Jeux paralympiques de Paris 2024 : 10 anecdotes sur cet événement sportif incontournable

La France va bientôt replonger dans l’euphorie du sport. Du 28 août au 8 septembre, les Jeux paralympiques reviendront mettre les foules en émois. Même s’ils n’ont pas encore la même couverture médiatique que les Jeux olympiques, ils présagent des compétitions mémorables et des performances qui forcent le respect. Pour en savoir plus que cet événement sportif inclusif et galvanisant, voici 10 anecdotes sur les Jeux paralympiques. 

L’histoire des paralympiques a débuté dans un hôpital militaire

Parmi les anecdotes étonnantes sur les Jeux paralympiques, son origine. Contrairement aux Jeux olympiques, qui sont nés sur le sol mythique de l’Olympe en Grèce, les Jeux paralympiques ont vu le jour dans un établissement de santé. Aussi improbable que cela puisse paraître, tout a commencé en 1948, entre les murs d’un hôpital militaire situé au nord de Londres. Les rescapés de la Seconde Guerre mondiale y séjournent en nombre. Pris sous l’aile de Sir Ludwig Guttman, ces hommes mutilés se retrouvent au cœur d’un programme de rééducation un peu spécial.

Le neurologue, visionnaire et ambitieux, leur conçoit des épreuves sportives pour qu’ils puissent reprendre le contrôle de leur corps et apprendre à vivre avec leur handicap. Ainsi, du haut de leur chaise roulante, les vétérans s’affrontent à l’issue d’une compétition qui mêle tir à l’arc et « netball », une variante du basket. Sans même s’en douter, le neurologue vient de créer la première version des Jeux paralympiques, dans le jardin de cette maison de santé.

Les Jeux paralympiques ont un autre symbole que les anneaux

À la différence des Jeux olympiques, qui s’illustrent par les cinq anneaux de couleurs, les Jeux paralympiques ont un emblème qui leur est propre. Dans quelques semaines, vous n’allez plus voir les cinq cerceaux se dessiner à chaque transition ou orner le décor ambiant, mais trois virgules rouges, bleues et vertes. Ce sigle distinctif porte un nom : Agitos, qui signifie « je bouge » en latin. Il incarne le mouvement, mais aussi une fraternité sans frontières.

Au cécifoot le ballon rond a une petite particularité

Parmi les anecdotes sur les Jeux paralympiques, celle-ci risque de vous surprendre. Au cécifoot, les joueurs qui ont une déficience visuelle peuvent se repérer au son du ballon rond et ainsi mieux diriger leur frappe. En effet, la balle ne contient pas uniquement de l’air en son sein. Elle renferme également des grelots qui s’agitent lorsque la balle roule. Ils permettent de guider le coup de pied des athlètes et de mieux envisager ce match à l’aveugle. Cependant, bien souvent les cris enflammés du public masquent ce petit signal sonore. Vous avez beau tendre l’oreille, il faut être sur le terrain pour espérer entendre ce bruit retentir.

Le volleyball se pratique en position assise

Lors de l’épreuve de volleyball, les athlètes jouent à même le sol et se déplacent à la seule force de leur bras. À leur entrée sur le terrain, ils laissent leur fauteuil roulant sur le côté et prennent place en position assise. Le terrain est adapté en conséquence et affiche des dimensions plus petites. Le filet est donc plus bas que d’ordinaire pour que la balle puisse arriver dans l’autre camp. De ce fait, les échanges sont beaucoup plus rapides et incisifs. Ils sont aussi plus physiques. Devant votre poste de télévision, ce match joué à 6 risque de vous faire tourner la tête.

Une équipe a déjà simulé un handicap mental pour gagner

Voilà une des anecdotes dont les Jeux paralympiques se seraient bien passés. Plus qu’une histoire croustillante, cet incident a secoué les Jeux de Sydney en 2000 et suscité une vague d’indignation. À cette époque, l’équipe espagnole de basket, inscrite dans la catégorie déficience mentale, était repartie avec de l’or autour du cou. Elle s’était imposée face à la Russie alors qu’elle était en sous-effectif et comptait seulement 10 joueurs sur 12. Tout le monde applaudissait cet exploit hors normes.

