Le secret beauté de la présidente péruvienne qui pourrait lui coûter le pouvoir

Quand on parle de scandale politique, on imagine généralement des affaires de corruption, des fraudes électorales ou encore des tensions géopolitiques. Mais au Pérou, c’est une histoire de rhinoplastie qui menace de renverser une présidente. Dina Boluarte, première femme à la tête du pays, se trouve aujourd’hui sur la sellette après la révélation de son opération secrète du nez. Cette affaire, qui pourrait sembler anodine, a pris une ampleur considérable dans le pays, au point de menacer la stabilité du gouvernement péruvien.

Un secret dévoilé qui fait du bruit

Le 5 décembre 2024, l’ancien Premier ministre Alberto Otarola a lâché une véritable bombe médiatique : la présidente aurait quitté ses fonctions pendant quelques jours pour une intervention esthétique, et ce, sans en informer les instances dirigeantes. Cette révélation a fait l’effet d’une tempête dans les cercles politiques péruviens.

Le parquet a rapidement pris les choses en main, ouvrant une enquête pour « abandon de poste ». Au Pérou, la Constitution stipule que toute incapacité temporaire du chef de l’État, qu’elle soit due à une maladie ou à une intervention médicale, doit être signalée. L’omission de Dina Boluarte, qu’elle justifie comme une « décision personnelle motivée par des raisons de santé », ne passe donc pas du tout auprès des parlementaires.

Une présidente qui se défend bec et ongles

Face à ces accusations, l’avocat de Dina Boluarte, Juan Carlos Portugal, a vigoureusement défendu sa cliente. Il affirme qu’il n’y a eu « aucun délit d’omission ou d’abandon de poste », soulignant que la présidente avait « signé 91 décrets le jour même de l’opération ». Selon lui, l’intervention était mineure, n’ayant duré que 40 minutes, et n’a en aucun cas affecté la lucidité ou la capacité de travail de la présidente.

Dans un message adressé à la nation le 13 décembre 2024, Dina Boluarte a tenté de désamorcer la polémique en insistant sur le caractère médical de l’intervention. « Je n’ai rien fait de mal, ni abandonné mes responsabilités. Il ne s’agissait pas d’une intervention esthétique, mais d’une intervention nécessaire et essentielle pour ma santé », a-t-elle déclaré, assurant que l’opération n’avait en rien entravé l’exercice de ses fonctions présidentielles.

Un contexte politique déjà fragilisé

Cette affaire aurait pu rester une anecdote légère dans un quotidien politique souvent morose. Mais au Pérou elle prend une tournure beaucoup plus sérieuse. Le pays a traversé une période d’instabilité politique depuis plusieurs années avec une succession de présidents et de crises institutionnelles. L’idée qu’une présidente puisse « disparaître » pour une chirurgie, même discrète, est perçue comme une trahison par certains. Des voix s’élèvent donc au sein de l’opposition pour demander sa destitution.

Cette affaire s’ajoute aussi à une série de controverses qui minent déjà la présidence de Dina Boluarte. Elle est visée par l’affaire dite du « Rolexgate », liée à des montres de luxe et bijoux non déclarés, ainsi que par une procédure concernant sa gestion des manifestations de décembre 2022, qui avaient fait dans le pays au moins 50 victimes lors de la répression.

Une présidence sous tension

L’enquête en cours pourrait déboucher sur une procédure de destitution. Si Dina Boluarte était effectivement reconnue coupable d’abandon de poste, ce serait une première dans l’histoire du Pérou – et probablement du monde – qu’une opération du nez coûte un mandat présidentiel. Toutefois, Dina Boluarte a exclu toute idée de démission, affirmant qu’elle quitterait le palais présidentiel « par la grande porte » à la fin de son mandat prévu en 2026. Néanmoins, cette affaire pourrait précipiter sa chute.

Alors que l’enquête se poursuit, le destin politique de Dina Boluarte reste incertain. Ce scandale soulève par ailleurs une question plus large : pourquoi les femmes politiques sont-elles toujours scrutées de manière plus sévère lorsqu’il s’agit de leur apparence ? On imagine mal un président masculin mis en difficulté pour une opération esthétique…

Anaëlle G.
Anaëlle G.
Adepte des réseaux sociaux, j'ai toujours passé mon temps à naviguer sur les sites de mode, santé et beauté pour les femmes. On a toutes besoin de se sentir belles quelle que soit sa taille et c'est ce qui me plaît chez The Body Optimist.
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