Certaines villes du globe sont plus foulées que d’autres. Valorisées à grand renfort de hashtags et de vidéos élogieuses, elles débordent de touristes. Tout le monde s’agglutine au même endroit pour suivre ces tendances « voyage » et reproduire le cliché de la toile. Pourtant, il existe des paradis secrets qui méritent aussi le détour. Qu’il s’agisse du Monténégro et ses fjords intimidants ou de la Mongolie et sa culture nomade, ces destinations sont rarement vantées dans les guides, mais elles n’ont rien à envier aux endroits réputés. En plus d’offrir des panoramas divins, elles se visitent sans coup d’épaule, ni perche à selfie dans les narines. Voici donc le top des destinations les plus sous-cotées du monde à explorer pour s’en mettre plein les yeux et découvrir des terres d’exception en avant-première.
Les îles Scilly en Angleterre
L’Angleterre évoque surtout une terre de légende, parsemée de châteaux médiévaux et de forteresses impériales. Elle convoque des images de plaines verdoyantes enveloppées d’un épais brouillard et de lacs habitées par des monstres ou gardées par des spectres. En aucun cas, elle ne laisse présager des plages de sable fin et une eau turquoise, digne des plus beaux lagons. Pourtant, les îles Scilly prouvent le contraire.
Aux antipodes de l’Angleterre « mystique » et pittoresque, ces morceaux de terre hissés sur une mer d’un bleu hypnotique ont tout d’un paysage méditerranéen. Cet archipel, situé à une cinquantaine de kilomètres de Cornouailles, est un lieu insoupçonné qui donne l’illusion d’avoir pris un billet pour les Seychelles. Sur les îles Scilly, les plages paradisiaques se fondent dans un patrimoine historique riche et une faune luxuriante. Fortifications et vestiges du néolithique tutoient des pubs mythiques et des jardins naturels touffus. Ces îles qui font partie des destinations les plus sous-cotées du monde sont tellement paisibles que Kate et Harry en ont fait leur principal lieu d’évasion.
La principauté du Liechtenstein
Sur la carte, le Liechtenstein est un petit point dérisoire. Côtoyée par la Suisse et l’Autriche, deux pays prisés, cette principauté est souvent traversée, mais rarement appréciée à sa juste valeur. Pourtant, malgré sa superficie qui prête à sourire, le Liechtenstein renferme d’innombrables joyaux et cultive une certaine singularité. La principauté, surtout connue en tant que refuge fiscal, ne se résume pas à sa bonne santé financière et à ses arguments économiques.
Elle propose également des tableaux naturels époustouflants, que la jeune Heidi a brillamment mis en lumière sur le petit écran. Contrée vallonnée et courbée par la montagne, elle recense plusieurs spots aux allures de rêves éveillés. Entre le château gravé à même la roche à Vaduz et le village rustique de Malbun, dominé par les hauts sommets, le Liechtenstein est un pays où le temps semble s’être figé dans les années 1800. La principauté, qui se hisse dans les destinations les plus sous-cotées du monde, ne paye peut-être pas de mine de l’extérieur, mais c’est 160 km2 d’extase.
Kranjska Gora dans les Alpes slovènes
Si les Alpes suisses sont régulièrement adulées, les Alpes Slovènes, elles aussi, poussent à la contemplation. Moins connue que son homologue helvète, cette chaîne de montagnes injustement sous-estimée, contient des décors à la Narnia et revêt un caractère onirique. À la frontière de l’Autriche et de l’Italie, elle est surtout plébiscitée par les amateur.rice.s de glisse, qui peuvent chasser la poudreuse sur des pistes de ski infiniment grandes.
Cette montagne impériale est une attraction à elle seule. Enjambée par des ruisseaux cristallins, elle n’est pas seulement un amas de roche coiffée de verdure. Sur son flanc se dessinent plusieurs curiosités. Le lac de Jasna, implanté sur un des innombrables cols, révèle une eau limpide dans laquelle se reflètent les sommets immaculés et les majestueux conifères.
La chute de pericnik, qui porte le titre de cascade la plus « spectaculaire » de Slovénie, elle, jaillit de la falaise et remplit des bassins naturels de son eau turquoise. La chapelle russe, tout de bois vêtue, s’érige également au milieu d’une végétation absorbante. Kranjska Gora qui figure parmi les destinations les plus sous-cotées du monde semble émaner des contes Disney.