Cependant, ce n’était qu’un lamentable coup de bluff. Il s’est avéré que l’équipe avait falsifié des troubles mentaux et menti sur ses capacités intellectuelles. C’est le journaliste Carlos Ribagorda, en infiltration au milieu des joueurs, qui avait révélé cette honteuse bavure sportive. Exempte de test de QI, l’équipe espagnole s’était même entraînée à « avoir l’air stupide » sous l’impulsion de leur coach. Les acclamations n’avaient pas tardé à se convertir en huée. Désormais, une règle interdit la qualification des athlètes en situation de handicap mental dont le quotient intellectuel dépasse 75.

Les médailles comportent des inscriptions en braille

Vous le savez certainement, les médailles olympiques de cette édition parisienne contiennent toutes un morceau de Tour Eiffel en leur cœur. Mais les médailles qui décoreront les cadors du sport paralympique sont un peu différentes. Toutes deux partagent une face commune, celle avec le souvenir de la Dame de Fer. En revanche, sur l’autre versant, la médaille paralympique affiche une Tour Eiffel en contre-plongée et non pas la fameuse déesse Niké. Les mots « Paris 2024 » sont inscrits en braille, lisibles en un revers de doigts. Sur leur tranche, les médailles comportent également un « I » pour l’or, un « II » pour l’argent et un « III » pour le bronze. C’est probablement une des anecdotes que vous ignorez sur les Jeux paralympiques.

Les athlètes sont classé.e.s selon leur niveau de handicap

Pendant les épreuves paralympiques, vous ne verrez pas de coureurs malvoyants concourir avec des coureurs hissés sur un fauteuil roulant. Même constat au tennis de table où les pongistes avec une déficience intellectuelle sont séparés de celleux qui se trouvent à mobilité réduite. Pour éviter toute forme d’injustice et planifier des épreuves équitables, les athlètes sont classé.e.s selon leur niveau de handicap.

En para-natation, les athlètes concourent sans prothèse

Parmi les anecdotes sur les Jeux paralympiques : cette règle un peu particulière. En para-natation, les athlètes amputé.e.s doivent se délester de leur membre « de substitution » et rejoindre le grand bassin sans aucun accessoire. Iels n’ont pas le droit de nager avec l’extension d’un bras ou d’une jambe et doivent poser leur prothèse avant d’entendre résonner l’angoissant « bip ».

En revanche, iels ne sont pas obligé.e.s de faire le départ depuis le plot et peuvent se mettre en position dans l’eau si leur handicap les empêche de tenir sur leurs jambes. Les nageur.euse.s ayant une déficience visuelle, elleux, sont « guidé.e.s » par un assistant qui leur indique quand faire demi-tour avec une perche.

Le rugby fauteuil est un sport mixte

Si pendant les Jeux olympiques, la seule discipline mixte se déroule dans un manège, lors des Jeux paralympiques, ce mélange des genres se traduit sur le parquet de l’épreuve de rugby fauteuil. Femmes et hommes se livrent alors à un duel explosif, où les fauteuils se font du rentre-dedans en permanence. C’est presque plus brutal que le rugby « classique ». Ce sport né dans les années 70 au Canada concilie les codes du basket, du rugby et du handball. Ces matchs de contact ont de quoi faire rougir Antoine Dupont !

Les coureur.se.s avec un handicap visuel sont attaché.e.s à un guide

Les coureur.se.s malvoyant.e.s ou non voyant.e.s ne sont pas livré.e.s à elleux-mêmes sur la piste d’athlétisme. Au risque de foncer dans le décor… Iels sont relié.e.s à un guide avec une sangle qui se porte au bras ou à la main. Ces assistants arrivent en « éclaireurs ». Ce sont eux qui leur font garder la bonne trajectoire et les orientent dans les cases. Toutefois, le.a coureur.se doit franchir la ligne d’arrivée en premier. Si son assistant l’atteint avant lui, même du bout de la basket, alors il récolte une pénalité. C’est une des anecdotes les plus insolites des Jeux paralympiques.

Ces anecdotes sur les Jeux paralympiques permettent de vous familiariser avec cet événement incontournable (et briller en société). Faites aussi connaissance avec ces athlètes paralympiques, qui incarnent étonnamment bien l’adage « impossible n’est pas français »

Émilie Laurent
Émilie Laurent
Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. Minorité de genre, égalité des sexes, diversité corporelle… Journaliste funambule, je saute la tête la première vers des thèmes qui enflamment les débats. Boulimique du travail, mon clavier est souvent mis à rude épreuve.
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