Le temps où le permis de conduire était un acquis pour la vie s’achemine peut-être vers son crépuscule. En effet, une réforme majeure se profile à l’horizon, avec un projet de loi qui pourrait bouleverser les habitudes des conducteur.trice.s européen.ne.s dès 2024. Si vous êtes titulaire d’un permis A ou B, ces changements auraient pu vous concerner directement. En effet, le Parlement a voté ce mardi 28 février contre la visite médicale obligatoire.
Un examen médical périodique : la nouvelle norme ?
Il était envisagé que chaque détenteur.trice de permis se soumette à un examen médical tous les 15 ans, et ce dès l’âge de 33 ans pour celleux qui auraient obtenu leur précieux sésame à 18 ans. Ce contrôle sanitaire était axé sur des points cruciaux tels que la vision et l’audition, éléments déterminants dans la capacité à conduire en toute sécurité.
L’évolution des règles administratives
Voici les points clés de cette évolution :
- Suivi médical régulier : un.e jeune conducteur.trice ayant son permis depuis ses 18 ans devrait passer sa première visite médicale à 33 ans.
- Démarche simplifiée : le renouvellement du permis se fait désormais de manière dématérialisée, facilitant ainsi les procédures administratives.
- Uniformisation européenne : le projet visait à harmoniser les pratiques au sein de l’Union européenne pour une meilleure cohésion en matière de sécurité routière.
Cette initiative législative trouvait son fondement dans la volonté d’améliorer la sécurité routière et d’atteindre l’objectif ambitieux fixé par l’Union européenne : zéro mort sur les routes d’ici 2050. La proposition législative émise ambitionnait donc d’introduire cette visite médicale comme condition sine qua non au maintien du droit de conduire.
Réactions et perspectives
Certain.e.s accueillent cette idée avec approbation, y voyant une démarche préventive salutaire, tandis que d’autres expriment leurs inquiétudes quant aux potentielles complications administratives et financières qu’elle aurait pu engendrer. Les avis divergent également sur le sujet sensible du maintien des seniors au volant ; certain.e.s plaidant pour leur expérience et leur prudence, quand d’autres soulignent les risques liés aux altérations naturelles des facultés avec l’avancée en âge.
Avec le vote tenu au Parlement européen le mardi 28 février prochain, cette réforme n’a pourtant pas été mise en place.
Faire le bilan de votre côté
Si l’examen ne sera finalement pas obligatoire, vous pouvez, avec votre médecin traitant, faire un état des lieux. Une évaluation sérieuse des capacités sensorielles et motrices essentielles à la conduite sécuritaire d’un véhicule. Voici ce que cela implique :
- Vérification de la vue : élément vital à la sécurité routière, votre acuité visuelle doit être scrutée avec minutie.
- Contrôle de l’ouïe : indispensable pour percevoir les signaux sonores environnants et réagir en conséquence.
- Évaluation des réflexes cognitifs : garantissant que vos temps de réaction restent dans les normes requises.
Cependant, certain.e.s conducteur.trice.s sont déjà soumis.es à des contrôles similaires – comme celleux exerçant dans le transport public ou privé.
En résumé, bien que l’intention derrière la proposition de visites médicales obligatoires pour le renouvellement du permis de conduire vise à améliorer la sécurité routière, une combinaison de préoccupations pratiques, éthiques et logistiques a conduit à une approche plus nuancée et à une mise en œuvre potentiellement plus progressive et moins discriminatoire en France et dans l’Union européenne.