Après une journée de travail, nous sommes nombreuses à avoir des réflexes quasi automatiques : on enlève ses chaussures avec soulagement… et parfois, on fait des choses qu’on n’avouerait pas forcément à tout le monde. Et pourtant, ces actions un peu inattendues mais profondément humaines sont largement partagées. La preuve : vous n’êtes absolument pas seule à faire ça.
Se changer immédiatement (voire en pyjama à 18h)
Dès la porte fermée, vous troquez vos vêtements de travail pour un jogging, un legging ou carrément votre pyjama ? Rassurez-vous, c’est un réflexe très répandu, qui marque symboliquement le passage à la vie privée. Selon une enquête menée par YouGov, près de 70 % des personnes interrogées déclarent se changer dès qu’elles rentrent chez elles, pour se sentir plus à l’aise et « déconnecter » du travail.
Manger un truc réconfortant (même sans faim)
Grignoter du chocolat, un petit bol de céréales ou un reste de purée froide directement dans le plat… ce n’est pas de la gourmandise mal placée, c’est souvent une stratégie de régulation émotionnelle. Des études ont montré que « la nourriture est parfois utilisée pour compenser la fatigue mentale ou le stress », notamment en fin de journée. Le tout est d’en avoir conscience, sans culpabiliser.
Danser seule dans son salon
C’est peut-être le plus libérateur des rituels post-boulot. Mettre de la musique à fond, se lâcher dans le salon, improviser des chorés pas toujours très coordonnées… Danser seule permet de relâcher la pression, d’évacuer les tensions physiques et mentales. Selon le Dr Peter Lovatt, psychologue spécialisé dans le mouvement, « danser stimule des zones du cerveau liées à la récompense et diminue l’activité des régions associées au stress ».
Scroller sans but pendant (trop) longtemps
Vous vous installez « juste 5 minutes » sur le canapé avec votre téléphone… et vous regardez des vidéos de cuisine ou des animaux pendant 45 minutes ? On est des millions à le faire. Ce comportement, appelé « doomscrolling passif », est lié à un besoin de décompression rapide. Même s’il n’est pas très reposant, il donne l’illusion de faire une pause mentale. Attention tout de même à l’effet rebond sur l’humeur ou le sommeil…
Rester en silence… parce que plus personne ne doit vous parler
Après une journée bruyante, saturée d’interactions, certaines personnes ont besoin d’un sas de silence. Pas de podcast, pas de conversation, pas même la télé : juste rien. Ce phénomène, que les anglo-saxons appellent parfois « sensory decompression », est une forme de recentrage après une surcharge cognitive ou sociale.
Rejouer mentalement les discussions de la journée
Repenser à une phrase dite au travail, imaginer une réponse qu’on aurait aimé donner… Qui ne l’a jamais fait ? Ce débrief mental est une manière, parfois maladroite, de digérer ses émotions, clarifier ses pensées, ou évacuer une frustration. Si cela devient trop fréquent ou envahissant, il peut être utile d’écrire, ou de verbaliser à quelqu’un pour passer à autre chose.
Si vous vous êtes reconnue dans plusieurs de ces habitudes, vous n’avez rien à craindre : vous n’êtes ni bizarre ni paresseuse, vous êtes juste… humaine. Ces « rituels du retour à la maison » sont des stratégies d’adaptation, conscientes ou non, pour aider notre cerveau et notre corps à changer de rythme après une journée intense. Il n’y a pas une bonne manière de décompresser, il y a seulement celle qui vous fait du bien.