« Mon AVC à 33 ans m’a fait voir la vie différemment », Margot se confie en dessin

À tout juste 33 ans, la vie de Margot, maman et prof d’arts plastiques bascule lorsqu’elle fait un AVC. Hospitalisée d’urgence, la jeune femme s’en sort non sans séquelles. S’ensuit alors un long combat pour retrouver une vie « normale » que Margot décide de documenter sur un compte Instagram touchant : « Mon Petit AVC ». Découverte.

Un jour de novembre, quand tout bascule…

Margot est une jeune femme épanouie lorsqu’à 33 ans, sa vie prend un tournant inattendu. Le 17 novembre 2018, la Bordelaise ne se sent pas dans son assiette. D’abord profondément fatiguée, elle commence à souffrir de trous de mémoire et de difficultés d’élocution. Hospitalisée d’urgence, le diagnostic est sans appel : Margot a fait un AVC, et une région très importante de son cerveau a été impactée.

La vie de la jeune femme bascule alors. Hospitalisée en rééducation pendant de longs mois, la maman d’un petit garçon âgé de 14 mois au moment des faits doit réapprendre à marcher, à parler, à écrire. Un combat de longue haleine que Margot a eu l’idée de documenter sur son compte Instagram « Mon Petit AVC ».

On y retrouve notre professeure d’arts plastiques dans son quotidien fait de hauts et de bas. Elle raconte l’hôpital, les examens, la fatigue, les moments de doute, mais aussi les rencontres, celle avec Solange, sa voisine de chambre notamment. Un compte Instagram comme une BD alimentée au jour le jour que l’on suit avec beaucoup de tendresse.

Car le quotidien de Margot a beau être douloureux, il n’en reste pas moins inspirant. Aujourd’hui âgée de 35 ans, la jeune femme impressionne par sa force de caractère. Bien entourée par son compagnon, ses parents, ses ami.e.s et les médecins, elle savoure chacun de ses progrès.

Interrogée par le Journal des Femmes, Margot l’assure :

« Je me sens très heureuse, car l’AVC m’a fait voir la vie différemment. »

Alors, même si la peur de refaire un accident vasculaire cérébral terrifie la jeune femme, même si la perspective de pouvoir reprendre le travail est encore loin, Margot tient bon. Une véritable inspiration !

Démonter les idées reçues sur l’AVC

Faire un AVC à 33 ans, voilà qui, en apparence, a de quoi étonner. Pourtant, l’histoire de Margot n’a rien d’unique. Elle le rappelle, un quart des AVC concerne des personnes de moins de 65 ans. C’est également la première cause de mortalité chez les femmes devançant ainsi le cancer du sein, pourtant bien plus médiatisé.

Sur son compte Instagram, elle aime par ailleurs expliquer que les AVC ne sont pas forcément le résultat, contrairement aux idées reçues, de la prise d’une pilule contraceptive, de la consommation de tabac, d’alcool ou d’une mauvaise hygiène de vie.

Car si Margot a été victime d’un AVC, c’est qu’elle souffrait en fait d’un FOP, une malformation cardiaque passée inaperçue. La jeune femme dénonce ainsi les clichés sur la maladie, mais aussi le traitement des malades. Les démarches administratives interminables, le regard des gens… voilà des sujets rarement abordés qui, grâce au travail remarquable de Margot, retrouvent enfin en visibilité. Bravo !

Carole Guidon
Carole Guidon
Les rondeurs ne sont pas synonymes de laideur. Le corps gros n'est pas forcément un fardeau. Moi-même, je suis une jeune fille ronde et épanouie qui s'assume. J'aime la vie et les plaisirs simples. Et j'ai à cœur de militer au quotidien contre la grossophobie qui gangrène notre société. Derrière chaque corps se cache une histoire, heureuse ou douloureuse, mais toujours unique, qu'on gagnerait à accueillir avec respect et humilité.
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