s’attendait pas à une telle réaction, a souligné l’importance de créer des espaces où l’on peut discuter ouvertement des problématiques de genre dans les sports.
Elle a précisé que ce n’était pas une question de pointer du doigt les individus, mais de permettre une prise de conscience collective. « Ce n’est pas parce que tu n’en as jamais été témoin que ça n’existe pas », a-t-elle expliqué dans son post. Ce message, bien que simple, a frappé un grand nombre de personnes. Il n’est pas question de culpabiliser ou de juger, mais de souligner un problème de perception qui touche plus largement l’ensemble de la société.
Une remise en question positive
L’une des réactions les plus intéressantes qui a émergé de cette histoire a été celle des hommes présents dans la vidéo. Plutôt que de se défendre ou de se retrancher dans un discours défensif, ces derniers ont pris le temps de réfléchir à leur remarque et ont contacté Coraline pour s’excuser, comme elle l’explique en commentaire sous sa vidéo. Cette remise en question est essentielle. Coraline a souligné que si ces hommes avaient su faire preuve d’écoute et de réflexion, cela prouvait qu’un changement était possible pour tout le monde.
Ce geste d’excuse n’est pas qu’une simple démarche de politesse ; il ouvre la porte à des discussions nécessaires et constructives. Le fait qu’il soit possible d’avoir des échanges respectueux et réciproques entre les hommes et les femmes sur ces questions est un espoir pour la suite. Cela montre que l’on peut tous grandir à partir de nos erreurs, et que ce type de dialogue peut permettre d’effacer progressivement les stéréotypes nuisibles qui persistent dans le sport, et bien au-delà.
Un appel à la bienveillance
Coraline n’a pas simplement cherché à exposer un incident isolé, mais à encourager une meilleure compréhension entre les pratiquants d’escalade, qu’ils soient hommes ou femmes. Elle conclut son message par un appel à la bienveillance, au respect mutuel, et à l’inclusivité. L’escalade, comme tout sport, ne doit pas être un terrain de lutte entre genres, mais un espace d’épanouissement pour tout le monde, sans distinction de sexe, de morphologie ou d’âge.
Ce témoignage résonne au-delà de l’escalade. Il soulève des questions universelles sur la place des femmes dans les sports dits « exigeants » physiquement et mentalement. Dans un monde idéal, les femmes ne devraient pas avoir à se justifier d’être là, de s’entraîner, d’essayer des blocs difficiles ou de rêver de performances. Elles devraient être encouragées dans cette voie, tout comme leurs homologues masculins, sans qu’une remarque négative vienne réduire leurs ambitions.
Finalement, ce moment partagé par Coraline Ribeil est bien plus qu’une anecdote. C’est une invitation à repenser nos façons de voir les choses. L’escalade, à l’instar de nombreux autres sports, doit être un lieu où la diversité est célébrée, où les femmes et les hommes peuvent évoluer ensemble dans un esprit de solidarité, et non de compétition stéréotypée.