La « to-do list », on la connaît par coeur. Trier le dressing, faire les courses, finir ce dernier dossier client ou encore aller chercher les enfants à 17h30… On se pense très productif.ve à chaque fois qu’on coche une case. Cela a du vrai bien sûr mais ce sentiment est éphémère.
D’autant que lorsqu’on n’a pas réussi à cocher toutes les cases, nous voilà pétri.e dans un désarroi le plus total. En ce début d’année 2023 et les résolutions qui pleuvent, faire des « to-do list » peut encore davantage mettre une certaine pression. Aujourd’hui, la rédaction prend donc le contre-pied en vous proposant de réaliser une « not to-do list ». On vous explique le concept.
« On se dit qu’on n’y arrivera jamais »
Le problème avec la « to-do list » (« les choses à faire » en français), c’est qu’il n’y a souvent pas assez d’heures dans la journée pour toutes les réaliser. Nous sommes aussi à la merci des contre temps en tout genre, ce qui nous empêche parfois d’atteindre nos objectifs. Verdict : on se dit qu’on y arrivera jamais.
S’en suit un sentiment de frustration, une angoisse parfois entrecroisée d’autoflagellation voire même le développement d’un sentiment d’imposture. Pire encore : on finit par tout envoyer balader, par procrastiner, écrasé.e par notre prétendu manque de productivité. Cercle vicieux très dangereux pour votre santé mentale… On dit stop !
« Les gens sont tellement pressés et stressés par leurs listes de tâches qu’ils ne tiennent souvent pas compte des priorités, et lorsque vos priorités ne correspondent pas, vous risquez de devenir personnellement et professionnellement précaire ou épuisé.e », précise Jill Bausch, coach en leadership et ancienne PDG de Futures Group Europe, auprès de Stylist
Se débarrasser de mauvais réflexes et déculpabiliser
C’est là qu’intervient la géniale idée de la « not to-do list ». Il s’agirait simplement de se décharger de toutes les tâches inutiles. Une façon de se débarrasser de mauvais réflexes et de se déculpabiliser par la même occasion. Programme alléchant pas vrai ?
Le principe est simple : plutôt que de noter tout ce qu’on doit terminer d’ici la fin de journée ou de semaine, on s’attaque plutôt aux manies que l’on voudrait arrêter de reproduire. Prenons quelques exemples concrets :
- Scroller sur les réseaux sociaux sans but précis en plein milieu de la journée
- Remettre ce que l’on peut faire immédiatement à plus tard
- Ne jamais prendre de pause au bureau
- Ou encore, vouloir que tout soit parfait, dès le premier coup.
On peut aussi s’attaquer à certaines émotions et petites manies qui nous pourrissent la vie :
- Se laisser consumer par le sentiment de l’imposteur
- Se comparer sans cesse aux autres sur les réseaux sociaux
- S’excuser pour tout et rien
- Checker son téléphone avant de dormir
- Se coucher à pas d’heure en pleine semaine…
La liste, qu’elle soit longue ou courte, doit être personnalisée au maximum en fonction de vous.
Gagner du temps et ne plus se sentir débordé.e
Katherine Martinko, autrice et experte en durabilité, a testé après le premier confinement et donne son avis au site américain Treehunger.com. Vivant au Canada avec ses enfants, elle confie que de se concentrer sur sa « not to-do list » lui a permis de gagner un temps considérable.
Dans son cas, il s’agissait de ne pas sortir en semaine, regarder des films tard le soir et ne pas boire de café l’après-midi. Au final, elle a pu faire davantage de choses pour elle, sans avoir la sensation d’être constamment débordée.
Attention pour autant, il ne s’agit pas de devenir votre propre bourreau. Soyez indulgent.e envers vous-même et ne constituez pas une liste longue comme le bras d’interdictions. Vous n’êtes pas non plus une machine. La surproductivité peut être néfaste.
Comment faire une not to-do list ?
Vous vous demandez comment faire une not to-do list ? Il existe des techniques efficaces pour identifier ce que vous devez mettre ou pas dans votre liste :
- Première étape : prendre le temps d’analyser son propre comportement et mettre en exergue ce dont on pourrait facilement se passer.
- Deuxième étape : définir les buts à atteindre. Exemple : ne plus scroller les réseaux au travail, mais s’accorder deux pauses de 10 minutes.
- Troisième étape : écrire une liste de ce qu’on fait en semaine, du côté pro et du côté perso.
- Quatrième étape : on passe au tri ! Ici, il s’agit de différencier ce qui nuit à notre bien-être, à notre épanouissement et d’écrire ce qu’on pourrait laisser tomber. On sait que ça ne sera pas facile ni rapide. Mais le but est d’être honnête et de s’observer avec sincérité.
Autre avantage, la « not to-do list » est un bon moyen d’apprendre à dire « non » et à déléguer certaines tâches. Que ce soit à ses collègues ou aux membres de sa famille. On apprend aussi au passage que l’on ne peut pas toujours plaire à tout le monde. Sans bannir nos « to-do list » chéries, on prend un peu de recul et sincèrement, ça fait un bien fou.