À Noël, il y a des sujets qui fâchent. Entre le beau-père complotiste qui croit aux OVNIS, la mamie pro-FN qui ne cache pas ses opinions et le tonton qui regrette l’époque des femmes au foyer, la conversation peut rapidement virer au fiasco. Le repas, supposé être convivial, se transforme alors en débat sans fin et les bons plats finissent par se refroidir. Si le festin de Noël commence à prendre des allures de « jugement dernier », ne restez pas dans votre coin, en tant que pauvre spectateur·rice. Pour rediriger une conversation qui tourne mal à Noël et rétablir le calme autour du chapon, voici des tactiques infaillibles.
Changez de sujet subtilement : l’art de la diversion
sSi une discussion devient trop tendue et dévie sur des sujets houleux, trouvez une issue et vite. Dès que vous entendez le mot « Macron », « guerre » ou « religion », c’est qu’il est temps d’intervenir. Nul besoin de chercher trop loin. Il vous suffit simplement de réactualiser la conversation et d’aborder un sujet « bateau ».
« Tiens, ça me fait penser : qui a une idée de film de Noël à regarder ce soir ? ». « Parlons plutôt du dessert, il est incroyable cette année ! C’est toi qui l’as fait ? ». « Qu’est-ce que vous préférez vous à Noël ? ». Ces questions légères permettent de recentrer l’énergie collective sur des sujets moins controversés.
Posez des questions ouvertes pour détourner la tension
Face à une conversation qui s’envenime, interrogez les autres sur des sujets qui les passionnent et qui impliquent une réponse sans parti-pris. « Alors, raconte-moi : c’est comment, ton nouveau travail ? ». « Vous avez prévu quelque chose de spécial pour le Nouvel An ? ». “Vous connaissez déjà votre prochaine destination vacances pour l’an prochain ?”.
Les questions ouvertes sont parfaites pour calmer les esprits, car elles recentrent l’attention sur des anecdotes ou des projets qui animent les convives. Voilà de quoi clore les débats enflammés en quelques secondes. Pour attirer l’attention et éviter de vous ruiner les cordes vocales, donnez quelques coups de cuillère sur votre verre comme il est coutume de le faire lors des annonces solennelles.
Utilisez l’humour comme bouclier
L’humour est l’antidote à tous les maux. Pour rediriger une conversation qui tourne mal à Noël, ne rentrez pas dans le jeu mesquin de vos convives. Abrégez les polémiques avec un ton comique. Le rire permet souvent de détendre l’atmosphère et de mettre un terme aux conflits sans froisser personne.
« Une conversation à Noël sans débat ? Ce serait trop facile ! ». Ou alors plus piquante « Vous avez commandé quoi à Noël ? Des disputes ? Le père Noël aurait mieux fait de rester chez lui ». Et pourquoi pas « Vous n’avez pas honte de mimer les enfantillages des ministres de l’Assemblée Nationale ? ».
Fixez des limites avec tact
Si un sujet devient trop personnel ou sensible, il est tout à fait acceptable de poser une limite. Pas question de laisser tonton Daniel juger votre mode de vie ou mamie Denise refaire le portrait à votre petit ami. Le respect, ce n’est pas une option. Vous pouvez simplement dire « Ah, c’est un sujet important, mais je préfère qu’on en parle un autre jour » ou « Noël, c’est plutôt pour s’amuser, non ? Gardons ce débat pour une autre fois ! ». Vous savez pertinemment que le sujet est clos à jamais, mais c’est une bonne technique pour rediriger une conversation qui tourne mal à Noël.
Impliquez les enfants ou les aîné·e·s
Pour rediriger une conversation qui tourne mal à Noël, sollicitez les jeunes générations ou les aîné·e·s, un public souvent mis de côté. Noël est une occasion en or pour se remémorer de vieux souvenirs et en créer de nouveau. Vous pouvez alors demander à un·e enfant : « C’est quoi ton cadeau préféré cette année ? ». Ou à un·e ancien·ne : « Tu te rappelles, c’était comment Noël quand tu étais jeune ? ». Le but n’est pas de s’écharper autour de la dinde ou de savoir qui a tort, qui a raison, mais de tisser des liens. D’où l’intérêt de mêler les jeunes et les grands-parents à la conversation.
Faites appel à des activités communes
Si les discussions deviennent chaotiques et que personne ne semble décidé à tendre un drapeau blanc, proposez une activité qui met tout le monde d’accord. Un jeu de société (gare aux rivalités tout de même), un quiz, ou une promenade sont autant de loisirs sympathiques pour apaiser les rapports entre les convives.
Pratiquez l’écoute active pour apaiser les tensions
Parfois, un désaccord éclate parce que quelqu’un se sent incompris·se. Prenez le temps de valider les émotions des autres : « Je vois que tu tiens beaucoup à ce point de vue. Merci de le partager ». L’écoute active, même si elle ne résout pas tout, peut calmer les esprits et rendre les discussions plus constructives.
Réhabilitez le silence
Pas question de sonner une corne de brume en plein repas. Pensez quand même au petit cœur fragile de mamie Gisèle. Il n’est pas toujours nécessaire de répondre ou de prolonger une discussion tendue. Parfois, un simple sourire et un silence réfléchi suffisent pour interrompre ce brouhaha. Vous allez apprécier les « blancs », pourtant si redoutés.
Maintenant vous savez comment rediriger une conversation qui tourne mal à Noël. En tant que bon suppléant du père Noël, vous allez arbitrer la discussion. Sinon, vous pouvez aussi fêter Noël sous un plaid et avoir ce luxe de ne pas partager le plateau de petits fours.