Année sabbatique, congés maternel ou paternel, burn-out, projets personnels, réorientation… il est fort probable que vous ayez un jour à justifier un ou des trou(s) sur votre CV. Mais rien qu’à l’idée d’y penser, vous appréhendez les commentaires des recruteur.se.s lors de vos futurs entretiens ?
Dans l’inconscient collectif, les trous dans un parcours professionnel sont méprisés. Pourtant, prendre du temps pour soi durant une période n’est pas grave et cela n’enlève en rien vos compétences. Aujourd’hui, on vous donne quelques conseils pour ne plus en avoir honte.
1 – Acceptez avec bienveillance votre parcours
Plus facile à dire, qu’à faire… Mais c’est nécessaire, voire obligatoire, d’assumer d’avoir pris du temps pour soi. Même si ce choix n’est pas forcément volontaire.
Aucune raison de rougir. Quelle que soit la cause (burn-out, congé maternel ou paternel, pour le lancement de votre projet personnel…), vous devez apprendre à accepter vos choix et vous réconcilier avec votre histoire. Nous savons tou.te.s que la vie réserve beaucoup de surprises et qu’il faut parfois s’adapter et revoir ses priorités.
La vie n’est pas une course, c’est ok d’aller à votre rythme. Votre CV ou votre travail ne définit pas votre valeur. Alors, n’ayez pas honte d’avoir subi ou choisi ces pauses et faites la paix avec vous-même !
2 – Réalisez le bilan de votre parcours
C’est bon, vous vous êtes réconcilié.e avec vous-même et acceptez, dorénavant, votre parcours. Maintenant, il est temps de s’intéresser à ce que vous avez fait durant ces périodes, afin de contrer les éventuels a priori de votre futur employeur.se.
Dans un premier temps, interrogez-vous sur les raisons qui vous ont amené à vivre cette pause. Burn-out ? Besoin de changer de métier ? Congé maternité ou paternité ? Prenez également, le temps de relire vos expériences passées et d’identifier les éléments qui vous ont poussé à faire ce choix dans votre carrière.
Une fois cela effectué, penchez-vous sur ce que vous avez réalisé durant ce laps de temps. Un projet personnel vous tenait à coeur ? Vous souhaitiez découvrir de nouvelles cultures et avez voyagé ? Vous vouliez à tout prix débuter une nouvelle formation ? Vous aviez besoin de faire une pause pour le bien de votre santé mentale ? Il y a de nombreuses raisons. Listez la vôtre sans culpabiliser afin d’avoir les cartes en main lors de vos futurs entretiens.
3 – Faites le lien entre votre parcours et le poste que vous visez
Eh oui, c’est bien beau de faire une pause mais si vous voulez reprendre le travail, il va falloir un minimum expliquer votre choix et bien vous vendre. Ne paniquez pas, on vous explique comment faire.
Une fois votre liste terminée, il est temps de démontrer le lien avec votre future activité professionnelle. Durant cette pause, vous avez probablement fait votre introspection et revu vos priorités. Un burn-out par exemple, ou des soucis de familles, bien qu’ils soient de rudes épreuves, vous ont permis de vous recentrer sur vous-même et savoir où vous voulez être et qui être dans le futur. Utilisez ces moments de réflexion pour expliquer votre choix.
Par exemple : « J’ai réalisé avec mes soucis de santé qu’il était important pour moi de travailler dans une structure qui porte un projet qui a du sens à mes yeux » ou « Cette formation m’a permis d’apprendre les bases du marketing afin de mieux comprendre l’écosystème dans lequel je souhaite évoluer », etc.
En faisant un lien entre ce que vous avez vécu et le poste que vous souhaitez intégrer, vous mettrez en avant votre cheminement et monterez que vous motivé.e et investi.e.
4 – Parlez-en honnêtement durant l’entretien
Rien ne sert d’éviter le sujet. Les recruteur.se.s verront à la lecture de votre CV, qu’il y a une période de vide. Il est donc plus que nécessaire de vous approprier votre parcours. Il faut valoriser ce que vous avez fait durant ce temps et en retirer le plus de choses positives. Les maitres-mots sont honnêteté et transparence, pour nouer une relation de confiance avec votre futur.e employeur.se.
« Le regard de l’entreprise a changé, alors, surtout ne pas hésiter à en parler avec le.a recruteur.se et ne jamais avoir honte de son parcours de vie. L’important, c’est de bien mettre en valeur ces expériences, qu’elles soient professionnelles ou personnelles », conseille Maryam Kante consultante RH et influenceuse
5 – Ne baissez pas les bras face aux refus
On ne vous retirera pas, comme par magie, ce sentiment de stress à l’idée de reprendre le travail. Mais si vous appliquez nos 4 premiers conseils, vous serez déjà descendu.e d’un niveau dans l’échelle de l’angoisse. En revanche, il est aussi très important de rester positif.ve durant la période de recherche d’emploi et lors de vos entretiens.
Être démoralisé.e face aux refus c’est normal et c’est ok, simplement rappelez-vous que ça ne change en rien votre valeur. Vous méritez de trouver le job de vos rêves. Pour cela, il est primordial d’aborder cette période de recherches de façon constructive et positive, sous peine de ne pas convaincre votre futur.e patron.ne.
Également, il est très important de ne blâmer personne de votre situation, même si c’est de la faute de votre ancien.ne patron.ne. C’est comme insulter son ex durant un date avec un.e autre, ça ne donne pas du tout envie. Enfin, de manière générale, il faut présenter les choses sous un aspect toujours positif et montrer que vous savez relever les challenges et que vous sortez grandi.e de toutes vos expériences.
Contre toute attente, ce laps de temps, peut être une réelle occasion de parler de vos valeurs, de votre proactivité et de ce qui vous tient à coeur. Envisagez cette période, plutôt comme une opportunité et une trajectoire d’avenir. Une bonne façon de montrer aux recruteur.se.s que vous assumez pleinement votre parcours et en faites votre force.
Et vous, avez-vous des trous sur votre CV ? Comment vivez-vous les choses et surtout, quelles sont vos techniques pour en parler sereinement durant les entretiens ? Partagez-nous vos expériences sur notre forum.