Derrière la notion de bonheur se cache un phénomène bien plus complexe, et le Rapport mondial sur le bonheur, publié chaque année sous l’égide des Nations Unies, nous le démontre une fois de plus. Ce rapport analyse les différents facteurs qui influencent le bien-être des populations à travers le monde, et met en lumière les pays où le bonheur semble être une réalité accessible pour tous. Alors, qui est le champion cette année 2025, et comment les autres nations se positionnent-elles ? Décryptage.
La domination nordique incontestée
Depuis plusieurs années, les pays nordiques s’imposent comme les véritables leaders du bien-être mondial. Avec leurs systèmes de santé performants, leur éducation de qualité, une forte solidarité sociale et un équilibre de vie optimal, ces nations s’envolent régulièrement vers le sommet du classement. Cette année encore, le Danemark, la Suède et l’Islande continuent de briller.
La véritable star de ce rapport, pour la huitième année consécutive, c’est la Finlande. Ce petit pays situé en Europe du Nord se hisse à la première place du classement mondial, ce qui en fait le pays le plus heureux du monde.
Comment expliquer une telle longévité en tête de liste ? La Finlande présente un ensemble de facteurs propices au bonheur : un accès facile aux services publics, un système éducatif performant, un environnement sain, et surtout, un équilibre vie-travail souvent cité comme exemple. En Finlande, l’individualisme est bien loin d’être la norme, et c’est probablement cela qui fait une grande différence.
La France à la peine
Si les pays nordiques continuent de briller, la France, elle, semble un peu moins rayonnante cette année 2025. Se classant 33ᵉ dans ce rapport, l’Hexagone recule de 6 places par rapport à l’année précédente.
Bien que les Français bénéficient d’un accès aux soins de santé dit de qualité, d’une espérance de vie relativement longue, et d’un niveau de vie globalement élevé, les troubles sociaux, l’augmentation du stress professionnel, ainsi qu’une crise de confiance envers certaines institutions, minent le sentiment général de bonheur, selon le rapport. En particulier, les inégalités sociales et économiques ont des effets visibles sur la perception du bien-être, d’où ce sentiment de morosité qui semble aujourd’hui marquer les esprits.
Les surprises du classement
Alors que certains pays continuent de dominer, le rapport 2025 réserve quelques surprises. Parmi elles, deux pays d’Amérique latine – le Costa Rica et le Mexique – figurent parmi les 10 premiers. Ces deux nations brillent par leur convivialité et les liens familiaux particulièrement forts. Ils prouvent qu’un PIB élevé n’est pas toujours la clé du bonheur. Ce sont la solidarité, les liens humains et un esprit communautaire affirmé qui semblent mener à un bien-être profond et durable.
À l’inverse, les États-Unis subissent une nouvelle chute dans le classement, se retrouvant désormais à la 24ᵉ position. Cette baisse est liée à plusieurs facteurs, note le rapport, notamment la montée de l’isolement social et la recrudescence des « décès par désespoir » (suicides, overdoses, alcoolisme). Il semble évident que la richesse économique ne suffit pas à garantir le bonheur si l’on néglige la qualité des relations sociales et l’accès à des soins de santé mentale de qualité.
Les pays les moins bien classés
En bas de l’échelle, certains pays souffrent de conditions particulièrement difficiles. L’Afghanistan, pour la deuxième année consécutive, est désigné comme le pays le moins heureux du monde. En raison des conflits internes, de la régression des droits de l’homme, et de la crise humanitaire permanente, il n’est pas surprenant que ce pays obtienne des résultats catastrophiques dans ce rapport.
À ses côtés, le Liban et la Sierra Leone complètent ce triste trio de fin de classement, où des tensions sociales, une crise économique prolongée et un manque de services publics adéquats compliquent davantage la situation des habitants.
Le Rapport mondial sur le bonheur 2025 met en lumière des modèles de bonheur qui vont bien au-delà des simples critères économiques. Ce classement démontre que, pour être heureux, les peuples ont besoin de bien plus que de la richesse. Les pays nordiques, et en particulier la Finlande, semblent avoir trouvé une recette durable pour assurer le bonheur de leurs citoyens. Ce modèle pourrait-il inspirer d’autres nations ?