Être grand-parent, c’est une joie immense, mais aussi beaucoup de dépenses. Jouer les nounous à titre gracieux et se porter volontaire pour garder les petits-enfants a un coût. Une bonne partie de la retraite part dans les jouets, les tours de manège, les gourmandises et les autres petites gâteries. Pour le bonheur de leur progéniture, les grands-parents ne comptent pas. Ils investissent leur maigre revenu dans leur éducation et capitalisent sur leurs sourires, quitte à tirer un trait sur leur propre plaisir. Les grands-parents préfèrent couvrir leurs petits-enfants de cadeaux plutôt que de partir en croisière ou de se payer une cure thermale. Mais cette générosité sans limites se ressent à la fin du mois. Être grand-parent à un coût et une nouvelle étude le pointe. La somme va au-delà de ce que vous imaginez.
Ce que les grands-parents dépensent pour leurs petits-enfants
Les grands-parents ont généralement un amour inestimable pour leurs petits-enfants, au sens propre comme figuré. Avec eux, c’est Noël tous les jours. À chaque fois qu’ils gardent les petits-enfants, ils cassent la tirelire et achètent tout ce que les bambins réclament. Des gâteaux de marque, des jouets en vogue, des beaux livres ou encore des sorties au parc d’attractions… ils n’hésitent pas à mettre la main au portefeuille.
Et si ce n’est pas des surprises toutes faites, c’est un billet glissé discrètement dans la poche. Le bonheur de leurs petits-enfants n’a pas de prix. Et lorsque les parents découvrent ces nouvelles acquisitions, ils se défendent avec cette fameuse phrase : « c’est trois fois rien ». Pourtant, mises bout à bout, ces dépenses ne sont pas si « dérisoires ». Surtout lorsque la retraite atteint à peine les mille euros. Être grand-parent a un coût que peu de gens parviennent à chiffrer.
Si les parents déboursent environ 180 000 euros pour un.e enfant de 0 à 20 ans, les grands-parents, eux aussi, constatent beaucoup de « – » sur leur compte en banque. Une récente étude américaine a fait une estimation de ces dépenses, souvent feutrées sous l’excuse « ce n’est pas grand-chose » ou « ça me fait plaisir ». Selon cette enquête menée par The Senior List, les 1200 grands-parents interrogés dépensent en moyenne un peu moins de 4000 dollars par an pour leurs petits-enfants. Pour vous faire une idée, ça représente 3700 €.
D’autres injectent même leurs économies dans l’avenir de leurs petits-enfants et financent leurs études de bon cœur. D’ailleurs, 10 % des sondés ont déclaré avoir donné 10 000 dollars (environ 9270 €) ou plus. Être grand-parent a un coût. Or les papis et mamies « gâteaux », qui sortent la carte bancaire pour offrir un certain confort de vie à leurs petits-enfants, la gardent au chaud lorsqu’il s’agit de leur propre bien-être.
Les grands-parents se sacrifient pour leurs petits-enfants
Être grand-parent a un coût. Cet argent investi délibérément dans l’éducation des petits-enfants aurait pu servir à financer leur futur voyage en van ou la maison secondaire qu’ils ont toujours voulu. Mais il ne reste plus grand-chose pour leurs loisirs personnels. Après des années de dur labeur, à se lever tous les matins et à se tuer à la tâche, les grands-parents laissent leur bucket-list en suspens et remettent leurs projets de retraite à plus tard. Ils s’oublient dans ce nouveau rôle.
D’après l’étude, 63 % des grands-parents consentent à des sacrifices financiers pour le bien-être de leurs petits-enfants, et 26 % adoptent un mode de vie plus modeste afin de répondre à leurs besoins. Les petits-enfants prennent de la place dans le cœur, mais aussi sur les relevés de compte. Or, ces dépenses ne sont pas toujours compatibles avec les revenus, parfois très bas, des aînés.
Comme le soulève l’étude, 10 % des grands-parents s’endettent ou repoussent leur départ à la retraite pour continuer à verser des cotisations. Être grand-parent a un coût qui peut vite dépasser les principaux concernés. Les grands-parents estiment que c’est de leur devoir d’assurer la stabilité financière de leur progéniture. Qu’importe si ça le met dans le rouge.
Les autres façons de renforcer le lien sans débourser un centime
Être grand-parent a un coût, certes, mais l’argent ne remplace pas ces précieux moments passés aux côtés des petits enfants. Les liens intergénérationnels valent toutes les liasses du monde. Les grands-parents n’ont donc pas besoin de dépenser des mille et des cents pour « enrichir » leur progéniture.
Il existe plein d’autres façons de contribuer à leur épanouissement, sans se ruiner. Qu’il s’agisse de partager des histoires de famille, albums photos à l’appui, de cuisiner ensemble une recette qui vous est chère ou d’explorer la nature et d’en faire un énorme terrain de jeu… Les grands-parents transmettent de belles leçons, qui, elles ont l’avantage d’être éternelles.
« Il existe de nombreux moyens d’y parvenir sans dépenser beaucoup d’argent. Le rôle de grand-parent moderne consiste à être une source de sagesse, à transmettre l’héritage familial, à être un ami, à raconter des histoires, à enseigner, à être un mentor et à s’occuper des enfants », explique Patty David vice-présidente de Consumer Insights pour l’AARP au média Parent
Être grand-parent ne devrait pas avoir un tel coût. Pour alléger les frais, certains grands-parents chargés de garder les petits-enfants réclament d’ailleurs un coup de pouce des parents. Cette requête n’est pas toujours bien reçue… Pourtant, ça fait sens. Après des années à se dévouer, les grands-parents attendent un peu de reconnaissance.