Ce sont les vacances d’été, des souvenirs de vacances en famille vous reviennent, des heures de route, des sandwichs avalés à la va-vite sur une aire de repos et… papa au volant. On ne va pas se mentir, ce schéma à la peau coriace. Au moment de prendre la voiture, c’est encore monsieur qui se dirige le plus souvent du côté gauche et qui prend donc le volant. Même en voiture, le sexisme perdure, c’est ce que confirme une étude menée par le guide Caroom.
Les hommes s’accrochent au volant
Les personnes interrogées par Caroom dans le cadre de l’étude intitulée « La voiture, objet de pouvoir et de tensions dans le couple ? » déclarent que les hommes restent les pilotes dans 63 à 78 % des couples hétérosexuels, suivant si l’on interroge monsieur ou madame. Ainsi les hommes semblent restés très attachés à leur image de conducteur principal. Et on ne peut pas réellement leur en vouloir…
Notre société est en effet construite de telle façon que tout pousse les hommes vers l’automobile. À commencer par les garages et les petites voitures, éternels souverains des cadeaux de Noël chez les petits garçons et en passant par les exploits des pilotes de Formule 1 qui sont majoritairement des hommes.
Bien sûr, les temps évoluent et les femmes bénéficient en théorie du même accès à la voiture que leurs homologues masculins, mais ce sont dans les faits que cela se corse… D’autant plus lorsqu’il s’agit de long trajet. En effet, 8 hommes sur 10 déclarent être les principaux conducteurs lorsqu’il s’agit de se lancer dans un long périple en couple ou en famille. C’est ainsi encore une fois l’image de l’homme chargé de diriger et protéger le foyer qui sévit.
Un sexisme injustifié
Si les hommes ont souvent été considérés comme des conducteurs nés, les statistiques tendent à montrer (sans grande surprise) que le talent au volant n’est pas une question de genre. À bas le dicton machiste qui dit « Femme au volant, danger au tournant » : les hommes sont responsables de plus d’accidents que les femmes selon les compagnies d’assurances. Les femmes ne sont donc pas nécessairement de plus piètres conductrices.
Sur ce point-là, les Français en sont tout de même conscients puisque 59 % des personnes interrogées lors de l’étude considèrent que les femmes ne conduisent ni mieux ni moins bien et 28 % jugent même qu’elles conduisent mieux.
« Pour un homme, c’est maîtriser son véhicule ; pour une femme, c’est respecter les règles et donc être prudente. »
Si l’étude rapporte que la moitié des couples hétérosexuels se disputent une fois sur la route à cause du style de conduite de l’un ou de l’autre, Marie-Axelle Granié, chercheuse du laboratoire Lescot, précise que « bien conduire » n’a pas le même sens pour chacun des genres. En outre, selon elle, les hommes représentaient environ 82 % des responsables présumés d’accidents de la route.
L’achat d’une voiture : le début d’une évolution
Bison Futé voit que les hommes au volant sont toujours aussi macho avec leur copine… Notons néanmoins que les choses évoluent. On remarque en effet que la domination masculine dans le domaine automobile s’amoindrit. Les femmes semblent s’affirmer davantage, notamment lorsqu’il s’agit d’acquérir un nouveau véhicule. Demander l’avis d’un homme lorsqu’elles envisagent cet achat ne serait ainsi plus tellement à l’ordre du jour (44 % aujourd’hui contre 62 % en 1990).
Toujours d’après cette étude menée par l’Ifop pour Caroom, les femmes ne sont plus que 55 % à dire que la décision de l’achat d’une nouvelle voiture ne concerne que leur partenaire. Une « bonne » nouvelle puisque c’est trente points de moins qu’en 1994 !
Un constat : l’automobile joue un rôle majeur dans la vie des couples. En espérant que les choses continuent de progresser pour en finir avec ces stéréotypes de genre et ce sexisme injustifié !