Pousser les portes d’une nouvelle entreprise ravive les mêmes angoisses que le premier jour d’école. C’est un saut dans l’inconnu. Malgré l’excitation palpable de démarrer cette aventure professionnelle, il y a toujours la crainte de ne pas se faire accepter par l’équipe et de peiner à prendre « ses marques ». Résultat : ces appréhensions façonnent un comportement de Bernard L’ermite, qui fuit les contacts humains plus qu’il ne les encourage. Alors pour vous ouvrir aux autres sans tricher sur votre personnalité et réussir votre intégration au travail, voici 6 conseils à garder dans un coin de votre tête. Vous verrez, vous parviendrez à vous faire une place avec une plus grande souplesse d’esprit.
Rester soi-même et y aller pas à pas
La clef pour une bonne intégration au travail réside sans aucun doute dans le fait de ne pas « se donner un genre ». Rester soi-même, tout en respectant la personnalité des autres, est essentiel sous peine de jouer sur plusieurs tableaux et de s’y perdre. Pas question donc de trahir votre nature pour coller aux attentes des autres.
Sachez être diplomate quand il le faut bien sûr, mais osez également vous affirmer et montrer pleinement votre personnalité. Allez y pas à pas, soyez patient.e et rassurez-vous, ne pas s’entendre avec tou.te.s ses collègues est normal. On ne peut pas plaire à tout le monde et vice-versa. Vous aurez certainement des allié.e.s, mais aussi des personnes qui chercheront à vous nuire, par n’importe quel moyen. Même si la politesse est de rigueur en entreprise, ne vous laissez pas marcher dessus au nom de votre « réputation » en interne.
Ne pas hésiter à demander des infos
Le premier jour, vous arrivez avec votre sourire, mais également une kyrielle d’interrogations en tête. Qu’il s’agisse de votre formation, de vos missions, du planning ou simplement du lieu de la pause déjeuner, vous êtes tout à fait légitime de demander des informations « de base ». C’est comme à l’école, il n y a pas de questions « bêtes », que des sollicitations utiles. N’allez pas croire que demander des renseignements vous hisse en personne faible ou envahissante. Au contraire, cela montre que vous prenez votre rôle à cœur et que vous souhaitez être efficace dès le départ.
N’oubliez pas que votre manager, et vos collègues aussi, sont là pour vous aider à vous installer le plus sereinement possible. Le flou c’est désagréable. Si vous êtes dans le doute, n’y restez pas. Allez vers vos collaborateur.rice.s afin d’éviter, à l’avenir, les conversations qui pourraient justement vous causer du tort. En restant sur vos incompréhensions, vous risquez de paraître pour quelqu’un d’évasif et de distrait. Ce n’est pas un secret, la communication est le précepte numéro un pour une intégration réussie au travail.
Bien se présenter à l’équipe
Certes, c’est toujours un peu compliqué de parler de soi. On a souvent peur de braver la frontière de l’égo-centrisme et de traîner l’étiquette du.de la craneur.se toute l’année. Même si vous n’êtes pas très à l’aise à l’idée de vous présenter, il faudra vous y atteler. Contentez-vous des formalités en évoquant vos aspirations professionnelles et en définissant votre poste au sein de l’équipe. Nul besoin de rentrer dans les détails de votre vie privée ou de tirer un portrait millimétré de vous-même. Ce serait du pain bénit pour les commères de l’open space.
L’objectif n’est pas d’en faire trop, de faire semblant ou de vous forcer. Trouvez simplement une accroche sérieuse, mais aux évocations amicales. Par exemple, le jour de votre arrivée, vous pouvez envoyer un mail de présentation à toute l’équipe ou faire un bref tour des bureaux pour saluer les diverses personnes. Autre possibilité : le matin de votre arrivée, vous pouvez venir avec quelques viennoiseries sous le bras. Ou lors de votre premier déjeuner, y aller avec quelques collègues afin de faire connaissance. Comme pour un date, le but est d’apprendre à sympathiser afin d’instaurer une belle entente.
Observer pour une meilleure intégration au travail
Chaque entreprise est différente. Chacune a sa façon de faire, de produire ou de travailler. La plupart du temps c’est instinctif, ce n’est pas écrit dans la convention de l’entreprise ou sur une feuille donnée à votre arrivée. D’autant que parfois, entre l’entretien et le travail concret, il y a tout un monde. Il est donc important de vous imprégner un maximum de toutes les méthodes en place. Observez, analysez et décortiquez les rouages de l’entreprise. Peut-être que vos collègues parlent un jargon de bureau que vous avez du mal à cerner ? Ou alors qu’iels sont dans une belle dynamique d’entraide ? À chaque boîte, sa signature.
Comme tout le monde, lorsqu’on prend un nouveau travail, le temps d’adaptation peut être plus ou moins long. Pas de panique si les premières semaines vous ne trouvez pas vos repères. Cela ne veut pas dire que le job ne vous va pas ou que vous vous êtes trompé.e de voix. Une fois encore, restez vous-même, ne vous mettez pas la pression, allez-y progressivement. Le but n’est pas de se fondre dans ce milieu comme un caméléon, mais de mieux cerner son cadre de travail.
Demander des retours après quelques jours
C’est un peu délicat de s’auto-évaluer avec un regard objectif et de prendre de la hauteur sur la première semaine qui vient d’écouler. D’autant plus qu’en général, pendant les premiers jours, on est plus dans la découverte que dans le vif de l’action. Difficile donc de se positionner sur ses compétences et de savoir si on a fait « bonne impression ». N’hésitez donc pas à recueillir le « feedback » de votre manageur.se ou de vos collègues pour progresser et corriger vos possibles points de faiblesse.
Cette attitude n’a rien d’intrusif ou de « borderline ». Elle montre que vous êtes dans une démarche proactive et que vous savez aussi accueillir les critiques constructives sans vous braquer. En allant à la pêche aux conseils, vous témoignez également votre sincère intérêt pour l’entreprise. Vous n’êtes pas là pour regarder les mouches voler ou camper devant la machine à café, mais bien pour laisser une trace positive dans l’entreprise.
Cultiver la bienveillance autour de soi
S’intéresser à vos collègues, pratiquer l’écoute active, leur donner un coup de main au besoin… voilà autant de manières de favoriser son intégration au travail. Évidemment, pas question de devenir leur larbin ou leur thérapeute, simplement de leur accorder votre attention. En plus d’appuyer votre empathie et votre côté altruiste, ce comportement « tourné vers les autres » vous permet de naviguer dans un espace plus sain.
Globalement, lorsqu’on s’intéresse à quelqu’un, la personne se sent flattée et va donc se sentir plus en confiance avec nous. Il ne faut jamais oublier qu’on a tou.te.s, plus ou moins, besoin de valorisation au travail. Manifestez votre reconnaissance auprès de vos collègues (sans abus, au risque de paraître lèche-botte), mais ne doutez pas de vous non plus. Dites-vous que si vous avez été choisi.e c’est que vous êtes le.a candidat.e faite pour ce poste. Toutefois, si malgré vos efforts de sociabilisation, certain.e.s de vos collègues ne sont pas réceptif.ve.s et vous dévisagent, n’insistez pas. Laissez-les plutôt revenir vers vous.
Selon les estimations, un.e nouvel.le employé.e a besoin de 8 à 12 mois pour être au même niveau que ses collègues. Mais avec ces quelques conseils, l’intégration au travail se fera avec plus de fluidité.