Les puffs, cigarettes électroniques compactes et jetables, ont fait une entrée très remarquée dans le monde de la vape. Tant et si bien qu’elles ont presque réussi à remettre en cause le prestige accordé aux cigarettes électroniques rechargeables. Avec leur format pratique, leur goût récréatif et leur côté peu contraignant, elle se prête plutôt bien à une utilisation occasionnelle, pendant les soirées estivales par exemple. Au-delà de son ADN fun, la puff est également plébiscitée pour entamer un sevrage tabagique et sceller le divorce avec le briquet. Mais cette e-cigarette de poche est-elle vraiment plus avantageuse que la cigarette électronique rechargeable ? La rédaction vous éclaire dans ce nuage de fumée.
Puffs et cigarettes électroniques : quelles différences ?
Depuis quelque temps, les puffs suscitent un engouement sans pareil. Ces e-cigarettes longilignes aux parfums enivrants sont devenues les nouvelles coqueluches des boutiques spécialisées, détrônant presque leurs cousines rechargeables. Elles se distinguent des cigarettes électroniques classiques à travers leur fonctionnement plus modeste et familier.
La puff est une e-cigarette clé en main. Pas besoin d’y insérer un e-liquide au préalable ou de checker la batterie avant de s’en servir. Elle est déjà prête à l’emploi. Elle ne nécessite aucune manipulation, hormis une sobre aspiration pour façonner rond et brouillard odorant. La cigarette électronique rechargeable est vouée à perdurer dans le temps (entre 6 mois et 2 ans) alors que la puff ne s’utilise qu’une seule fois. Après 600 ou 1000 inhalations, elle arrive à son terme et n’a plus aucun rendement.
Les puffs ont donc un aspect « nomade » très pratique, notamment pour les déplacements estivaux. Inutile de se scier le cou avec une sacoche entièrement dédiée à la vape, les puffs tiennent dans la poche et savent se faire discrètes.
Les atouts des puffs par rapport aux e-cigarettes rechargeables
Malgré la menace qui pèse sur les puffs, sur certains points, ces e-cigarettes « all inclusive » sont plus convaincantes que leur alter ego à recharge. Pas plus grosses qu’un stylo, elles ne prennent pas de place. Mais le format rudimentaire n’est pas l’unique argument d’une puff. Les utilisateur.ice.s défendent également son usage minimaliste et fonctionnel. Inutile de se battre avec une notice pendant des heures pour comprendre le système.
C’est plus intuitif que les autres formules. Il suffit d’aspirer, de vapoter et de jeter. Rien de bien sorcier. En prime, cette accessibilité rassure. Il n’y a pas cette crainte de mal s’y prendre ou de se mettre en danger à cause d’un geste exécuté maladroitement. De quoi abandonner progressivement la clope sans se prendre la tête. Autre atout séducteur d’un puff : son prix tout doux. Il faut compter entre 7 et 12 euros l’unité.
Les puffs sont également plus ludiques et divertissantes que leurs homologues de vitrines. Elles possèdent des parfums qui se confondent avec des friandises. Skittles, fraise tagada, roudoudou… toutes les sucreries d’enfance s’y pressent comme un appel général à la mélancolie. Liquideo Station, site spécialisé en cigarettes électroniques, recense des puffs aux parfums prometteurs. Myrtille glacée, marshmallow, bubble gum, ice cream cookie… on se croirait presque au royaume gourmand de Willy Wonka.
Les limites des puffs qui pourraient faire hésiter
Si les puffs ont su se rendre indispensables par leur caractère joyeux et leur rare docilité, elles ont aussi des inconvénients. Puisque les e-cigarettes sont jetables, elles ne sont pas vraiment compatibles avec l’écologie et sont même contraires à la loi Antigaspillage, effective depuis février 2020. Fabriquées en plastique et dotées d’une batterie en lithium, elles peuvent rapidement devenir un fléau environnemental, notamment si elles atterrissent dans la nature. Leur utilisation induit donc beaucoup de civisme et de vigilance. Les 4 500 milliards de mégots jetés annuellement dans le monde font déjà assez de dégât à eux seuls.
Contrairement aux cigarettes électroniques rechargeables, les puffs ont également moins d’options. Elles sont plus « dépouillées » et basiques. En face, les e-cigarettes rechargeables se déclinent en plusieurs modèles : tube, pod ou box. Les modes de vape sont eux aussi variables et la puissance est ajustable. En bref, les cigarettes électroniques rechargeables offrent une palette plus large de personnalisation par rapport aux Puffs.
Aussi, ces dernières sont au cœur d’une vaste controverse. Leur design décomplexé et leur parfum candide sollicitent principalement l’attrait des ados. Selon les chiffres, 13 % des jeunes de 13 à 16 ans en auraient déjà utilisé une. Pour éviter ce genre de dérives, le ministre de la Santé a récemment même émis l’hypothèse d’un retrait de la vente.
Puffs vs e-cigarettes électroniques, une question de besoins
Puffs ou e-cigarettes électroniques, les deux versions sont toujours moins toxiques que la cigarette traditionnelle qui lâche pas moins de 4000 produits chimiques dans une bouffée. Dont le goudron, le monoxyde de carbone et d’autres dérivés de pétrole ou de pesticide. Finalement le choix va beaucoup dépendre de l’utilisation et des envies. La puff est plutôt dédiée aux novices de la vape, aux personnes qui souhaitent abandonner la clope sans se plier à un rituel trop prenant.
Elle s’adresse également aux personnes qui vapotent de façon épisodique, en période de fête par exemple. À l’inverse, la cigarette électronique rechargeable est plus sophistiquée et induit donc une vape régulière et experte. C’est d’ailleurs souvent la continuité de la puff. Les ancien.ne.s fumeur.se.s se tournent d’abord vers la puff pour s’initier et iels passent le cap supérieur en acquérant une e-cigarette classique. Quoi qu’il en soit, les deux options sont profitables pour arrêter le tabac en douceur.
Puffs et e-cigarettes électroniques se valent toutes les deux. Tandis que les puffs sont plus malléables, les e-cigarettes électroniques ont plus de cordes à leur arc et s’avèrent mieux « pensées ». À vous de voir ce qui s’adapte le mieux à vos désirs…