On reproche souvent aux gros d’être feignants, mais lorsqu’ils se mettent à courir 10 marathons par an les insultes grossophobes ne se calment pas pour autant. C’est ce que nous révèle Latoya Shauntay Snell, blogueuse, cheffe et sportive ronde dans un témoignage effarant qui nous prouve que quoiqu’elles fassent, les personnes en surpoids ne trouveront jamais grâce aux yeux de certains.
Les mille et un combats de Latoya Shauntay Snell
La vie n’a pas toujours été tendre avec Latoya Shauntay Snell. Après la crise économique qui a secoué les États-Unis en 2008, elle perd son travail puis son père qui décédera l’année suivante. Elle se lance alors un nouveau challenge professionnel et devient photographe et journaliste culinaire à son compte. Mais la vie continue de lui jouer des tours et c’est désormais la santé de Latoya qui se dégrade à vitesse grand V…
En proie à de terribles douleurs, avec un système immunitaire qui semble sur le point de se crasher et un poids de 120 kilos pour 1,61m, un médecin lui annonce qu’elle ne vivra pas suffisamment longtemps pour célébrer son 30ème anniversaire !
Totalement sous le choc, elle entame alors une diète alimentaire drastique. Elle perd ainsi rapidement plus de 45 kilos et se découvre une passion pour la course à pied. Mais la santé de Latoya ne s’améliore qu’un temps. La jeune femme commence en effet à devenir obsédée par son poids. Elle explique au Huffington Post :
« Au début, ma famille, mes amis et les spectateurs m’ont félicitée pour ma perte de poids et m’ont dit que j’étais une inspiration. Et avant que je ne m’en rende compte, mon but est passé ‘d’être en bonne santé’ à ‘essayer d’atteindre un supposé corps parfait que les autres approuveraient’. »
Course à pied et régime drastique, elle chute de nouveau avant de se relever
Latoya s’entraîne ainsi des heures chaque semaine tout en ne dépassant pas la barre des 1500 calories ingurgitées par jour. De nouveau la santé de la blogueuse se dégrade et elle décide alors de se reprendre en main. Elle entame un travail avec un psychothérapeute qui l’aide à affronter sa peur de grossir.
Désormais, la jeune femme mange sans avoir peur de prendre du poids et pratique la course à pied toujours intensément, mais à présent seulement pour le plaisir. Elle pèse aujourd’hui 109 kilos mais sa santé est au beau fixe. À tel point qu’elle s’apprête à courir 10 marathons rien que cette année. Une superbe revanche qui ne l’empêche pas de subir des insultes grossophobes pour autant.
Courir 10 marathons par an ne lui épargne pas les insultes grossophobes
Son combat pour la vie, Latoya Shauntay Snell le documente sur les réseaux sociaux et sur son blog Runningfatchef. Son histoire a rapidement conquis les internautes qui sont désormais plus de 30 000 à la suivre sur Instagram.
Une visibilité qui lui vaut pourtant des attaques grossophobes. « Faire la promotion de l’obésité », « être responsable du diabète de type I de son fils »… on lui reproche tout et n’importe quoi, malgré ses incroyables performances en course à pied ! Rien d’étonnant à cela, internet et l’anonymat favorisant les insultes et critiques les plus farfelues…
Mais dans la vraie vie non plus Latoya n’est pas épargnée par les insultes grossophobes. Ainsi, alors qu’en 2017 elle participait au marathon de New-York, elle s’est entendu dire au 35ème kilomètre :
« Il va falloir une éternité à ton gros cul pour terminer la course, hein ? »
Un monsieur visiblement inspiré qui a alors mis la jeune femme dans une colère noire.
Un message à tous ses détracteurs
Désormais, Latoya ne se laisse plus atteindre par ce genre de propos. Voilà son message à ceux qui critiquent son poids malgré sa capacité à courir 10 marathons :
« À ces individus qui continuent de faire des suppositions sur les portions que je mange ou mon poids ou qui sont seulement écoeurés par mon bonheur. Je leur souhaite malgré tout le meilleur. J’espère qu’un jour, plutôt tôt que tard, ils seront capables de tourner cette attention vers eux-mêmes et qu’ils seront tellement occupés à se mêler de leur propre vie qu’ils seront trop occupés pour s’occuper de la mienne. Je leur souhaite d’apprendre à passer plus de temps à s’aimer et moins de temps à me détester moi et ceux qui me ‘ressemblent’. Avec un peu de chance, ils arriveront peut-être enfin à garder leurs avis et commentaires pour eux ! »
Des conseils qui, on l’espère, seront suivis. En attendant, on souhaite bonne chance à Latoya pour ses marathons.
Et vous, avez-vous été victime de grossophobie à la salle de sport ou ailleurs ? N’hésitez pas à vous confier sur notre forum.