Vous avez passé un entretien d’embauche et vous en sortez avec un bon pressentiment, mais c’était sans compter sur ce mail affichant noir sur blanc ce refus tant redouté. Ce fameux « votre candidature n’a pas été retenue » assomme la confiance en soi et pousse à l’auto-critique. Vous avez alors l’impression de camper sur un échec. Pourtant, ce n’est pas parce qu’une porte se ferme que toute votre carrière restera au point mort. Même si, sur le coup, le rejet de candidature sonne comme une punition du destin, il ne doit pas entacher votre valeur sur le marché de l’emploi dans la société. Voici quelques pistes pour en faire une force et rebondir la tête haute.
Sollicitez des retours constructifs
En général, lorsqu’on essuie un rejet de candidature, nous n’avons pas le réflexe de demander des explications approfondies sur ce qui justifie ce choix. Nous nous contentons d’un cordial « merci pour votre intérêt » ou d’une modeste formule de politesse. Ou alors nous nous empressons de glisser ce mail douloureux dans la petite poubelle histoire de tourner la page plus facilement. Nous sommes tellement affecté.e.s par cette triste désillusion que nous préférons passer à autre chose le plus vite possible. Mais au lieu de nous apaiser, cette stratégie d’évitement ne fait que démultiplier les points d’interrogation qui pullulent au-dessus de notre tête.
Pour aller de l’avant et arrêter de cogiter sur ce qui vous a fait défaut, réclamez des retours constructifs. Demandez au recruteur de vous faire un débriefing de l’entretien et de vous apporter des éclairages en transparence. En plus de vous donner une bonne image auprès de l’entreprise, vous identifiez plus clairement vos faiblesses sans remettre toutes vos compétences en cause. Ces « feedbacks » sont déterminants pour garder un esprit combatif et persévérer dans vos recherches futures.
À l’inverse, en restant dans le flou, vous ne faites que torturer votre estime professionnelle. Vous placez les autres dans une lumière écrasante et dévaluez inexorablement votre réel potentiel. Avec, en prime, ce goût amer d’inachevé. Un rejet de candidature non élucidé est aussi marquant qu’une rupture amoureuse précipitée.
Confiez-vous à vos proches
Parler de son rejet de candidature à ses proches peut s’avérer libérateur. Même si cette expérience a une résonance très personnelle, elle trouve aussi des échos chez les autres. Dans votre entourage, vous connaissez forcément plusieurs personnes qui ont, elles aussi, fait face à cet impitoyable « non » et qui s’en sont relevées indemnes. En partageant votre vécu, vous apprenez à regarder au-delà de ce mail « éliminatoire » et à positiver. Vous extériorisez ce qui vous blesse intérieurement. Un travail nécessaire pour prendre de la hauteur et muscler votre mental.
En revanche, si vous faites « l’autruche », à minimiser votre souffrance ou à l’ignorer, vous irez à tous les prochains entretiens la boule au ventre et la sueur au front. En fuyant cette dure réalité, vous risquez de reproduire les mêmes schémas inconsciemment et de saboter vos chances de réussite. Avant d’entamer d’autres envois de candidatures, assurez-vous d’avoir bien fait le « deuil » de ce poste manqué. Rappelez-vous également que la vie est un apprentissage permanent.
Rappelez-vous que ça fait partie du jeu
Même si selon vous, c’était le « job » du siècle, veillez à garder les pieds sur terre. En postulant, ayez conscience que vous n’êtes pas l’unique prétendant.e à ce boulot très alléchant. Préparez-vous d’avance à cette annonce « crève-coeur » et surtout abaissez vos attentes d’un cran. Le rejet de candidature est encore plus affligeant lorsqu’on y jette tous nos espoirs. Si vous vous persuadez que vous en sortirez vainqueur/victorieuse, le refus sera vécu comme une blessure personnelle, voire une insulte envers vos capacités.
À contrario, en préservant ce côté fair-play et raisonnable, vous l’appréhenderez telle une « partie remise ». Dès lors que vous vous insérez dans la course au job, vous faites face à plusieurs obstacles : demande très élevée, candidat.e.s très compétent.e.s, critères de sélection exigeants… Si vous ne gagnez pas du premier coup, dites-vous que ce n’était qu’un échauffement, une phase « préparatoire ». Le rejet de candidature n’est en aucun cas une défaite, c’est une étape normale dans le processus de recherche d’emploi. Ce n’est pas un sprint, mais un marathon ponctué d’épreuves.
Récompensez vos efforts
Dans notre société, nous avons tendance à mettre l’accent sur l’obtention du poste. C’est toujours considéré comme la consécration, l’aboutissement final. Nous levons un toast à cet avenir professionnel radieux et fêtons en grande pompe cet événement. Cependant, nous ne pensons jamais à auréoler nos efforts, notre énergie dévorante et nos accomplissements « silencieux ». Que vous soyez allé.e jusqu’à la rencontre physique ou jusqu’à la dernière phase des entretiens, vous méritez aussi des acclamations.
N’attendez pas après les applaudissements, pratiquez les auto-félicitations. Ayez de la reconnaissance envers vous-même pour tout ce chemin accompli. Jetez des fleurs à votre résistance, votre courage et votre détermination sans faille. La recherche d’emploi est un véritable ascenseur émotionnel. Vous méritez donc de vous gratifier en conséquence pour toute cette force d’esprit et cette témérité.
Enchaîner dix entretiens en une seule semaine et passer des tests à la chaîne est éprouvant mentalement et moralement. Vous pouvez donc amplement vous honorer. Même si le rejet de candidature vous donne l’impression d’un acharnement « inutile », n’oubliez pas de regarder dans le rétroviseur. Rien n’est jamais perdu.
Cultivez la résilience
La résilience mentale est cruciale pour surmonter les revers. Elle s’applique d’ailleurs à tous les pans de la vie, du monde professionnel au cadre intime. La résilience est une arme d’autant plus indispensable au travail. C’est elle qui permet de garder son calme face à la critique et d’aborder les réunions avec plus de sérénité. Concrètement, la résilience c’est tout un état d’esprit.
Par exemple, au lieu de pester contre ce rejet de candidature, elle propose de s’en nourrir intelligemment, d’en tirer des leçons précieuses. Elle suggère également de chérir les objectifs déjà atteints et de rester flexible lorsque des pierres se glissent sur notre chemin. La résilience induit respect de soi et introspection. Pour l’appliquer, vous devez d’abord apprendre à déceler vos propres qualités et leur accorder le droit d’exister.
Si le rejet de candidature déstabilise et tape sur l’égo, il peut aussi être le combustible d’une rage de vaincre plus puissante. En transformant cette déception en une occasion de grandir, vous ne faites que perfectionner votre maturité professionnelle. Ça vous donne même le droit de rajouter « de nature obstinée » en lettre capitale sur votre CV.
