Longtemps étouffée, la voix de la communauté LGBTQIA+ est aujourd’hui plus que jamais mise en lumière. Aussi bien du point de vue de leurs combats quotidiens pour une reconnaissance juste de leurs droits, que leur existence même dans nos sociétés. Chez The Body Optimist nous nous efforçons en ce sens, chaque jour, à donner de la voix à celles et ceux qui en sont privé·e·s.
Parce que les personnes LGBTQIA+ méritent, comme nous tou·te·s, leur place dans ce monde, au travers des divers articles de cette catégorie nous vous informons des défis qu’il·elle·s doivent mener, aussi bien dans la société française que dans celles du monde entier.
La signification du terme LGBTQIA+
Pour bien comprendre ce terme, dès que vous le voyez inscrit dans un article ou sur les réseaux sociaux par exemple, pensez à un arc-en-ciel. En plus d’être le drapeau officiel de cette communauté, c’est aussi une bonne manière de comprendre aisément ce qui se cache derrière ce sigle : une grande diversité des minorités. Chaque lettre a donc une signification et il existe de nombreuses variantes.
- L comme lesbienne : une femme attirée par une femme.
- G comme gay : un homme attiré par un homme.
- B comme bisexuel·le : une personne qui peut aimer un homme ou une femme, mais pas nécessairement du même degré.
- T comme transsexuel·le : une personne née homme ou née femme, mais qui ne se sent pas appartenir à son genre assigné à la naissance.
- Q comme queer : une personne ayant une sexualité ou une identité de genre différente de l’hétérosexualité ou la cisidentité. Queer est un mot anglais signifiant « étrange », « peu commun », il est donc utilisé pour désigner l’ensemble des minorités sexuelles et de genres.
- I comme intersexe : les personnes nées avec des caractéristiques sexuelles (organes génitaux, taux d’hormones et/ou chromosomes) qui ne correspondent pas aux définitions biologiques de « mâle » et « femelle ».
- A comme asexuel·le : les personnes asexuelles ne ressentent pas le besoin de s’engager dans des relations sexuelles et revendiquent donc le droit de ne pas ressentir d’attirance physique. Le spectre de l’asexualité étant assez large en réalité, les personnes peuvent se définir plus simplement comme « ace ».
- + comme toutes les autres orientations sexuelles : aux États-Unis, le sigle le plus long est d’ailleurs LGBTTQQIAAP : lesbian, gay, bisexual, transgender, transexual, queer, questioning (des personnes qui se questionnent sur leur sexualité), intersex, asexual, allies (les allié·e·s hétérosexuel·le·s de la cause), pansexuels (qui revendiquent une attirance pour n’importe quel genre). On voit parfois aussi apparaître un O, pour « other » (les autres) désignant par exemple les personnes non-binaires.
La sigle LGBTQIA+ fait écho à une volonté d’une meilleure représentation. Le terme « gay » des années 90 ne correspond en effet plus du tout aux divers spectres de la sexualité qui existent aujourd’hui. Le sigle LGBT, lui, permet toujours de désigner la communauté, il est d’ailleurs toujours largement utilisé dans nos sociétés, notamment par le gouvernement.
La transphobie et l’homophobie
Deux aspects qui touchent malheureusement de plein fouet la communauté LGBTQIA+. L’année 2020 fortement marquée par la crise sanitaire et socio-économique a eu une incidence importante sur les actes anti-LGBTQ+, ou LGBTophobes, laissant peu d’échappatoires aux victimes de violences, que ce soit dans l’espace privé, au travail comme sur les réseaux sociaux.
Dans l’actualité, on voit ainsi tristement de plus en plus de témoignages de personnes LGBTQIA+ malmenées et violentées, parfois même poussées au suicide, au simple « motif » de leur orientation sexuelle. Nous sommes là pour les dénoncer, afin que cela cesse !
En 2015, dans leur ouvrage « Sociologie de la transphobie », les sociologues Karine Espineira et Arnaud Alessandrin estimaient déjà qu’environ 85 % des personnes trans seront agressées au cours de leur vie. Plus récemment, en 2019, dans son rapport sur les actes homophobes, l’association SOS Homophobie a dévoilé qu’en un an, le nombre d’agressions envers la communauté LGBT+ a augmenté de 66 %. En ce sens une application a d’ailleurs été créée pour signaler ce type d’agissements. Sur les réseaux sociaux, grâce à des hashtags, comme #MeTooGay, la communauté est très présente pour soutenir les victimes de harcèlement. Cela permet également d’apporter une meilleure et pleine visibilité à ces actes afin de mieux les dénoncer et d’ouvrir de vrais débats pédagogiques autour de ses discriminations abjectes.
S’informer pour donner une voix à ceux.celles qui en manque
Via notre rubrique Société et nos réseaux sociaux, nous nous efforçons chaque jour de mettre en lumière des initiatives inclusives prônant la diversité des personnes LGBTQIA+. La Culture, maillon essentiel de cette visibilité, nous inspire et nous éduque grandement. On pense par exemple à des documentaires, des films ou encore des livres mettant en scène des transitions, des coming out à tout âge. Le parcours de ces personnes force le respect et nous arrivons à mieux en comprendre les dessous.
On retrouve également des projets photographiques, mais aussi des campagnes publicitaires qui permettent d’exposer aux yeux de tou·te·s les membres de la communauté LGBTQIA+, et nous engage à banaliser toujours plus la vision d’une pluralité d’identité et de sexualité. Des personnages publics permettent également de diffuser un message d’acceptation et d’inspirer les personnes qui se questionnent sur leur sexualité, qui ont parfois honte ou peur de s’affirmer comme il.elle.s sont.
Enfin, le mois des Fiertés, chaque année en juin, englobe la marche de la fierté, une manifestation et période plus que jamais dédiée à la visibilité et à la défense des droits des personnes LGBTQIA+ !
Et ici, à notre échelle, on vous donne un peu plus chaque jour les clés en main pour déconstruire votre pensée, défendre, soutenir et entendre la parole des concerné·e·s. Notez d’ailleurs qu’afin d’être, comme face à toutes les problématiques qui concernent les femmes, les plus inclusif·ve·s possible, nous utilisons l’écriture inclusive dans nos articles. Car chacun·e devrait être représenté·e avec égalité dans les médias, comme dans la vie quotidienne.