L’an dernier, 60 % des Français.es souhaitaient changer de métier. Ennui, pression trop forte, épanouissement en berne… les raisons qui poussent à débarrasser le bureau sont nombreuses. Quitte à repartir de zéro, pourquoi ne pas miser sur un job insolite ? De comptables à voix off pour films d’animation, il n’y a qu’un pas. Les reconversions professionnelles originales de ce genre pullulent. Découverte imminente.
1 – Conseiller.ère en image, pour les shopping-addicts
Si vous maîtrisez l’art du lèche-vitrine à merveille et que vous repérez une morphologie en V en un coup d’œil, c’est que votre âme de conseiller.ère en image n’est pas très loin. Ce métier nouvelle génération, encouragé par Cristina Cordula, a le vent en poupe depuis quelques années. Le.a conseiller.ère en image guide les particuliers, au dresscode désenchanté, vers un look flatteur, propice au self-love.
Un.e conseiller.ère en image connaît la colorimétrie et tout le lexique mode à la lettre. Il.elle est capable de distinguer un rouge pourpre d’un rouge vin ou de faire la différence entre une silhouette en 8 et une en X. Il.elle possède un radar anti « fashion faux pas » qui lui permet d’éviter les mariages de mauvais goût. Mais le.a conseiller.ère en image est surtout doué.e d’une écoute et d’une sensibilité humaine infaillible.
Avant de flairer les pépites au milieu des cintres, il.elle prête une oreille forte aux attentes de son.a client.e, le but n’étant pas de le.a transformer mais de révéler sa vraie nature. Un.e coach en image employé.e gagne en moyenne 2 000 à 2 500 € brut par mois.
2 – Comportementaliste canin, pour les amoureux.ses des bêtes
Vous rêvez de murmurer à l’oreille des animaux ? Le métier de comportementaliste canin, qui n’est autre qu’un.e psychologue pour boules de poils, répond dignement à votre souhait. Il n’y a pas que dans les films « Sauvez Willy » ou « Danse avec les loups » que les animaux communiquent avec les Hommes.
La preuve, le.a comportementaliste canin est en mesure de décrypter les messages cachés derrière un aboiement, une queue rentrée ou une truffe sèche. Cette reconversion professionnelle, sur le fil du bien-être animalier, ausculte le « psyché » de nos amies les bêtes en détail et c’est passionnant.
En bref, le.a comportementaliste animalier.ère intervient lorsque les humain.e.s se sentent dépassé.e.s par les troubles du comportement de leur animal. Comment ? Grâce à un travail d’observation millimétré. Le.a comportementaliste animalier.ère passe au crible la relation maître.sse-animal et tire une liste de conseils faits, par exemple, d’exercices d’obéissance. Un.e comportementaliste canin peut gagner entre 1 500 et 3 000 € net par mois.
3 – Styliste culinaire, pour les foodistas en herbes
Après chaque partie de cuisine, vous présentez votre plat tel un tableau de Monet ? À chaque sortie au resto, vous ne pouvez vous empêcher de peaufiner le dressage, quitte à manger froid ? Le métier de styliste culinaire, voué à révéler l’âme profonde des créations culinaires, régalera vos attentes. Le.a styliste culinaire soigne la mise en scène autour des plats en vue de révéler leur force de caractère.
Booké.e sur des shootings dédiés aux magazines « food » ou aux publicités, le.a styliste culinaire a généralement sa propre signature. C’est en quelque sorte des natures mortes à la sauce gourmande. Un fondant au cœur dégoulinant, une pile de pancakes dégoulinants de sirop d’érable, une simple tarte décorée de pétales de fleurs… le.a styliste culinaire tire le portrait « amélioré » des plats basiques.
À l’ère des blogs et des réseaux sociaux, c’est une reconversion professionnelle qui émoustille plusieurs fins gourmets. Un.e food designer.euse débutant.e gagne un revenu mensuel de 2 500 à 3 000 €.
4 – Prothésiste ongulaire, pour les fans de nail art
French reverse, finitions métallisées, lignes géographiques et autres manucures soignées vous fascinent ? La formation prothésiste ongulaire vous tend les bras. À mesure de cette reconversion professionnelle, vous apprendrez à manier gel, résine et semi-permanent comme personne.
Vous improviserez des œuvres miniatures sur des ongles préalablement chouchoutés. Ce métier qui décline le glamour jusqu’au bout des doigts est fastidieux. Il demande beaucoup de rigueur et même un léger penchant scientifique (qui n’a pas de quoi refroidir les phobiques des chiffres).
Si les cuticules vous mettent hors de vous et que votre feed Insta abonde d’inspirations à base de « leather nails » ou de « baby boomer », c’est qu’il est temps d’ornementer des ongles autres que les vôtres. Un.e prothésiste ongulaire gagne un salaire moyen entre 2 000 à 2 200 € brut par mois.
5 – Voix off, pour les cinéphiles aux cordes vocales rodées
On vous répète sans cesse que vous avez « une belle voix » ou que vous êtes un.e imitateur.ice de talent ? Alors vous devez peut-être tenter des castings pour devenir voix off. Notre ancien président François Hollande a lui-même sauté le pas récemment en prêtant sa voix au long-métrage « Silex and the City ». Comme quoi chacun.e peut prétendre à cette reconversion professionnelle fun et atypique.
Exercices linguistiques, échauffement des cordes vocales, mises en situation… être « voix off » n’est pas si évident. Cependant, c’est un métier épanouissant qui permet une petite (ou une grande) gloire. Comptez 250 € à 300 € la journée de doublage selon les prestations.
6 – Écrivain.e, pour les adeptes de la prose
Déjà sur les bancs de l’école, vous excelliez dans les écritures d’invention ? Vous avez peut-être un Balzac ou un Musso intérieur qui sommeille en vous. Pour laisser libre court à votre fibre littéraire, des formations d’écrivain.e existent. Devenir une plume de légende n’a jamais été aussi simple.
Alexandrins, figures de style, règles d’accord… la langue française n’aura plus de secret pour vous. Mais avant de voir son nom d’auteur.rice rayonner sur un best-seller, il va falloir faire chauffer les méninges (et manger un Bescherelle). Être écrivain.e demande du temps et de la maîtrise.
Donner vie à des personnages captivants, construire une intrigue qui tient debout, maintenir un fil rouge du début à la fin… tous ces préceptes sont au cœur des formations en « accéléré ».
Selon le baromètre du cabinet Empreinte Humaine, 2,5 millions de salarié.e.s étaient en situation de burn-out en 2021. Un chiffre qui a doublé. La reconversion professionnelle s’esquisse alors comme une issue au bout du tunnel. C’est une occasion en or pour repartir sur de bonnes bases avec une hargne inédite.