Dès l’âge de 3 ans, certaines filles commencent à manifester une conscience aiguë de leur apparence physique. Cette prise de conscience précoce soulève des questions sur les influences sociétales et les moyens de favoriser une image corporelle saine dès le plus jeune âge.
Une conscience précoce de l’apparence
Des recherches de quebec.ca indiquent que, dès l’âge de 3 ans, certaines filles expriment des préoccupations concernant leur apparence physique. À 4 ans, le désir d’être plus mince apparaît chez certaines, et elles peuvent déjà cibler une partie de leur corps qu’elles souhaitent modifier. Cette attitude tend à s’accentuer avec l’âge, et au Québec, 45 % des enfants de 9 ans sont insatisfaits de leur silhouette. Le tiers des filles de 9 ans a déjà tenté de perdre du poids.
Les influences sociétales en jeu
Plusieurs facteurs contribuent à cette conscience précoce de l’apparence chez les jeunes filles :
- Les médias : les films, les vidéoclips et les publicités affichent souvent des corps minces, musclés. Généralement retouchés par des logiciels, ces corps représentent un idéal irréaliste et potentiellement malsain. En prônant un modèle unique de beauté, ces images peuvent causer aux jeunes plusieurs problèmes psychologiques, physiologiques et relationnels.
- Les jouets et les jeux : les préférences des enfants pour des jouets représentant des personnages minces peuvent refléter et renforcer des idéaux de beauté spécifiques.
- Les commentaires des adultes : les remarques, même bien intentionnées, sur l’apparence des enfants peuvent les amener à accorder une importance excessive à leur physique.
Favoriser une image corporelle positive
Il est essentiel d’intervenir tôt pour aider les jeunes filles à développer une image corporelle saine :
- Valoriser les qualités internes : encourager les enfants à reconnaître et à apprécier leurs compétences, leur gentillesse et d’autres traits de caractère, plutôt que de se concentrer uniquement sur l’apparence.
- Encourager la diversité corporelle : exposer les enfants à une variété de formes et de tailles corporelles à travers des livres, des médias et des discussions, afin de normaliser la diversité.
- Modèles positifs : les parents et les éducateurs peuvent servir de modèles en adoptant eux-mêmes une attitude saine envers leur propre corps et en évitant les commentaires négatifs sur l’apparence.
- Limiter l’exposition aux médias : Réduire le temps passé devant des médias véhiculant des idéaux de beauté irréalistes et discuter des images présentées pour développer un esprit critique chez l’enfant.
En adoptant ces approches, nous pouvons aider les jeunes filles à développer une relation saine avec leur corps, en mettant l’accent sur la santé, la fonctionnalité et l’acceptation de soi, plutôt que sur des standards de beauté irréalistes.