Srebrenik en Bosnie-Herzégovine
Ce pays des Balkans fusionne plusieurs cultures. La Bosnie-Herzégovine conjugue mosquées et monastères sur un même territoire, ce qui offre un contraste architectural saisissant et atypique. Lieu chargé en histoire, elle porte plusieurs héritages « physiques » des époques passées. La Bosnie est surtout connue pour sa capitale Sarajevo et son style Ottoman distinctif. Mais elle concentre plusieurs autres richesses bien gardées, dans le cœur de ses terres.
Dans la province de Srebrenik, une forteresse médiévale culmine sur les hauteurs. Elle semble avoir poussé directement dans la roche et appartenir à Mère Nature. Édifiée au XIIe siècle, elle flirte avec une colline vertigineuse. Hormis cette bâtisse abrupte, Srebrenik se caractérise également par ses maisons aux façades pétillantes et ses mosquées rustiques. Encore préservée de la touriste-mania, cette ville est une des destinations les plus sous-cotées du monde.
Cuenca en Équateur
Parmi les destinations les plus sous-cotées du monde, il y a également la Cuenca. Une contrée qui inspire le farniente sous le soleil et les balades au rythme de la marimba. Elle fait partie des trois villes les plus conséquentes de l’Équateur et pourtant son nom sonne assez étranger en comparaison aux Galapagos. Perchée à plus de 2000 mètres d’altitude et inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, elle séduit par ses ruelles pavées, ses bâtisses colorées aux intonations baroques et son charme rétro.
L’artisanat s’y déploie à chaque coin de rue, à travers des boutiques vétustes, proposant les traditionnels « Panama » ou des vases aborigènes. Elle est habitée par une âme puissante et chérit son folklore. Entre ses lieux religieux d’une grande virtuosité architecturale et les vestiges laissés par le peuple inca, Cuenca est un livre ouvert.
São Tomé et Principe la perle de l’Afrique
Cet archipel, également surnommé « l’île chocolat » est un petit écrin tranquille baigné par l’immensité de l’Océan Atlantique. Hissé face au Gabon, cet État insulaire africain a des airs de bout du monde. Il se confond, à s’y méprendre, avec la Thaïlande. La végétation s’y développe sans limites et façonne un lieu aux airs d’oasis. Les espèces tropicales s’y dressent fièrement, à la manière d’ornements.
À São Tomé et Principe, les plages de sable fin chevauchent également des sols charbonneux, qui rappellent son identité volcanique. D’ailleurs, Pico Cao, rocher formé grâce à l’érosion, transperce la jungle. Il s’érige dans le paysage à la façon d’un gratte-ciel naturel. Rare bout de terre encore épargné de la main de l’homme, São Tomé et Principe sont un spectacle permanent. C’est l’une des destinations les plus sous-cotées du monde et pourtant, elle se dévoile avec poésie sous les yeux.
Chefchaouen au Maroc
Au Maroc, les touristes se ruent généralement dans les riads de Marrakech et se pressent dans les crevasses idylliques d’Agadir. Pourtant, ces deux villes ne sont pas les seules à pouvoir faire battre le cœur des esprits nomades. Chefchaouen, village situé au pied des monts Kelaa et Meggou, répond à cette promesse d’émerveillement. Ponctué de maisons aux cinquante nuances de bleu, il rappelle les délicieuses îles grecques. Avec un style oriental qui fait toute la différence.
Chefchaouen voit la vie en bleu. Cette couleur profonde et captivante tapisse toutes les rues et anime chaque façade. Avec sa prédominance « azur », la ville est un dédale où il fait bon se perdre. Mosaïques, pots à tajine en terre cuite et plantes grasses se fondent également dans ce décor féérique.
La douce Namibie
Enclavée entre l’Angola, le Botswana et l’Afrique du Sud, la Namibie ne jouit pas encore du même prestige que ses pays voisins. Pourtant, avec ses déserts ocre, sa population animale foisonnante et ses plages qui semblent relever du mirage, la « terre de couleurs » est un immanquable du continent africain. La Namibie est un lieu hétéroclite où la nature fait sa loi. À Sossusvlei, les dunes gorgées de soleil enveloppent une cuvette d’argile blanche surprenante où des acacias calcifiés s’érigent tels des fossiles végétaux.
Au Fish Canyon River un mur de roche calcaire, du sable fin et une source chaude se tutoient. Pour découvrir les tribus et s’immerger dans leur coutume, c’est à Kaokoland qu’il faut se rendre. La Namibie est l’incarnation même de la diversité. C’est l’une des destinations les plus sous-cotées du monde, mais elle recèle de trésors « primitifs ».
Ces destinations n’ont peut-être pas la cote sur les réseaux, mais elles ont un cachet inestimable. Si vous cherchez la tranquillité, c’est vers ces nouveaux « Eldorado » méconnus qu’il faut vous envoler.
